Quels repères éthiques pour une société plus juste ?

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Famille, environnement, politique, économie, santé, … Nous aspirons à une vie juste. Il est essentiel de nous former aux différents enjeux éthiques, pour nous positionner concrètement et participer à construire cette société plus juste et fraternelle.

Pour toutes les situations dans lesquelles nous nous trouvons impliqués en tant que personne, l’Eglise donne des points de repère. Le fondement essentiel est la dignité de la personne humaine.

  • La dignité de la personne humaine
  • Le bien commun
  • La subsidiarité
  • La participation
  • La solidarité
  • L’option préférentielle pour les pauvres

  • La dignité de la personne humaine

Le fondement essentiel est la dignité de toute personne humaine, créée à l’image de Dieu. La communauté humaine doit mettre son développement économique et social au service du développement de la personne, dans son intégralité, dans le respect de la justice sociale. Dirigeants politiques, chefs d’entreprise, travailleurs, parents, … Là où nous sommes, nous devons agir au service de l’homme, « comme auteur, centre et fin » des systèmes économiques et sociaux.

  • Le bien commun
SC Cap fraternité 2015 A-M F (258)Attention : le bien commun n’est pas l’intérêt général, lequel pourrait supporter le sacrifice du plus faible. Le bien commun engage tous les membres de la société : chacun est tenu de le rechercher comme si c’était le sien. En contrepartie, chacun a le droit de bénéficier des conditions sociales qui résultent de la recherche de ce bien.

  • La destination universelle des biens

« Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité. » (GS 69, 1). L’homme ne doit jamais tenir les choses qu’il possède légitimement comme n’appartenant qu’à lui mais les regarder aussi comme communes : en ce sens qu’elles puissent profiter non seulement à lui, mais aussi aux autres. (Compendium 178 et GS 69)

  • La subsidiarité

_MG_0324Ce principe veut que l’on laisse le niveau inférieur gérer une situation et que le niveau supérieur n’intervienne que si le premier en a été empêché. C’est Pie XI, qui en 1931,   définit ce principe qui inspira la construction de l’Europe. Politiquement, il implique que les responsabilités puissent être exercées au niveau le plus local possible. Dans les entreprises, on préférera les modes organisationnels qui permettent les décisions au plus près des personnes exerçant les tâches. Dans la santé, on suscitera l’exercice de la responsabilité et du consentement du patient. En tout cela, le principe de subsidiarité est au service du respect de la dignité de toute personne humaine créée libre et digne à l’image de Dieu.

  • La participation

EntraideLa participation est le pendant de la subsidiarité. Il faut que les personnes concernées s’impliquent dans les institutions auxquelles elles appartiennent. La subsidiarité appelle la participation. La participation à la vie sociale et politique, culturelle, économique de la société civile est un devoir que tous doivent exercer d’une manière responsable et en vue du bien commun.

  • La solidarité

La solidarité est la détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun, c’est-à-dire pour le bien de tous et de chacun, parce que tous nous sommes vraiment responsables de tous. Elle se pratique dans une société quand « ses membres se reconnaissent les uns les autres comme des personnes. »

  • L’option préférentielle pour les pauvresasso stéphane bouillon 2

Il s’agit d’une priorité à accorder aux plus pauvres, aux plus faibles, aux plus fragiles, dans nos relations personnelles et sociétales.

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