Retour sur la rentrée diocésaine

©Diocèse de Vannes

Cette rentrée diocésaine a d’abord été l’occasion d’ouvrir le jubilé sainte Anne pour les trois prochaines années, qui aboutira en 2025 sur un Grand Jubilé universel ayant pour thème « Pèlerins d’Espérance ». Monseigneur Centène a expliqué la démarche et donné une belle méditation sur l’Espérance, la Foi et la Charité, les trois vertus théologales qu’il propose à chacun de développer, individuellement, en paroisse puis en doyenné et enfin en diocèse, en s’appuyant sur sainte Anne, modèle d’Espérance, Marie, modèle de Foi et Jésus, modèle de Charité. Enfin, après la traditionnelle messe dans la basilique, un grand challenge inter-paroissial et intergénérationnel a vu s’affronter 10 équipes dans des défis variés, qui ont été l’objet d’une remise de prix exceptionnelle dans une ambiance joyeuse !

Tir à la corde prêtres contre services diocésains ©Diocèse de Vannes

Un jubilé diocésain

Le jubilé diocésain marquera l’anniversaire des 400 ans des apparitions de Ste Anne en 1625. A partir de la parole du cantique « Sainte Anne, mère de Marie, conduis- nous vers Jésus », Monseigneur Centène a à coeur de nous proposer de vivre ce jubilé en trois étapes : faire grandir notre Espérance avec sainte Anne, notre Foi avec Marie, et notre Charité avec Jésus.

Dans l’Ancien Testament, un jubilé est «une année de grâce» (Isaïe 61,2) où sont remises la dette et les peines dues aux péchés. Tous les vingt-cinq ans, depuis le XIVe siècle, l’Église s’attache à célébrer un grand jubilé pour commémorer la naissance du Christ. Les trois derniers ont eu lieu en 1950 avec le pape Pie XII, 1975 avec Paul VI, et en l’an 2000, Jubilé de la Miséricorde avec le pape saint Jean-Paul II.

Intervention de Mgr ©Diocèse de Vannes
Challenge inter-paroissial ©E.Caouissin

« Durant ces trois années, je vous propose de nous mettre en chemin ensemble. N’est-ce pas le propre d’une Église synodale ? » nous dit Monseigneur lors de son intervention le matin dans la basilique comble pour l’occasion. Exhortant les fidèles à choisir Sainte Anne, fille d’Israël, comme modèle d’Espérance, « nous nous attacherons à développer cette vertu. »

Feuille de route du jubilé
1ère année 2022-2023 : lancement du jubilé – Sainte Anne, modèle d’Espérance, en paroisse
Suivre le chemin de sainte Anne, sur les lieux où elle est honorée : chapelles, églises, paroisses,… faire un pèlerinage paroissial à Sainte-Anne-d’Auray, pendant la période de l’Avent jusqu’au Grand Pardon du 26 juillet, et envoyer le troisième dimanche de l’Avent, des ambassadeurs de paroisses pour ramener le flambeau de sainte Anne.

Année 2023-2024 : Marie, modèle de la Foi, en doyenné
Comme elle, cultiver la confiance absolue en la Parole de Dieu, avec pour compagnon de route Pierre de Keriolet. « Cette année, nous prendrons avec Keriolet le chemin de la prière, et chaque doyenné sera invité à se rassembler dans le sanctuaire marial de son territoire« , explique Monseigneur Centène.

Année 2024-2025 : Jésus, modèle de charité, en diocèse
Fin de la période des apparitions et entrée dans le grand Jubilé de l’Église universelle, qui célèbre le Jubilé de la naissance de Jésus, vers le Christ modèle de charité. « Nous prendrons ensemble non plus en paroisse, non plus en doyenné, mais en diocèse, la route du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray. En harmonie avec l’Église universelle, nous nous ferons pèlerins d’Espérance, toutes les paroisses, tous les groupes seront invités à choisir et à réaliser une œuvre de miséricorde« .

L’Espérance, réponse de Dieu

« La vertu d’Espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu au cœur de tout homme« , dit Monseigneur, citant le Catéchisme de l’Église Catholique ( n° 1818). L’Espérance d’Israël prend d’abord racine dans les promesses de Dieu, dans la postérité et la prospérité, les Biens terrestres comme bénédiction de Dieu. « Puis elle devient subordonnée à sa fidélité à l’égard de Dieu, à la fidélité à sa Parole, à sa loi. Au fil des siècles, l’Espérance d’Israël se purifie et se spiritualise. C’est l’espérance d’avoir le bonheur avec Dieu, de Le contempler, de chanter sa gloire éternellement. L’Espérance s’est affinée dans l’épreuve, parfois dans la désillusion. L’Espérance s’affine surtout dans la prière […] pour s’ouvrir à la mesure de la Toute-puissance de Dieu. » L’Espérance, c’est « pour les justes, une résurrection personnelle, suivie d’une vie éternelle.« 

Sainte Anne est l’héritière de cette Espérance d’Israël et la transmettra à Yvon Nicolazic, ici à Ste Anne d’Auray, en rendant fertile sa femme stérile, et lui demandant de rebâtir son église. « L’Espérance, est connaturelle à l’homme, elle jaillit de l’intérieur de l’âme« , nous dit Monseigneur Centène. Nous devons redécouvrir l’Espérance, « elle va plus loin que tout, parce qu’elle est le moment où Dieu entre en scène. L’Espérance repose sur la certitude que Dieu peut tout, qu’Il nous mène là où nous ne pouvons pas aller parce que nous n’en avons pas la force. L’Espérance, c’est cette vie qui jaillit du tombeau du Christ ressuscité, et qui nous accompagne vers l’héritage céleste, à travers les méandres plus ou moins douloureux de notre vie. »

