Appel décisif 2021 : s’engager avec le Christ dans le combat de la vie et de l’amour

Ce sont une vingtaine de catéchumènes adultes du diocèse qui ont reçu, dimanche 21 février, des mains de Monseigneur Centène, l’écharpe violette concrétisant la dernière étape avant le baptême, l’appel décisif.

Le premier dimanche de carême a lieu l’appel décisif, dernière étape avant le baptême, à la Vigile pascale. Il engage celui qui répond « Me voici », à vivre « la conscience droite envers Dieu », et à « entrer dans le combat de la vie et de l’amour ». Monseigneur Centène, dans son homélie, s’est adressé aux catéchumènes en rappelant que l’appel décisif est l’appel d’un vivant : le Christ. Cet appel est passé de l’oreille au coeur de chacun, de l’intelligence à la volonté. Dieu, dans son infinie patience et délicatesse, attend de nous que nous prononcions le oui qui transformera notre vie, la confiance qui nous rendra vainqueur, avec Lui, des combats et luttes que nous aurons à mener dans notre vie de chrétiens. Et Jésus nous répète : « Tu n’es pas seul. Courage, j’ai vaincu le monde. »

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Homélie de Monseigneur Centène

« En ce premier dimanche de carême, et alors que nous célébrons la messe de clôture de la visite pastorale du doyenné, nous avons la joie, frères et sœurs, d’accueillir les catéchumènes du diocèse, en cette belle église d’Arradon. Ils viennent rejoindre notre communauté, qui, réunie autour de ses pasteurs, est l’image vivante de cette Eglise. C’est aujourd’hui une étape importante dans leur cheminement vers le baptême. Cette étape se nomme l’appel décisif et l’inscription du nom.

Qu’est-ce que cet appel ? Qui vous appelle aujourd’hui ? Qui vous appelle, sinon le Christ Jésus lui-même ? Après avoir lu vos lettres de demande de baptême, et après avoir entendu les responsables du catéchuménat, l’évêque reconnaît aujourd’hui cet appel, et vous invite à y répondre. Comment ? En inscrivant votre nom, et surtout en vous engageant avec le Christ pour le combat de la vie et de l’amour.

Vous venez des quatre coins du Morbihan, vous êtes tous différents les uns des autres. Certains sont étudiants, d’autres travaillent ; certains sont bretons, d’autres sont arrivés plus récemment en Morbihan. La moyenne de vos âges est d’environ 30 ans, mais il y en a de plus jeunes qui attendaient avec impatience de parvenir à la majorité pour pouvoir demander le baptême, d’autres plus âgés : notre doyen aujourd’hui a plus de 80 ans. Et vous êtes tous marqués par une histoire. Parfois, une histoire ordinaire, parfois difficile, parfois terrible.

Tous différents, qu’est-ce qui vous unit aujourd’hui ? Le Christ Jésus. Mais encore ? Le souvenir d’un homme mort il y a plus de 2000 ans. Nous n’avons pas besoin d’être chrétiens pour savoir que Jésus est mort. Les historiens nous le disent et le bon sens l’atteste. Alors quelle est votre particularité ? Un converti comme nous, saint Augustin, écrivait : « la foi des chrétiens, c’est la Résurrection du Christ. » C’est la raison pour laquelle votre baptême, sauf exception, sera célébré pendant la nuit de Pâques, où l’Eglise fête la Résurrection de Jésus. Ce qui vous réunit ici ce matin, c’est donc l’appel d’un vivant, c’est le Christ Jésus, ressuscité et vivant, qui appelle des hommes et des femmes aujourd’hui.

Mais comment s’y prend-il pour appeler ? Comment a-t-il fait avec vous ? Vous l’écrivez souvent avec précision dans vos lettres, vous ne l’avez ni inventé, ni imaginé. Cet appel est souvent passé par des rencontres, par le témoignage d’autres chrétiens : une grand-mère, un frère, une sœur, un prêtre rencontré au hasard d’un pèlerinage, un ami, un conjoint engagé dans la même démarche que vous, ou plus avancé dans la connaissance du Seigneur.

D’autres fois, c’est une certitude qui s’est fait jour dans votre for intérieur. « Quelque chose me disait de suivre cet homme, de prendre le chemin qui mène jusqu’à lui. » Parfois cette certitude a été fulgurante, comme une évidence qui s’impose soudain. L’adhésion de l’intelligence à une vérité, « comme des yeux qui s’ouvrent, comme un nuage qui, en se déplaçant, dévoile soudainement le soleil. »

D’autres fois le Seigneur a fait preuve de patience et de délicatesse. Il vous a laissé le temps de la réflexion, de la maturation. Il a marché au rythme de vos pas, pour vous éclairer progressivement « comme un jour qui, lentement, se lève. »  Et certains d’entre vous évoquent un long parcours jusqu’ à cette demande de baptême.

La parole de Dieu, qui est une parole d’amour et de vérité, est arrivée à votre oreille, et de là, elle est descendue dans votre cœur. La deuxième lecture de cette messe, évoquait la patience de Dieu. Dieu n’élève pas la voix, Il murmure : « veux-tu être mon disciple, veux-tu être mon enfant ? ». Et vous avez répondu Oui. La parole est descendue de la tête au cœur, de l’intelligence à la volonté. Car la foi chrétienne, ce n’est pas d’abord des idées, des valeurs, c’est avant tout un choix, une décision, un oui, une confiance faite au Christ. Du fond de notre cœur, nous tous qui sommes ici ce matin, les catéchumènes et tous ceux qui les entourent dans notre communauté, nous avons décidé de faire confiance au Seigneur et à Sa Parole, voilà notre Foi. Et cette Foi, elle engage toute notre vie, car demander le baptême, cela change toute notre vie.

Est-ce que cela signifie que vous allez vivre une transformation de votre nature, comme dans un conte de fée ? Assurément non. Vous avez remarqué dans l’évangile que nous venons d’entendre, qu’après son baptême, Jésus est tenté. Et c’est la vie, c’est le sort habituel de tous les serviteurs de Dieu : être tenté. Vivre des combats. Choisir Dieu, décider de mettre toute notre confiance en Lui, décider de rejeter avec Lui les idoles du monde, c’est un combat, c’est une lutte. Mais ce combat nous ne le vivons pas de la même façon. Jésus nous répète : « Tu n’es pas seul. Courage, j’ai vaincu le monde. Tu fais partie de ma famille, tu as une communauté autour de toi : l’Eglise, mon Eglise, qui depuis 2000 ans, affronte les combats du monde, ces combats dont Je suis vainqueur. Ces combats dont Je suis vainqueur, tu en seras vainqueur toi aussi pour peu que tu t’engages avec une conscience droite. »

Saint Pierre nous le disait, dans la deuxième lecture de cette messe : « le baptême ne purifie pas des souillures extérieures, mais il est l’engagement envers Dieu d’une conscience droite, et il sauve par la Résurrection de Jésus-Christ, Lui qui est à la droite de Dieu, après s’en être allé au Ciel, Lui à qui sont soumis les anges, ainsi que les Souverainetés et les Puissances. »

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »

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