Livre jeunesse : un « Signe de Piste » en dédicace samedi 10 novembre

 

Philippe-Guy Charrière dédicacera son livre « Le Parchemin du Pays d’Auray » à la librairie la Procure de Vannes, place Valencia, samedi 10 novembre de 16 h à 17 h 30.

Professeur d’histoire au collège-lycée Saint-François-Xavier à Vannes, il campe son premier roman pour les jeunes dans le Morbihan qu’il connaît par cœur et dépeint avec exactitude.

De la chapelle de Béléan au Pays d’Auray en passant par les plages du côté de Lorient, il entraîne le lecteur dans un camp scout plus vrai que nature où les rebondissements s’enchaînent avec humour et suspense jusqu’au dénouement. Bien documenté, l’ouvrage mêle précisions techniques et détails historiques. Parmi les personnages : un évêque de Vannes et un recteur de Sainte-Anne-d’Auray imaginaires, un vieil aristocrate breton, ancien ambassadeur de France, les fusiliers marins et les commandos de marine de Lorient, et même la brigade anti-terroriste ! Une aventure palpitante au cœur de la Bretagne pour les lecteurs à partir de 11 ans.

Questions à Philippe -Guy Charrière, propos recueillis par Solange Gouraud

 Comment avez-vous eu l’idée d’écrire ce livre ?

J’avais envie d’écrire une aventure pour les enfants, divertissante et positive, qui les sortent des problèmes auxquels ils sont confrontés. Mon métier me met en contact permanent, depuis trois décennies, avec les jeunes, en particulier ceux du collège et du lycée. Je voulais proposer un livre qui puisse convenir à la jeunesse d’aujourd’hui, qui n’est pas celle d’il y a quarante ou cinquante ans, car elle a ses propres aspirations. J’ai écrit ce livre en deux mois et demi, sans savoir, au démarrage, comment il allait s’achever. Je ne voulais pas d’un plan pré-établi, trop cadré, trop universitaire, barbant au possible ! J’ai avancé dans l’écriture, au rythme des jeunes héros scouts que j’ai mis en scène, de rebondissement en rebondissement. Je me suis beaucoup amusé !

Pourquoi avoir choisi des scouts comme personnages principaux ?

Le scoutisme connaît aujourd’hui un regain d’intérêt, chez les jeunes mais aussi chez les parents qui y voient un retour aux fondamentaux et le moyen de rompre avec internet en non-stop. Le scoutisme est toujours d’actualité, il offre toujours ce même contact avec la nature, ce même don de soi, ce dépassement et ce même esprit d’aventure qu’il y a vingt ou soixante ans.  J’ai souhaité permettre au jeune lecteur de vivre un grand camp d’été, avec sa part d’inattendu. Et ici, faites-moi confiance, les surprises ne vont pas manquer aux patrouillards !

L’histoire se déroule dans le pays d’Auray. Pourquoi ce choix ?

Le cadre me paraissait intéressant. J’habite précisément dans le pays d’Auray, ce qui m’évitait de commettre trop de fautes de description dans le livre, même si j’ai opté de modifier certains lieux pour la commodité du récit.

Je crois également que l’ancien recteur de Sainte-Anne d’Auray, nommé depuis septembre à Locmariaquer, le père André Guillevic, a compté -à son insu- lorsque j’ai dû choisir un lieu. Sa présence, sa façon d’être, son professionnalisme m’ont mis le pied à l’étrier pour la rédaction de ce roman. Il m’a en tout cas inspiré le portrait du recteur de Sainte-Anne-d’Auray, le Père Buléon, qui apparaît dans le livre. Certains lecteurs s’en sont d’ailleurs malicieusement aperçu !

Enfin, Sainte-Anne d’Auray et ses environs reçoivent régulièrement de nombreux scouts et guides, que ce soit pour une étape, deux ou trois jours ou davantage. Des rassemblements s’y déroulent qui plus est régulièrement.

Votre livre fourmille d’éléments géographiques et historiques, de précisions techniques…

Pour le côté vraisemblable de l’histoire, il m’a semblé important de mettre beaucoup de détails. Dans le collège où je travaille, je m’occupe d’enfants précoces qui posent des questions sur tout et attendent des réponses précises. Cela crée des réflexes ! J’ai donc fait des recherches documentaires tout en modifiant quelques particularités pour servir le récit.

La légende de sainte Anne, sur laquelle est basée l’intrigue, existe réellement. Elle raconte que la statue de sainte Anne aurait échappé aux révolutionnaires et serait quelque part en Irlande. Pour la chapelle Notre-Dame de Béléan, les gargouilles représentant des crocodiles sont bien réelles, mais le lecteur cherchera en vain les anneaux muraux à l’intérieur de l’édifice. Tout l’art du romancier est de marier savamment le vrai et le faux pour donner la saveur du réel à ce qu’il écrit.

Votre souhait ?

J’espère que les lecteurs s’amuseront autant en lisant ce roman que je me suis amusé moi-même en l’écrivant !