Pèlerinage Saint Vincent Ferrier sur l’eau

Pèlerinage Cap Saint-Vincent

Pendant que les marcheurs pérégrinaient sur les pas de saint Vincent, dimanche 18 mars , un autre pèlerinage se déroulait sur l’eau : quatre bateaux ont vogués de la pointe d’Arradon à Vannes. À bord, des personnes en précarité invitées par la Société Saint-Vincent- de-Paul jeunes, le Secours catholique et l’association Stéphane Bouillon, étaient réunies par la diaconie56 pour ce pèlerinage hors du commun. « On s’est dit qu’il fallait oser proposer quelque chose aussi pour la diaconie, pour les personnes qui ont une expérience autre. Dans la légende dorée de saint Vincent, beaucoup de récits se passent dans le golfe du Morbihan où le grand saint sauve ou guérit des marins », raconte le père Hervé Perrot, responsable de la diaconie pour le diocèse.


Pour Fanfan ou Mohammed, c’était une première expérience maritime. Stéphane, Ahmed, Simon, Henri et les autres, un peu anxieux pour certains au départ, ont apprécié l’expérience. « Je n’aurais jamais cru monter dans un bateau cette année ! Je n’en reviens pas ! » répétait Anne-Marie, ravie, arrivée à Vannes il y a deux mois et demi, et pour le moment sans domicile fixe. Thierry, vannetais depuis toujours, estime qu’il n’a pas le pied marin mais, bougonnant comme un vieux loup de mer, a donné un coup de main à l’équipage. Mohammed, étendu sur la coque pour mieux profiter de la traversée, ne voulait plus descendre à l’arrivée : « C’est la première fois que je monte sur un bateau, et mon grand rêve, depuis longtemps, est de pouvoir naviguer. Aujourd’hui, je suis heureux ! »
Pendant la traversée, le mini concert d’airs traditionnels bretons, exécuté avec enthousiasme à la cornemuse, en pleine mer, par un des membres de l’équipage, a ajouté à la magie du moment. Les pèlerins de la mer ont ensuite rejoint les marcheurs à la porte Saint-Vincent pour monter à la cathédrale et assister à la messe de jubilé qui clôturait la journée.

MIRACLE DU BATEAU REVENANT DE SAINT-JACQUES
En 1420, un événement merveilleux qui se passa sur les côtes même de L’Iles aux-Moines frappa vivement les imaginations. Un navire breton, ayant à son bord cinq cents pèlerins qui revenaient de Saint-Jacques- de-Compostelle, se rendait au port de Vannes. Il marchait à bonne allure, toutes voiles dehors et vent arrière, lorsqu’il alla se jeter sur un rocher presque à fleur d’eau. […] Trois heures durant il resta échoué dans la position la plus critique.
L’équipage et les passagers se croyaient perdus. Se jetant à genoux sur le pont, ils « se vouèrent au Bienheureux Vincent » et, avec la ferveur que l’on devine, le supplièrent de les
sauver. Aussitôt Le navire se remit à flot : pas une goutte d’eau n’y était entrée ; à bord tout était indemne. Il entra dans le port sans encombre; mais, dès qu’on eût débarqué les
passagers et la cargaison, il coula ! Le choc avait été si violent qu’il avait disloqué les œuvres vives et brisé la membrure.