Centenaire de la mort du poète breton Jean-Pierre Calloc’h

L’île de Groix fête du 7 au 9 avril le centenaire de la mort du poète et soldat breton, tombé au front le chapelet à la main.

A cette occasion, Monseigneur Centène célèbrera une messe le 10 avril à 18h à la basilique de Sainte Anne d’Auray.

Statue de Jean-Pierre Calloc’h à l’île de Groix

Un peu de son histoire :

Yann-Ber Kalloc’h (Jean-Pierre Calloc’h en français), est né le à Groix et est tombé au champ d’honneur le  à Urvillers dans l’Aisne.  Dans son manuscrit « Prière du guetteur » il dit : « Songez que nous serons tombés, non pas pour la Justice ou la Liberté dont la République Française s’est moquée tout autant que l’Empire allemand, mais pour le rachat de notre terre et puis pour la beauté du monde. »

Fils d’un marin pêcheur, il veut devenir prêtre et entre au petit séminaire de Sainte-Anne-d’Auray en 1900, puis au grand séminaire de Vannes en octobre 1905. Mais il doit renoncer à sa vocation :  ses deux sœurs et son frère cadet souffrent d’une maladie nerveuse, or d’après le droit canon, il était impossible d’accéder à la prêtrise si l’on avait un ascendant atteint de cette maladie. Il devient répétiteur dans différentes villes, dont Paris, et collabore à divers journaux régionalistes et autonomistes, comme Le Pays breton, prenant son nom de barde Bleimor (loup de mer) comme pseudonyme. Il est mobilisé en 1915 et fait l’école de Saint Maixent pour devenir officier, puis part au front – il a 28 ans.

Il meurt le 22 avril 1917 par des éclats d’obus dans la tête.

D’une grande sensibilité, il aime la méditation et l’isolement, et gardera toute sa vie une Foi inébranlable et un profond attachement au « pays » (la Bretagne).

René Bazin, grand ami de Jean Calloc’h, contribuera à le faire connaître. Xavier de Langlais, peintre, graveur et écrivain français né à Sarzeau en 1906, le représentera dans une gravure.

Ecouter l’interview de Korentin Denis, historien :