Le Bienheureux Julien Maunoir, évangélisateur pour notre temps

Fêté dans le diocèse le 27 janvier

Né le 1er octobre 1606 à Saint-Georges-de-Reintembault en Ille-et-Vilaine, Julien Maunoir étudie au collège des Jésuites de Rennes à partir de 1621.C’est là qu’il désire entrer dans la Compagnie de Jésus : il est reçu au noviciat en 1625 et prononce ses premiers vœux deux ans plus tard.

Étudiant en philosophie à La Flèche, il enseigne le latin et le grec au collège de Quimper au début des années 1630. C’est alors qu’il rencontre au Conquet Michel Le Nobletz, précurseur des missions paroissiales en terres bretonnes. Celui-ci, vieilli et fatigué, investit le jeune jésuite de sa succession spirituelle et lui demande de continuer son œuvre. Il se met alors à l’étude de la langue bretonne pour parvenir plus aisément à l’évangélisation des paysans bretons. En prière un jour dans la chapelle de Ti Mamm Doue, à côté de Quimper, il demande d’ailleurs à la Bienheureuse Vierge Marie la grâce de pourvoir apprendre et parler le Breton. Après des études à Tours, Rouen et Bourges (où il fut ordonné prêtre le 6 juin 1637), il est capable au moment de son retour à Quimper (1640) de prêcher et de catéchiser en Breton. Dès lors, après une première mission à Douarnenez, pendant 43 ans il parcourt la Bretagne, prêchant 439 missions rurales dans tous les diocèses de Bretagne. La mission, annoncée longtemps à l’avance, durait habituellement trois semaines, comprenant catéchisme, confessions et sermons. Dans ces missions, il se servait des « taolennoù » (tableaux de missions), cartes allégoriques déjà employées par Michel Le Nobletz. Il utilisait tous les moyens possibles pour évangéliser : cantiques en Breton ou en Français, processions, couronnement de la Vierge, érection de croix de missions…

S’il ne fut accompagné que d’un seul compagnon au début de sa mission, ils furent nombreux par la suite, religieux ou séculiers, à l’accompagner dans son œuvre.

Après une vie bien remplie, il s’éteignit le 28 janvier 1683 en préparant une dernière mission à Plévin, aujourd’hui dans le Côtes-d’Armor.