1500 jeunes au 1er FRAT 56


Le premier FRAT 56 a rassemblé à Sainte Anne d’Auray une mosaïque d’âges, de territoires, de réalités d’établissement, … 1500 élèves, enseignants et chefs d’établissement ont ainsi inauguré leur année scolaire en « osant l’expérience de la fraternité ». Et pour cette « grosse machine » qu’est l’enseignement catholique dans le diocèse du Morbihan (70 000 élèves, plus de 300 établissements), « faire corps » relevait bien du défi.  Retour sur une première édition réussie.

Tous ont commencé par se mettre en marche ensemble, depuis Mériadec vers Sainte Anne d’Auray. Là, ils ont vécu l’assemblée liturgique et la communion ecclésiale lors de la messe présidée par Monseigneur Centène, l’évêque de leur diocèse. L’après-midi, ils ont grandi ensemble, à travers la découverte du message de Sainte Anne pour les primaires ou à travers le témoignage de Djamel Guesmi pour les collégiens/lycéens. Enfin, au pied du mémorial, ils ont expérimenté deux minutes de recueillement en silence – 1500 personnes dont 1400 élèves ! – et en union de prière avec les personnes qui souffrent et ont tant besoin du soutien de leurs frères.

Un tremplin pour l’année scolaire

Pour Marc Nicol, directeur du Collège Saint Joseph de la Roche-Bernard-Nivillac, ce temps fort auquel il a souhaité accompagner les élèves de son établissement a véritablement fonctionné comme un tremplin pour vivre l’année sous le signe de la fraternité.

Les délégués et représentants de 22 associations caritatives et humanitaires du Morbihan (les plus connues mais aussi des associations de proximité ont également participé à ce premier FRAT 56, témoignant auprès des jeunes de la joie de servir ses frères les plus fragiles.

Témoignage interactif

« Quand on a connu ce que c’est que la faim, le froid, la violence, l’injustice, le mépris… Quand on a mordu la poussière et que l’on découvre les Evangiles, tout prend un sens à ce moment-là parce que ce ne sont plus des pensées mais c’est incarné ! On comprend… Et quand Dieu regarde celui qui est tombé, il lui restitue sa dignité. C’est comme ça que j’ai adhéré au Christ ». Par ses mots, à la fois simples et percutants, Djamel Guesmi  a su saisir son jeune auditoire. Sa trajectoire, entre épreuves (pauvretés, discriminations, etc.) et réussites (le théâtre), son itinéraire de conversion et son attachement au Christ ont touché et permis d’amorcer un dialogue avec les collégiens/lycéens.
Parmi eux, Sarah, Axel ou encore Antoine. Devant des centaines de camarades, ces jeunes garçons et filles se lèvent pour faire part de leurs questionnements les plus profonds, sur la foi, le sens de l’existence, le bonheur, la réussite, etc. : comment sait-on si Dieu existe ? Qu’est-ce qui se passe après la mort ? , … Les réponses de Djamel font mouche chez une jeunesse qui s’interroge. Djamel confiera d’ailleurs combien leur soif d’être accompagnés dans leur cheminement humain et spirituel l’a interpelé.
« Est-ce que ce sont vos parents qui vous ont obligé à être chrétien ? »,
demande l’une d’elle. Et Djamel de répondre : « Mon père me disait, pour reprendre les paroles de Saint Augustin, ‘Aime et fais ce que tu veux’… C’était son principal souci : que je sois heureux ! ».