Anne et Joachim : le jubilé est lancé !

À l’occasion du 20e anniversaire de sa fondation en l’an 2000 par Mgr François-Mathurin Gourvès, le mouvement diocésain Anne et Joachim est entré dans une année jubilaire, dimanche 18 octobre, où l’Église célébrait aussi le dimanche de la mission. Des grands-parents et arrière-grands-parents resplendissants et missionnaires, résolus à transmettre leur foi auprès de leurs petits-enfants !

L’année jubilaire du mouvement des grands-parents a été lancée sur le thème de la transmission, si cher au mouvement, et en particulier la transmission de la Parole. À l’issue de la messe, des évangiles selon saint Luc – dont c’était également la fête – ont été largement diffusés.

Dans son homélie, Monseigneur Raymond Centène qui présidait la messe d’entrée en jubilé a insisté sur la joie de la mission : « Cette joie que nous devons communiquer et rayonner dans ce monde qui en a tant besoin (…) auprès de nos enfants et petits- enfants si souvent menacés par le désert spirituel qui les entoure. Il faut des hommes et des femmes de foi qui montrent le chemin de la terre promise et tiennent ainsi l’espérance en éveil ».

S’appuyant sur l’expérience de saint Paul, l’Évêque a rassuré les grands-parents, parfois dubitatifs sur l’efficacité de leur mission de transmetteurs : « le principal travail, c’est Dieu qui le fait au cœur des hommes » ! « Notre annonce de l’Évangile n’a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude » : c’est ce qui doit nous soutenir si nous ne voyons pas tout de suite le fruit de ce que nous semons dans nos familles, si nous nous sentons parfois découragés par tout ce qui s’oppose à la mission. Nous semons mais c’est Dieu qui donne la vie, la croissance, la puissance à ce que nous avons semé (…) Rien ne doit ni ne peut arrêter la course de la Bonne Nouvelle : le Christ compte sur chacun d’entre nous pour être des témoins et des messagers de ses paroles de vie éternelle ».

« Rien ne doit arrêter la course de la Bonne Nouvelle »

Présentes lors de la venue du Pape Jean-Paul II à Sainte d’Auray, Yvonne et Marie-Claude, membres de l’équipe de Lorient, se remémorent avec émotion le 20 septembre 1996, en particulier lorsqu’en fin de journée, le Saint-Père s’est adressé aux familles, ouvrant son message par « vous êtes le sel de la terre » et accordant une place toute spéciale à la mission des grands-parents :

« Parler de la famille, c’est aussi évoquer les grands-parents. Par la sagesse qui leur vient de leur longue vie en couple, ils sont pour leurs enfants un soutien et pour leurs petits-enfants des points de référence et de stabilité et souvent les premières personnes qui leur parlent du Christ. Le dialogue et la proximité entre les générations demeurent des aspects non négligeables de la vie familiale ».

Le Pape de la famille venait de donner la première impulsion au mouvement qui sera créé 4 ans plus tard par Monseigneur François-Mathurin Gourvès autour des figures de Anne et Joachim, saints grands-parents de Jésus.


L’intuition est simple : soutenir les grands-parents, les fortifier dans la prière et faire en sorte qu’ils se soutiennent et s’encouragent mutuellement dans leur rôle de transmission de la foi.
« Mes petits-enfants évoluent dans un milieu très catholique avec une foi profonde, se réjouit Yvonne. Je reconnais avoir beaucoup de la chance par rapport aux grands-parents qui rencontrent des difficultés avec beaucoup de jeunes… ».

C’est le cas pour Marie-Claude (Kervignac), 85 ans, 18 petits-enfants et 8 arrière-petits-enfants. « Parmi mes petits-enfants, certains refusent d’écouter la Parole du Christ, je prie pour eux, pour leur conversion et je pense que ça viendra ! confie Marie-Claude. « Ce mouvement m’a beaucoup aidée pour savoir que nous avions des choses à passer, des mots à dire et l’amour du Christ à porter, renchérit-elle, il ne faut pas avoir peur de parler de Dieu à nos petits-enfants. Pourquoi es-tu une fan de Jésus ? m’a demandé un jour l’un d’eux à table. Alors je lui ai répondu que oui, j’étais fan de Jésus, que je priais pour lui et mes autres petits-enfants ».

Le mouvement repose sur une spiritualité « toute simple mais très profonde », développe René, de Sainte Anne d’Auray. Tous les jours, les membres d’Anne et Joachim disent en communion la prière des grands-parents. « Le mouvement Anne et Joachim nous permet non seulement d’être présents comme grands-parents et de prier en tant que tels mais également de rencontrer d’autres grands-parents et d’échanger ensemble sur nos expériences dans nos propres familles, nous enseignant ainsi les uns les autres ».
Des réunions locales ou diocésaines viennent soutenir cette vie de prière.

Un grand-père est venu depuis Quimperlé découvrir le mouvement Anne et Joachim. « Depuis quelques temps, je me pose la question de savoir comment faire pour transmettre la foi à mes petits-enfants. Je suis pratiquement le seul à avoir le désir de transmettre la foi. Je me suis dit ‘comment je vais faire, ce n’est pas si facile…’. Et il faut que je réussisse car je ne peux pas compter sur les trois autres grands-parents ; ça ne les intéresse pas du tout. Donc quand j’ai entendu parler de cette association, je me suis dit qu’ils allaient peut-être me donner des conseils … ». Il a frappé à la bonne porte !

« Seigneur Jésus, nous venons te confier nos petits-enfants. Ils sont notre joie, la promesse de demain et l’espérance de nos cœurs.
Donne-nous de poursuivre auprès d’eux la mission que tu nous as confiée.
Donne-nous un cœur plein de tendresse, pour les accueillir, les comprendre, dialoguer avec eux, les aimer.
Nous te prions avec Marie, ta Mère et notre Mère, avec Joseph son époux, avec Anne et Joachim, tes grands-parents.
Ensemble, animés du souffle de ton Esprit, en communion avec tous les saints, nous sommes ton Église.
Nous contribuons ainsi à l’avènement de ton règne parmi nous. Toi qui es vivant, avec le Père et l’Esprit-Saint, pour les siècles des siècles.
Amen.» 

Prière des grands-parents