« Utiliser le nom de Dieu pour justifier la voie de la violence et de la haine est un blasphème » a déclaré le Pape François au lendemain des attentats du 13 novembre. Ce dimanche-là, partout en France, en Europe et dans le monde, le glas des églises a retenti, appelant les communautés à s’associer par la prière à la souffrance des familles ; pour confier les victimes à la miséricorde de Dieu, pour que les blessés et leurs familles trouvent en Lui réconfort et espérance.
Alors que « la Nuit de la Terre Sainte » organisée par les Veilleurs de la paix réunissait plusieurs centaines de personnes dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 novembre à Sainte Anne d’Auray, Monseigneur Raymond Centène a souligné le » lien de communion supplémentaire, qui nous unit ce soir à la terre du Christ » :
« Paris a connu hier une véritable nuit de Terre Sainte, marquée par les mêmes excès, marquée par la violence aveugle (…) Face à cette situation terrifiante, nous voulons nous associer au deuil des familles dont des membres ont été victimes de cet attentat. Nous compatissons à la souffrance de toutes les personnes atteintes.
Nous nous tournons vers le Seigneur et dans le silence de notre cœur, nous faisons mémoire de tous ceux qui sont tombés hier soir sous une violence aveugle. Nous prions pour le repos de leurs âmes. Nous prions pour leurs familles éprouvées par le deuil. Nous prions pour leurs amis. Nous prions pour les blessés à la souffrance desquels nous avons part.
Il faut compter sur la foi pour surmonter les difficultés que rencontre notre époque. La France est un grand pays qui saura se relever ».
Dans notre diocèse, des messes ont été célébrées à l’intention des défunts et pour la paix. Ainsi, à la cathédrale Saint Pierre de Vannes, les fidèles sont venus en masse prier le Seigneur : pour les défunts, pour la consolation de leurs proches, pour les personnes blessées et pour la paix au Proche-Orient. Partout en Morbihan, de telles initiatives ont fleuri, manifestant cette union de prière. L’appel à la prière… « Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un cœur ferme et sans haine. Demandons la grâce d’être des artisans de paix. Nous ne devons jamais désespérer de la paix, si on construit la justice. » a invité le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.
Appel à la prière
Lors de la prière de l’Angélus, dimanche place Saint Pierre, le Saint Père appelle tous ceux qui le désirent à prier :
« Tant de barbarie nous laisse effarés, et on se demande comment le cœur de l’homme peut imaginer et réaliser des évènements aussi horribles, qui ont bouleversé non seulement la France mais le monde entier. Face à de tels actes, on ne peut pas ne pas condamner l’inqualifiable affront à la dignité de la personne humaine. Je veux réaffirmer avec vigueur que la voie de la violence et de la haine ne résout pas les problèmes de l’humanité. Utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie est un blasphème ! (…)
Je vous invite à vous unir à ma prière. Confions à la miséricorde de Dieu les victimes sans défense de cette tragédie. Que la Vierge Marie, Mère de miséricorde, suscite dans les cœurs de tous des pensées de sagesse et des intentions de paix. Demandons-lui de protéger et de veiller sur la chère Nation française, la première fille de l’Église, sur l’Europe et sur le monde entier. »
Lire aussi le message de Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Évêques de France.