Une messe avec tous les jeunes se préparant à la profession de foi et au sacrement de confirmation a inauguré la visite de l’Evêque aux équipes pastorales du Pays de Pontivy. Au seuil de l’Avent, la communauté chrétienne du secteur entre aussi dans l’attente de ce qui germera des échanges des prochains jours.
Dans « l’attente de ce qui va germer »
L’homélie s’est conclue sur une question très concrète adressée à toute l’assemblée : « Pendant l’Avent, que vais-je faire pour mieux accueillir Jésus dans ma vie ? ». Cette question, qui se fait plus brûlante pendant l’Avent est aussi finalement celle que se poseront les acteurs pastoraux de la visite.
Lundi, la visite du doyenné de Rohan a lancé la série des rencontres qui rythmeront ces deux semaines, avec au centre la question du réaménagement territorial. « Nous nous mettons autour d’une table et regardons les réalités, en essayant de voir comment les paroisses peuvent s’associer les unes aux autres, afin d’être plus évangélisatrices » résume le Père Ivan Brient, vicaire général en charge du suivi pastoral des Pays de Pontivy, Le Faouët, Lorient et Auray.
Pour vivre quelque chose de nouveau !
Ainsi, le sens de l’Avent et l’esprit de la visite pastorale se rejoignent. « Notre évêque a choisi le temps de l’Avent pour nous aider à nous préparer aussi à vivre quelque chose de nouveau. Pendant les 15 jours de visite pastorale, nous nous préparons à faire en sorte que les années à venir soient orientées par des chantiers, des projets qui sont mis en route pour que Jésus soit plus présent au cœur du Pays de Pontivy.
Père Olivier Lorne, curé Pontivy : Cette visite pastorale est un rendez-vous important. Nous, prêtres, avons essayé de nous y préparer et d’y préparer nos paroisses. Le principe retenu pour ces visites pastorales, pays par pays, est celui d’une préparation en amont de différents « chantiers » ou projets, avec un thème commun : le réaménagement pastoral.
Nous avons identifié : la diaconie avec en particulier le monde hospitalier, le patrimoine comme outil d’évangélisation à travers les chapelles, les pardons, la pastorale des jeunes et le monde rural, cette réalité de chez nous qui doit nous interroger sur « comment être présent pastoralement? ».
Le thème qu’on a le plus travaillé est celui du réaménagement pastoral. On sent qu’il y a une enjeu crucial : comment réaménager notre territoire, au service du projet missionnaire ? Et en évitant la dispersion qu’il peut y avoir avec nos nombreuses paroisses. Certes, elles sont une chance car elles sont la proximité du local, mais ne correspondent pas toujours aux pôles de vitalité pour assurer les différentes missions : charité, transmission de la foi, vie liturgique.
Le travail devra aboutir à des conclusions d’ici 15 jours.
Sophie et François, parents de 4 enfants et membres de l’Action Catholique des milieux indépendants (ACI).
Sophie : Nous voyons la visite de l’évêque un peu comme un état des lieux pour voir ce qui existe sur Pontivy et ce qui peut être amélioré.
Comme il a visité d’autres territoires, cela permet d’avoir des exemples de ce qui se fait ailleurs et de voir ce qui est transposable ici à Pontivy, afin de dynamiser la pastorale, notamment au niveau des jeunes.
Faisant partie de l’ACI, il s’agit de voir aussi ce que nous, en tant que missionnaires, nous pouvons apporter pour dynamiser. C’est le mot-clé, surtout pour le centre Bretagne qui a besoin de dynamisme dans beaucoup de domaines.
François : Tout le monde va passer beaucoup de temps au cours de ces semaines donc l’enjeu c’est d’en tirer un maximum de profit pour valoriser la démarche et le temps passé.
Cyrille, 7 enfants, membre de plusieurs associations : cette visite est importante. Le fait de connaître l’évêque fait que l’ensemble des paroissiens ont un lien avec l’ensemble de l’Église car il est celui qui fédère toute l’église dans le diocèse. C’est important donc qu’il puisse orienter les actions ; il est le bâton de berger pour l’ensemble des paroissiens !
François-Alexis, père de 4 enfants, membre de l’équipe d’animation liturgique de la paroisse de Pontivy.
Les enjeux de la visite pastorale sont assez importants pour le Pays de Pontivy. C’est déjà la joie de recevoir notre évêque, partager avec lui en tant que paroissiens et de chercher ensemble les moyens de parler du Christ ici à Pontivy, comme Église vivante et missionnaire. Le fait de réfléchir avec lui, autour de nos curés et de nos frères dans la paroisse, c’est une belle occasion !
La mission est un devoir pour tout baptisé. C’est vrai que nous sommes souvent démunis, un peu seuls sur notre lieu de travail ou dans notre ville, de trouver les moyens d’évangéliser et d’être en mission dans notre vie ordinaire. Je trouve que le fait de se poser la question des moyens concrets d’être missionnaires, autour de nos prêtres et de notre évêque, c’est très enthousiasmant ! Et si ça peut créer une émulation pour parler du Christ autour de nous, peut-être plus de liens fraternels entre les paroissiens, c’est génial !
Le démarrage de cette visite colle très bien avec l’entrée dans l’Avent car l’idée de ces quelques semaines devant nous, c’est de faire une plus grande place au Christ dans nos vies ; on est vraiment dans le thème de la mission et de l’évangélisation. La priorité c’est d’accueillir Jésus et d’en parler autour de nous : trouvons les bonnes idées !
Père Ivan Brient, vicaire général : Cette 4e visite pastorale démarre sur un ton festif, par la messe d’entrée dans l’Avent, avec les jeunes se préparant à la profession de foi et à la Confirmation sur le Pays de Pontivy. Il y a la joie d’être ensemble et le désir d’entrer dans l’attente de quelque chose de neuf. La visite pastorale, c’est un peu ça ; nous ne savons pas au début ce qui en sortira, nous attendons !
Cette visite pastorale se fait aussi à la lumière des trois autres visites qui ont déjà eu lieu dans le diocèse. On voit se profiler quelques points communs avec les autres secteurs visités, notamment en ce qui concerne le réaménagement du territoire ; je pense aux associations de paroisses, visant à créer des ensembles paroissiaux afin de mieux dynamiser les communautés chrétiennes.
Les chantiers envisagés sont appelés à perdurer dans l’avenir. À Ploërmel, Guer-Malestroit et Gourin-Le Faouët, des choses ont vraiment pris forme l’année qui a suivi la visite pastorale. Donc on se dit aussi qu’à Pontivy, l’année prochaine, quelque chose va germer : c’est ça aussi l’attente !