« La Providence ne m’a jamais manqué »
Le 17 septembre , Monseigneur Centène célèbrera une messe à Sainte Anne d’Auray à 11h. La messe sera suivie d’un pot de l’amitié et d’un repas. A 15h : montage sur la vie de Gabriel Deshayes.
Le 3 décembre, Monseigneur Centène célèbrera une messe en l’église paroissiale de Beignon, sur le lieu de naissance de Gabriel Deshayes.
Le 6 décembre, jour anniversaire de la naissance de Gabriel Deshayes, Monseigneur Centène présidera la messe à 11 h en l’église paroissiale de Beignon. Les parents et les enfants sont tout particulièrement invités.
Qui était Gabriel Deshayes ?
Né le 6 décembre 1767 à Beignon, l’abbé Gabriel Deshayes a été ordonné prêtre en 1792 pendant la révolution, par Monseigneur Le Mintier alors en exil à Jersey.
Un jeune prêtre intrépide
Il revient sur le continent pour vivre son ministère de prêtre mais en proscrit. Son apostolat est caché : invisible le jour et protégé la nuit dans des greniers ou des granges pour célébrer la messe et les sacrements. Les gendarmes furent lancés à ses trousses : « Deshayes ! Il nous faut Deshayes ! » disaient-ils, mais jamais ils ne le prendront.
Quand en 1801 le Concordat permet à l’Eglise de retrouver la liberté de culte , et aux prêtres exilés ou prisonniers de rejoindre leur paroisse, l’abbé Deshayes revient comme vicaire à Paimpont et à Beignon, puis curé à Auray.
Prêtre social, ami des pauvres :
Il s’occupa des hommes de la prison d’Auray : instaura la messe dominicale, mit en place un catéchisme pour les volontaires afin de lutter contre l’ignorance, et établit dans la prison un atelier -salarié-de chanvre et de lin, pour lutter contre l’oisiveté. « les prisonniers sortaient de leur geôle meilleurs qu’ils n’y étaient entrés ! »
En ville il établit d’autres filatures, créa un bureau de charité, donna du travail aux chômeurs en faisant remettre en état les routes mises à mal au lendemain de la révolution, en les payant lui-même, grâce aux dons d’un certain Joseph-Marie Barré. Il créa les « greniers de la Providence » : employant les mêmes armes que les spéculateurs souvent à l’origine des famines qui attendaient la montée des cours pour vendre leur grain au plus haut prix, l’abbé Gabriel Deshayes ouvrait alors ses réserves, faisait ainsi baisser le cours et vendait son blé à un prix défiant toute concurrence : les pauvres mangeaient à leur faim !
Enfin, il créa une classe pour enfants sourds-muets, manifestant une tendresse particulière pour eux, et s’initia à la méthode des signes pour communiquer avec eux : » Pour qu’on réfléhisse sur l’état de ces enfants, on ne peut rester indifférents sur une situation aussi affligeante. Toujours seuls et isolés, ces infortunés ne peuvent entrer en relation avec la communauté et moins encore arriver à la connaissance de la religion. »
Une semaine avant sa mort survenue le 28 décembre 1841, il continue de faire des projets pour l’instruction des aveugles: « Vous pensez, peut-être, confie-t-il aux Sœurs de la Sagesse, que je suis bien vieux pour former tous ces projets : je le sais, mais quand je n’aurais que huit jours à vivre, je m’occuperais encore de bonnes œuvres. » Son corps repose dans une humble grotte au bas du cimetière des Filles de la Sagesse.
Prêtre fondateur et supérieur de congrégations :
Il a fondé les Soeurs de Saint-Gildas-des-Bois, les Frères de l’Instruction Chrétienne avec le père Jean-Marie de LaMennais, les Frères de Saint Gabriel, les Soeurs de l’Ange Gardien avec lepère Louis Ormières, et il a été conseiller des soeurs de Saint-Jacut.
Il a également été supérieur des deux congrégations monfortaines : les Missionnaires de marie et les Filles de la Sagesse.
Pour tout information contactez « les amis de Gabriel Deshayes » F.François Jaffré : jaffre.francois56@gmail.com