Pèlerinage des marins et des ostréiculteurs le 7 avril prochain

Comme chaque année le pèlerinage des marins et ostréiculteurs se déroulera à Sainte Anne d’Auray, le dimanche 7 avril 2019.

Messe à la basilique à 11h, procession et prière pour les péris en mer à 12h, pot de l’amitié à 12h30.

©Sanctuaire Ste Anne d’Auray

Nous vous faisions découvrir dans « Chrétiens en Morbihan » n°1485 du 26 février 2019, le nouvel aumônier des Gens de mer du Morbihan, le père Bruno Lery :

Ma paroisse, c’est la mer !

Prêtre de la Mission de France, le père Bruno Lery est, depuis janvier
2019, le nouvel aumônier des gens de mer pour le Morbihan. Rencontre
avec un marin de coeur.

« Aumônier des gens de mer : la mission du père Bruno Lery sent l’appel du large, comme une grand-voile gonflée par le vent. « Pourtant, spécifie le prêtre avec un sourire qui plisse son visage, je n’ai jamais navigué. Ma mission est à quai, pour les marins de pêche, de commerce, les équipages internationaux et les familles de marins du Morbihan ».

Même à terre, Bruno Lery a bourlingué à sa façon. Il naît dans une famille chrétienne, entre à 10 ans au petit-séminaire et enchaîne son premier cycle au grand séminaire d’Issy-les-Moulineaux avant de faire une coupure. Il effectue alors des études d’économie puis part en Allemagne pour son service militaire. À son retour, il travaille  pendant cinq ans au ministère de
l’agriculture. « Je n’avais pas abandonné l’idée d’être prêtre, mais j’avais
besoin de prendre de la distance, de connaître les rouages du monde du travail, de mieux appréhender le monde
», raconte-t-il. Le jeune homme retourne ensuite au séminaire pour poursuivre sa formation, à la Mission  de France cette fois. « Je ne me sentais pas fait pour devenir religieux ou prêtre en paroisse. Être prêtre de la Mission de France est, pour moi, une façon de partager la vie commune des gens. »

Une fois ordonné, en 1983, le père Lery multiplie les engagements.
Il est manutentionnaire à Rungis tout en habitant avec des prêtres ouvriers, puis chargé des jeunes de la Mission de France ; il reprend ensuite des études théologiques et bibliques, arrive à nouveau à Genevilliers où il travaille dans l’accueil et la formation professionnelle pendant neuf ans.

Sa mission maritime commence à Noël 99, au port du Havre ; il accueille les marins en même temps qu’il accompagne des salariés au chômage et les aide à retrouver un emploi. En 2012, direction Port-de-Bouc dans les Bouches du Rhône : « Je travaillais au foyer des marins, je rencontrais les marins de commerce, sur leur navire à l’escale ». 

Rencontre et écoute

Aujourd’hui, la nouvelle fonction de Bruno Lery se déploie à travers deux associations maritimes : la Mission de la mer, mouvement chrétien, et Les Hommes et la mer (*), dans les locaux de laquelle il tient une permanence le mercredi matin à Lorient. « C’est une association typiquement bretonne : non confessionnelle mais avec un aumônier ! », glisse-t-il, facétieux. 

Rien de ce qui concerne les marins n’est étranger à ce prêtre qui définit sa mission simplement : « Je vais à la rencontre des marins, de leurs femmes et de leurs enfants, et j’écoute ce qui est important pour eux. Je suis présent lors des évènements forts : fêtes de la mer, bénédictions de bateau, mais aussi accidents, drames. » Il parle des marins comme on parle de sa famille : leur vie coupée du reste du monde, les mois passés en mer en vase clos, les équipages mêlant souvent quatre nationalités ou plus, le retour à la maison et la difficulté à reprendre sa place de conjoint, de père. Il raconte ce qui constitue la religion du marin : l’amour du prochain, la communion, l’attention aux occasions créées par la vie maritime, cette disposition du coeur qui lui permet quelquefois, à lui le prêtre, de prier avec des non chrétiens.

« J’écoute ce qu’ils croient et j’essaie de les aider à découvrir ce qui les fait vivre. Je vois l’action de Dieu en eux, le don qu’Il fait de lui-même lors des moments difficiles », précise le père qui célèbre la messe uni aux marins, et de temps à autre avec quelques-uns d’entre eux. « Découvrir leur vie, dire parfois aussi ce qui me fait vivre est ma façon de naviguer avec eux

Solange Gouraud

(*)   www.marins.catholique.fr
www.leshommesetlamer.free.fr