Abbatiale de Saint Gildas de Rhuys

rhuys1L’abbatiale de Saint Gildas de Rhuys, qui abrite la sépulture du saint mort en 570 sur l’île de Houat, constitue un des rares exemples d’architecture romane en Bretagne (choeur et transept) et conserve quelques éléments de l’abbatiale (XIème siècle).
Remaniée par les Bénédictins au XIIème siècle, ainsi qu’au XVIIème siècle suite à la destruction de sa tour, elle recèle de nombreux trésors.

A l’extérieur de l’absidiole sud, on remarque un appareil de petit module avec des chaînes en épi.
Des contreforts en grand appareil s’élèvent jsuqu’à la toiture, soutenu par des modillons sculptés.
Une pierre sculptée, au-dessus d’une fenètre de l’abside centrale, montre un combat de deux chevaliers.

Le choeur est entouré d’un déambulatoire sur lequel s’ouvrent trois chapelles absidiales voûtées en cul de four, celle du centre comporte une travée droite voûtée en berceau, chacune de ces chapelles possèdent trois fenêtres, une axiale et deux latérales.rhuys2

Une petite absidiole, voûtée en cul de four, s’ouvre sur le croisillon nord.

La décoration appartient à plusieurs périodes, les deux chapîteaux qui reçoivent les arcs doubleaux du déambulatoire de chaque côté de la chapelle sud pourraient remonter au XIème siècle.

Les chapiteaux du choeur et du déambulatoire datent vraisemblablement de la fin du XIIème siècle, à l’exception de quatre chapiteaux de l’hémicycle.

La décoration est d’inspiration végétale.
On s’interroge encore sur la provenance des deux chapiteaux (XVIIème siècle), aujourd’hui utilisés comme bénitiers, aux sculptures proches de l’art irlandais.
Et au mur de la chapelle centrale, trois remarquables bas-reliefs représentent une série de masques humains ou d’animaux, un ours, un bûcheron avec sa hache ou deux cavaliers qui s’affrontent.
En dépit de la révolution, les paroissiens et le recteur de Saint Gildas ont su alors protéger le trésor aujourd’hui exposé dans la sacristie.
On peut admirer le travail des artisans orfèvres devant une croix Louis XIV en vermeil enrichie d’émeraudes, des reliquaires (XVème siècle) et le reliquaire de Saint Gildas en argent rehaussé d’or.