Rochefort : Le Grand Pardon de Notre-Dame présidé par le Cardinal Sarah

Ce 15 août, en la solennité de l’Assomption, le Grand Pardon de Notre-Dame de la Tronchaye (Rochefort-en-Terre) a renoué avec ses années fastes, tant par l’affluence des pèlerins que par leur ferveur, stimulée par l’enseignement spirituel de Son éminence le Cardinal Robert Sarah.

« Je pense que ce Grand Pardon 2023 restera dans les annales ! », s’exclame Annaïck, fidèle rochefortaise, à l’issue des vêpres solennelles qui ont clos le Grand Pardon à Rochefort-en-Terre. Touchée par le charisme du Cardinal, elle relève en particulier « sa délicatesse, sa simplicité vis-à-vis des personnes Vraiment, ce fut un élan de ferveur, un témoignage extraordinaire ».

Au cours de la veillée mariale du 14 août, le Cardinal a axé son message sur l’Eucharistie, présence réelle et substantielle de Dieu, source et sommet de la vie chrétienne. « Cela a résonné comme une invitation à entrer dans le mystère, souligne Guilain, et à s’ouvrir au cadeau unique que Dieu nous fait, en se donnant en nourriture ».

Le lendemain, dans son homélie, le Cardinal Sarah a exhorté la foule de pèlerins à suivre l’exemple de la Bienheureuse Vierge Marie, modèle de courage, d’audace et de fermeté dans la foi.

« Heureuse celle qui a cru »

S’appuyant sur l’Évangile de la Visitation, le Cardinal a approfondi la « béatitude de la foi », exhortant les fidèles à adopter la disposition intérieure, toute mariale, à s’abandonner et à accomplir la volonté de Dieu. « Marie a cru à la Parole de Dieu. Et c’est pourquoi elle nous répète aujourd’hui : « faites tout ce que mon fils vous dira ». Ne repartons pas de ce pèlerinage sans cette ferme résolution d’écouter Dieu et de faire tout ce qu’Il nous dira ».

Dressant ensuite le constat de la crise anthropologique, morale et spirituelle qui touche la société, le Cardinal a affirmé avec puissance la permanence de l’appel que Dieu lance sans relâche à l’humanité blessée : « Homme, où es-tu ? Adam, où es-tu ? ». Dieu nous cherche. Malgré nos éloignements, malgré notre indifférence, Dieu dit : « homme, où es-tu ? ». Dans des sociétés déchristianisées, sous l’emprise du « dragon » semeur de divisions, alors que les mass-média diffusent une pensée unique brouillant les repères fondamentaux, « il n’y a pas de demi-mesure, a-t-il insisté, « être chrétien, c’est l’être vraiment ! ».

A l’issue de la messe puis tout au long de la journée, les pèlerins – malades, familles, couples, etc. se sont pressés autour de lui pour recevoir de sa main la bénédiction du Seigneur mais également pour confier leurs intentions, leurs préoccupations et leurs questionnements.

« Le Christ est le chemin, la vérité et la vie. Mais suis-je décidé à suivre ce chemin ? Suis-je décidé à me convertir au Christ et à son Evangile ? Est-ce que mes actes, mes paroles sèment autour de moi la vérité, la vie, l’amour, la fidélité à Dieu ? Les circonstances sont trop graves pour nous réfugier dans la confusion et le silence ou la nonchalance. « Chaque âme qui s’élève élève le monde, chaque âme qui s’abaisse abaisse le monde » disait Elisabeth Leseur, cette grande mystique française décédée en mai 1914, quelques jours avant le début de la première guerre mondiale. Oui, il n’y a pas de demi-mesure. Etre chrétien, c’est l’être vraiment ».«