Résolution pour la nouvelle année : le billet spi du père Georges-Henri

Souvent, le premier jour de l’année civile, nous prenons « de bonnes résolutions » ! Hélas, celles-ci sont souvent amoindries le 2 janvier, et oubliées le 3… Plutôt, donc, que de prendre des résolutions que nous ne tiendrons pas, il vaudrait mieux faire nôtres les paroles que l’auteur de l’épître aux Hébreux met dans la bouche du Seigneur : en entrant dans le monde, le Christ dit : « Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande mais tu m’as formé un corps. […] Alors j’ai dit : Me Voici, pour faire ta volonté. » (He 10, 5.7)

Ce « me voici » est la seule bonne résolution pour commencer une année : c’est la seule réponse que Dieu attend du cœur de l’homme. C’est la réponse des grands serviteurs de Dieu : celle d’Abraham au moment du sacrifice d’Isaac, celle de Moïse au buisson ardent, celle du jeune Samuel dans le sanctuaire de Silo et bien entendu celle de la Bienheureuse Vierge Marie à l’Annonciation.

Ce « me voici » est une disponibilité totale de nos vies à la volonté de Dieu : « Parle, Seigneur, ton Serviteur écoute. » (1S 3, 9) Dieu ne sollicite que notre disponibilité totale de nos vies à la volonté de Dieu : « Parle, Seigneur, ton Serviteur écoute. » (1S 3, 9) Dieu ne sollicite que notre disponibilité pour que, chacun de nous, tels que nous sommes, construisions son Royaume. Cela doit nous encourager car nul n’est à l’écart de ce Royaume à bâtir. Bien plus, membres du corps du Christ qu’est l’Église, nous sommes tous en mesure de continuer chaque jour ce « me voici » du Seigneur.

Mais cela induit aussi une exigence d’engagement, qui nous empêche de nous cacher derrière nos arguments habituels : notre fatigue, notre ignorance, notre incompétence ou notre indignité !

Dans l’Angélus du 8 décembre 2018, le pape François affirmait : « Me voici est le mot clé de la vie. Il marque le passage d’une vie horizontale, centrée sur soi et sur ses besoins, à une vie verticale, élancée vers Dieu. Me voici, c’est être disponible pour le Seigneur, c’est le remède à l’égoïsme, c’est l’antidote d’une vie insatisfaite, à laquelle il manque toujours quelque chose. Me voici c’est le remède au vieillissement du péché, c’est la thérapie pour rester jeune intérieurement. Me voici, c’est croire que Dieu compte plus que mon « moi ». C’est choisir de parier sur le Seigneur, docile à ses surprises. C’est pourquoi lui dire Me voici, est la plus grande louange que nous puissions lui offrir. Pourquoi ne pas commencer la journée ainsi, par un « Me voici, Seigneur » ? Il serait beau de dire tous les matins : Me voici Seigneur, aujourd’hui que ta volonté soit faite en moi. »

« Me voici est le mot clé de
la vie. Il marque le passage
d’une vie horizontale,
centrée sur soi et sur
ses besoins, à une vie verticale,
élancée vers Dieu. »

Pape François, Angélus du 8 décembre 2018

À la place de nos bonnes résolutions, commençons donc cette nouvelle année par « Me voici, Seigneur, que tout au long de cette nouvelle année ta volonté soit faite en moi. »

Article paru dans la revue Chrétiens en Morbihan n°1516 / Janvier 2022