Eglise Notre Dame de Victoire – Lorient

NDlorient11675… PremNDlorient2ière église Saint Louis de Lorient… en bois !
1702… Seconde église Saint Louis de Lorient… en pierre … reconstruite en 1780 !
1943… Destruction lors de la Seconde Guerre Mondiale !
1953 à 1955… Reconstruction, sous la direction de l’architecte M. Hourlier.

L’actuelle église Notre Dame de Victoire de la Paroisse Saint Louis de Lorient, que vous découvrez ainsi, est dédiée à Notre Dame de Victoire, dont la statue a été ramenée de l’ancienne église, en souvenir de la Victoire sur les Anglais en 1746.

Elle est d’inspiration néo-byzantine et utilise à merveille les possibilités du béton amé, matériau en honneur après la guerre.
Quatre gros piliers d’une étonnante légèreté projettent à 26 mètres de hauteur une grande coupole de 24 mètres de diamètre… pesant un nombre appréciable de tonnes !
Comme toutes les églises orientales, la lumière vient d’en haut, du monde de Dieu, par cette coupole, comme aussi par les orgues de lumière qui, de chaque côté du choeur, inondent l’autel, comme pour vous inciter à vous en approcher.

L’église est de forme carrée (36 x 42 m), symbole du monde, de la même forme que chacune de nos maisons, ou de cette place Alsace Lorraine avec laquelle elle s’harmonise et par laquelle on entre, en passant par un porche monumental de 12 mètres de hauteur, qui veut souligner la noblesse de l’édifice.
Son but est de nous faire passer du monde de l’Homme, le carré ou le cube, au monde de Dieu, symbolisé lui par le cercle… qui représente l’éternité ou l’infini.
Une dizaine de fines colonnes nous font ainsi transiter des murs extérieurs à la coupole centrale.
On remarquera aussi au sol le cercle de prière qui délimite la même zone.

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En avançant, nous nous trouvons ainsi sous la coupole.

L’étoile de Noël au sommet nous inonde de la grâce de Dieu comme le souligne le coffrage très étudié du béton.

Il renvoie notre regard, que rien n’arrête, vers l’auteul du sacrifice où ensemble nous célébrons la Pâque du Seigneur.
L’Eucharistie chaque dimanche vient ainsi nous donner le Corps du Christ et nous faire vivre de sa vie…
Il nous entraîne de la sorte à sa suite vers le monde de la résurrection où Marie nous précède, représenté au fond par la grande fresque du couronnement de la Vierge réalisée par M. Hunterseller, d’après un texte d’Isaïe.
Ainsi la symbolique des lieux (le cercle horizontal) est-elle au service de notre avancée spirituelle, par ce cercle vertical qui, de la coupole à la fresque en passant par l’autel, nous ammène sur le chemin d’une rencontre avec Dieu.

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Saurons-nous le prier ?
Une église est bien un bâtiment conçu pour permettre cette rencontre, pour relier (religion) l’Homme à Dieu…
A chacun ensuite de le suivre dans le quotidien de ses jours !

Ajoutez à cela les fresques latérales de l’Annonciation et de la Déposition qui sont de M. Joubioux ; celles des chapelles du Sacré Coeur et de Saint Louis qui sont de M. Xavier de Langlais ; l’orgue de choeur et les grandes orgues de Roethinger, qui, avec ses 48 jeux, sont les plus importantes du département ; le chemin de croix très expressif de M. Letourneur… et le clocher de 54 mètres de hauteur qui monte la garde et indique la voie, comme ces phares bretons qui jalonnent nos côtes, et vous aurez une bonne idée de cette église !

Si elle est sobre et dépouillée, c’est que ce qui compte c’est votre coeur, votre manière de vous y sentir à l’aise pour entendre la voix de celui vers qui l’édifice voudrait vous porter.

C’est ainsi que chacun de nous pourra repartir meilleur !…

Père Gildas Kerhuel