Dans son homélie, Monseigneur Centène ajoute : « Frères et sœurs, attachons-nous, nous aussi, à la véritable Espérance, aux valeurs fondamentales, et non à ce qui est superficiel et éphémère. Si nous cherchons à vivre en observant le commandement de l’amour de Dieu et du prochain, et à progresser dans cet amour, alors nous ne serons jamais déçus. L’Espérance ne déçoit pas.« 

Une journée conviviale et un challenge réussi

La journée de rentrée diocésaine a également pour objectif, chaque année, de « réunir, valoriser, remercier tous ceux qui se dévouent, jour après jour, pour que notre Église diocésaine soit une Église vivante » explique Monseigneur Centène au cours de son intervention, « dans la diversité de ses paroisses, de ses services, de ses associations et de ses mouvements, et que ce rassemblement anime et motive, donne un regain d’ardeur à tous les auteurs, tous les acteurs de notre vie diocésaine« .

Objectif atteint avec le pique-nique suivi d’un challenge inter-paroissial intergénérationnel sur tout le sanctuaire. Dix équipes se sont affrontées en six défis : « défi fleurs », « défi quilles », défi « quizz », défi « ski sur herbe », défi « tir à la corde », défi « chant », dans les rires et les acclamations. Monseigneur Centène a remis en fin de journée le trophée aux gagnants : l’équipe des scouts de France.


Témoignages

Nolwenn et Marion, doyenné de Locminé : « Comme nous aimons la compétition, nous sommes venues ! C’était très bien organisé, très varié. J’ai apprécié de retrouver la dimension du diocèse. Cela fait une bonne dynamique de rentrée. « 

« Le message de l’évêque était dense, mais j’ai retenu les trois mots principaux : foi, espérance, charité. C’est ce qu’on essaie de vivre au quotidien, et c’est ce qu’on doit vivre  les trois prochaines années. Nous allons être les ambassadrices de ce message auprès de notre paroisse, et aussi auprès de mon école car je suis enseignante dans une école catholique. Cela permettra de cheminer avec cette perspective dans les temps de pastorale à l’école, ça va être chouette ! »

Les scouts de France, vainqueur du challenge ont reçu le trophée, une statue de sainte Anne : Groupe scouts et guides de Languidic – Hennebont. Jean-Baptiste, trésorier du groupe et Marie-Emmanuelle, responsable de groupe :

« Nous venons du doyenné de Lorient, et avons été invités au titre des mouvements de jeunesse. Nous allons transmettre aux paroissiens et à nos prêtres qui ne sont pas là le message de Monseigneur sur le jubilé, pour faire le lien diocèse-paroisse, c’est important. Et nous nous attacherons à mettre en avant auprès des jeunes la statue de Sainte Anne, que nous avons reçue des mains de Monseigneur [comme prix du challenge – ndlr]. Elle sera comme un fil rouge d’année qui permettra de parler de son histoire et de spiritualité avec eux ! »

Marine, Enola, en troisième, doyenné de Theix, Elven : « Ce qu’on a préféré : gagner ! On a fait un magnifique bouquet, pour le défi fleurs, on était vraiment fières de nous. Nous avons gagné le défi ski sur herbe et les quilles, mais on a perdu aux chants. C’était des chants religieux contre des équipes de personnes âgées, on n’avait aucune chance ! »

Des paroissiens d’Auray : « Nous avons aimé cette journée : se retrouver ensemble gratuitement, sans être dans la réflexion pure, cela apporte un savoir être ensemble, on se découvre à travers le jeu, cela nous lie, on tisse des choses. Et il y a aussi une belle perspective qui nous est donnée sur trois années en partant de l’espérance. Il faudra qu’on relise tout ce qui a été dit. On va pouvoir partager ce moment fort avec ceux qui n’y étaient pas, une manière aussi de témoigner d’une expérience d’Eglise qu’on a vécu dans le diocèse. Et Sainte-Anne est un lieu phare. J’y vais depuis que je suis tout petit avec mes parents. C’est un lieu qui nous rassemble. »

43 personnes sont venues de Pontivy. Pauline et Augustin, jeunes parents : « Nous avions déjà relayé l’information de cette journée dès la fin du mois d’août ! Nous nous sommes organisés pour faire des équipes nombreuses, et de toutes les générations, pour que tout le monde soit présent et représenté. » « Monseigneur Centène est revenu plusieurs fois sur l’espérance, j’ai trouvé cela super. On a besoin d’avoir des mots d’espérance, cela m’a boosté. Les différentes propositions pour les paroisses : miséricorde, charité, vont nous donner une feuille de route. »

Père Gwénaël Airault, curé de Theix et doyen d’Elven-Sarzeau : « Une douzaine de paroissiens est là aujourd‘hui. C’est un défi de conjuguer les générations pour les lancer dans l’année. Cette journée permet de vivre, à la fois l’évènement diocésain et l’expérience d’une vie d’équipe en paroisse, c’est bien en début d’année. »

Meucon-Saint-Avé : « Nous faisons tous partie du GAP, nous représentons la paroisse. L’ambiance ici est joyeuse, et nous avons pu avoir de bons échanges avec les autres paroisses que nous avons rencontrées, cela fait du bien !

Persquen, Paroisse de Guéméne – Le Faouët, doyenné du Faouët – Marie-France et Jean : « Nous avons bien ri et nous sommes détendus. De plus, voir qu’ici il y a du monde alors que nos églises se vident, c’est réconfortant. Nous allons nous associer à la démarche diocésaine du jubilé. »

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