MCR : bioéthique, quel monde voulons-nous pour demain ?

Jeudi 31 mai dernier, le Mouvement Chrétien des Retraités s’est rassemblé à la Maison du Diocèse de Vannes pour écouter et échanger avec quatre membres du groupe diocésain de bioéthique. Le thème : les enjeux de la bioéthique, ou quel monde voulons-nous pour demain ? Et la fin de vie : que ferons-nous de l’homme ?

Léone Simon, déléguée diocésaine pour la pastorale de la santé, Virginie Talmon missionnée auprès des professionnels de santé, et deux médecins généralistes à la retraite, Henri Roger et Jean Le Faucheur, ont ainsi rappelé ce que sont les Etats généraux de la bioéthique et les enjeux de cette science, illustrant leur propos par trois exemples précis : le don de gamètes (c’est-à-dire le don d’ovocytes et de spermatozoïdes dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation), la thérapie génique germinale (qui consiste à modifier un gène pour qu’il se transmette ensuite à la descendance du sujet), et la fin de vie.

Autant de thèmes qui soulèvent bien des interrogations, mais pour Michelle Capon, responsable du MCR pour le diocèse,  « ces interventions nous ouvrent l’esprit, nous permettent d’approfondir nos réflexions, et nous donnent aussi des arguments. L’éclairage donné est parfois effrayant sur l’évolution de la science. Cela exerce notre esprit critique. »

« Je ressors avec beaucoup de questions, devant les avancées de la science et la complexité des problèmes, mais cela m’a donné des repères. » nous confie cette participante.

Pour l’ancien président départemental du MCR, Henri Coudron, « notre mouvement est pour la défense de la dignité de la personne et l’information du plus grand nombre. Il nous faut contribuer à former les consciences et participer à ce que nos valeurs soient prises en compte. » « Nos préoccupations sont d’une part la transmission intergénérationnelle : quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? D’autre part la volonté de participer aux débats. »

« C’est important de se former, et de continuer la réflexion au-delà de la consultation nationale » nous dit Léone Simon. « L’enjeu n’est pas uniquement la loi, mais pour une grande part il est dans la formation des consciences …  car comme le disait Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.  »