Chapelles chantantes

Si notre diocèse compte 1 000 chapelles, combien sont ouvertes et restent un lieu de prière, hormis le jour du Pardon ? Pour les faire vivre, Denise et Alexis Kerivel ouvrent chaque mois une chapelle et invitent les habitants des alentours à prier avec eux.

Article CEm n°1468 du 27 novembre 2017

 

Denise et Alexis Kerivel ont commencé la tournée des chapelles en septembre 2013, une mission qui leur a été confiée par le père Dominique de Laforrest, aumônier du Tro Breiz. « Je voyais beaucoup de chapelles rester closes douze mois sur douze, explique le Père, excepté (lorsqu’il avait encore lieu) le jour du Pardon. D’autre part, il existe des personnes qui croient à la puissance de la prière, et qui se retrouvent pour prier chez elles, dans l’église, dans une salle paroissiale ou un oratoire. Ces deux réalités : les chapelles vides, des chrétiens qui prient, peuvent se combiner. De la sorte, la prière s’élève de nouveau de lieux d’où elle ne montait plus qu’une fois par an. » (1)

Depuis quatre ans, les chapelles chantantes se déroulent de la même façon. Chaque mois, Denise et Alexis repèrent une chapelle peu fréquentée. Ils prennent contact avec le comité de chapelle qui s’occupe de son entretien ou avec la mairie du lieu, puis organisent le déroulement du temps de prière avec le recteur. La préparation ne s’arrête pas là. Denise et Alexis vont ensuite frapper à toutes les portes des environs de la chapelle pour inviter personnellement les gens. « Cela prend du temps, mais nous faisons parfois des rencontres extraordinaires, raconte Denise avec émotion. Les gens sont touchés qu’on vienne jusqu’à eux, ils nous confient leurs intentions. »

Le dimanche, une petite équipe se joint à Alexis et Denise pour animer le temps de prière. « Nous essayons de chanter le cantique attaché à la chapelle. Les gens sont touchés d’entendre un chant qui leur rappelle leur enfance. Après le chapelet, nous terminons par une prière aux intentions des habitants des alentours. » À l’issue de la prière, un historique de la chapelle est présenté. « Nous sommes émerveillés par ces chapelles qui sont de véritables trésors et toutes différentes. » Un goûter conclut la rencontre. Les gens viennent nombreux ou non, mais cela importe peu : «
l’essentiel, c’est qu’ils réalisent que la chapelle est encore un lieu de prière où ils peuvent se retrouver facilement », glisse Alexis.

Les deux « trobreiziens » ont déjà ouverts 51 chapelles. Aujourd’hui, ils aimeraient trouver des relais pour continuer leur mission. « Organiser une chapelle chantante, c’est tout simple. Il faut juste constituer une petite équipe de deux ou trois personnes qui aiment prier et chanter et ne pas avoir peur d’aller frapper aux portes. De belles rencontres vous attendent ! »

Prochaine chapelle chantante le 18 février à 15h, chapelle Saint germain d’Erdeven

 

 

S.G
(1) In Ar Gedour, 4 janvier 2017.