Saint Vincent Ferrier illumine la cathédrale de Vannes, le 6 mai à 21h00

Samedi 6 mai prochain, le pardon de Saint Vincent Ferrier sera célébré de façon exceptionnelle par une soirée de chants, prières, et découverte de la vie du saint à la bougie,  de 21h00 à minuit dans la cathédrale de Vannes. Accompagnés des chants grégoriens de la scola de Saint Patern à partir de 23h. Entrée libre

 

Dans le Chrétiens en Morbihan du 30 mars, vous pouviez lire l’article de Emmanuel Didier, coordinateur diocésain du Jubilé :

« MAIS POURQUOI DONC VOUS PARLER AUJOURD’HUI DE SAINT VINCENT FERRIER ?

 Tout Morbihannais fier de ses racines et de son Histoire locale ne peut ignorer ce Saint espagnol et médiéval. En effet, celui-ci, après avoir parcouru l’Europe, à 69 ans, est venu porter le feu de l’Evangile chez nous, en Bretagne…

Une vingtaine des paroisses de notre diocèse peuvent attester de son passage, et trente autres l’honorent par un vitrail, une statue, une fontaine, une chapelle éponyme…

Et c’est parce qu’il est arrivé chez nous par Questembert le 3 mars 1418, et qu’il est mort à Vannes le 5 avril 1419, que notre évêque a souhaité un Jubilé Saint Vincent Ferrier, de mars 2018 à juin 2019. De nombreuses festivités sont déjà en préparation : pèlerinages, concerts, théâtre de rue, Fest Deiz, …

Et c’est parce que nombre d’entre nous ne le connaissent finalement pas beaucoup qu’il vous est proposé une courte biographie ci-dessous et, en amont du Jubilé, un parcours découverte de sa vie à la bougie et en musique dans la cathédrale Saint-Pierre, le samedi 6 mai de 21h00 à minuit. Entrée libre. Venez nombreux !

 

QUELQUES DATES …

23 janvier 1350 : Vincent FERRIER naît à Valence en Espagne.

1367 : il entre chez les Dominicains. Frère Vincent enseigne en Espagne puis à Toulouse.

1378 : il est ordonné prêtre, devient prieur de son couvent de Valence et prêche en Espagne.

De 1395 à 1398 : il est conseiller et confesseur du pape Benoît XIII, en Avignon.

1399 : nommé par le pape « plénipotentiaire du Seigneur », il part prêcher en Italie, Suisse, Espagne et France (dans le sud, puis Besançon, Dijon, Bourges, Angers, …).

28 juin 1412 : par le « compromis de Caspe » promu par Saint Vincent, la couronne d’Aragon est donnée à Ferdinand de Castille, préfiguration de l’unité espagnole.

1417 : grâce à son action, fin du Schisme d’Occident avec l’élection du pape Martin V.

1418 : il arrive à Nantes le 8 février, est à Questembert le 3 mars, puis est accueilli par le duc de Bretagne et l’évêque de Vannes, le 4 mars à Theix. Il parcourt la Bretagne et la Normandie.

5 avril 1419 : il meurt d’épuisement à Vannes (chambre au 17 place Valencia).

15 novembre 1453 : première réunion de la commission de canonisation de Bretagne à Malestroit.

29 juin 1455 : Maître Vincent est canonisé par le pape Calixte III.

  

UN DISCIPLE MISSIONNAIRE POUR CHACUN DE NOUS AUJOURD’HUI

 

Un grand amour de l’Eglise

Vincent a préféré quitter son ami Benoît XIII, pape en Avignon, plutôt que de cautionner le Schisme d’Occident (deux puis trois papes simultanés !). Par le témoignage de sa vie enracinée dans la prière et les sacrements d’une part, grâce à ses talents alliant charité et vérité, prudence et perspicacité d’autre part, il a largement contribué à résorber ce schisme (Concile de Constance, 1414-1418).

Un vrai courage missionnaire

Vincent est allé au devant des juifs et des musulmans d’Espagne pour leur apporter la Bonne Nouvelle, montrant un profond respect pour ses interlocuteurs, une connaissance érudite de leur religion et une pratique édifiante des vertus évangéliques.

Un apôtre infatigable de la paix

Vincent s’est rendu à plusieurs reprises à la cour des monarques de son temps pour aider à résoudre les conflits en cours  (succession d’Espagne et Guerre de Cent Ans), dans un esprit constant de justice, de conciliation et de réconciliation.

Un souci permanent des plus fragiles

Vincent a porté une grande attention aux conditions de détention des prisonniers, aux pauvres, aux malades, aux orphelins et aux familles désunies, créant des associations d’entraide, réalisant de nombreux miracles de guérison physique et spirituelle.

Un Breton d’adoption pour… l’éternité !

Après un an de prédication sur les routes bretonnes, quelques jours avant sa mort, Maître Vincent déclarait : « Messieurs les Bretons, je serai votre avocat devant le tribunal de Dieu, je ne cesserai jamais d’implorer Sa miséricorde pour vous et je vous le promets, pourvu que vous ne vous écartiez pas de ce que je vous ai enseigné. »

Alors, à quelques mois de notre entrée en Jubilé du 600ème anniversaire de son entrée en Morbihan (mars 2018), (re)découvrons son humanité, son courage missionnaire, sa profondeur spirituelle et … sa sainteté au quotidien ! »