Noël 2025 : un Sauveur vous est né !

« En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :  » Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » »

Messe de la Nuit, Luc 2, 1-14

PRIER

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime.»

À chaque fête et la plupart des dimanches, lorsqu’à la messe nous entonnons le chant du Gloria qui reprend ce cri de louange des anges, la terre s’unit au ciel : c’est le sens de toute prière.

Anges musiciens

« Ô Dieu, que la gloire couronne !
Dieu, que la lumière environne !
Qui voles sur l’aile des vents,
Et dont le trône est porté par les anges !
Dieu ! qui veux bien que de simples enfants
Avec eux chantent tes louanges. »
(Racine, Esther, acte 1, scène 5, 1689)

Hans Memling
Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers


ANNONCER

« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple ».

À nous aussi d’annoncer l’Évangile — un mot grec qui veut dire « bonne nouvelle » ! Notre témoignage est-il à ce point authentique qu’autour de nous il suscite une grande joie ?

Les Très Riches Heures du duc de Berry,
Frères Limbourg, XVe, Musée Condé, Chantilly

La « troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime » », est figurée dans le ciel nocturne par des anges musiciens. Trompette et violes accompagnent les chanteurs ailés et leur partition. À l’invitation du dernier psaume du psautier (le 150), proclamons, nous aussi, dans la joie, les louanges de Dieu, au son des instruments et par nos voix. Les pauvres de cœur entendront et recevront en héritage le Royaume des Cieux.


SERVIR

« Elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire ».

Le Tout-puissant s’est fait le plus fragile des êtres ; avec amour, Marie en prend soin, merveilleux modèle de service et de dévouement : devant elle, le visage du petit est le visage de Dieu.

L’adoration des mages, Rubens,
1609, musée du Prado, Madrid

« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir » (Mt 20, 28). Paradoxe de cette image où l’enfant de la mangeoire plonge sa main potelée dans la vasque aux pièces d’or offerte à juste titre pour honorer sa royauté. Il est un roi d’humilité, comme il le sera au soir de sa vie, roi couronné d’épines, qui « donne sa vie en rançon pour la multitude ».