Troménie de Marie : top départ le 18 juin !

La Troménie de Marie, une grande marche priante à la suite de la Vierge Marie, va parcourir les chemins de Bretagne pendant douze semaines. Ouverte à tous ceux qui veulent accompagner  l’aventure pendant quelques heures, quelques jours ou quelques semaines, elle démarre samedi 18 juin à Nantes et s’achèvera à Sainte-Anne-d’Auray le 11 septembre prochain.

©Troménie de Marie

Un cheval de trait, une calèche et une grande statue de Notre Dame : pour Claire de Penfentenyo, à l’origine de la troménie de Marie, « marcher avec Marie, c’est tout simple, il suffit de se laisser porter ! » Cette retraitée dynamique a eu l’intuition d’une marche priante à travers la Bretagne en suivant le « M de Marie », déambulation qui a relié les sanctuaires mariaux de France en 2020. « C’était extraordinaire de partir les mains dans les poches, de se vider la tête, de réciter tout simplement des Je vous salue Marie, de marcher avec des gens de tous horizons et de dormir chez l’habitant, le soir, sans se soucier de rien. J’ai vu à quel point Marie ouvre les portes et les cœurs et j’ai eu l’intuition très forte qu’il fallait que ce genre d’évènement ait lieu en Bretagne : les Bretons sont des marcheurs, ils aiment se retrouver, ils aiment les bannières. Et puis il y a sainte Anne, la grand-mère de Jésus qui a  « tous les trésors du ciel entre les mains », comme elle l’a dit à Yvon Nicolazic. »

Une marche ouverte à tous

Pour participer, pas besoin de s’inscrire, « tous les marcheurs peuvent se joindre à nous à n’importe quelle étape de la marche, sans prévenir, et nous quitter de la même façon, précise Claire. Chacun se débrouille pour sa nourriture et son logement. Des espaces sont prévus pour les tentes à la plupart des étapes. Suivant les lieux, quelques familles pourront offrir l’hospitalité ; certains pourront oser la démarche de frapper aux portes pour dormir chez l’habitant. »

Pour concrétiser la Troménie, Claire a trouvé un coordinateur hors pair : son mari, Tanguy de Penfentenyio, ancien organisateur de pèlerinage. « Nous avons d’abord rencontré les cinq évêques de Bretagne qui nous ont encouragé à poursuivre le projet. Puis nous avons constitué une petite équipe centrale épaulée par le père Guillevic qui en est le conseiller spirituel, sous le patronage de Jésus et Marie », explique Tanguy. Les douze semaines de marche sont divisées en douze tronçons, d’environ 15 km par jour, soit un total de 1 100 km. Pièces majeures du dispositif, les référents, un par tronçon, organisent le circuit sur leur zone, font le lien avec les curés de paroisses et les maires des 200 communes traversées, ils assurent la communication locale et la sécurité, l’accueil des prêtres et de l’équipe encadrant la marche et bâtissent l’animation spirituelle, aidés par les gens du coin. « Une veillée de prière avec un temps d’adoration est prévue chaque soir. L’idée est d’ouvrir les églises sur le passage de la marche et d’impliquer les communautés paroissiales locales afin de créer un dynamisme qui perdurera après la marche. »

Après la messe d’envoi présidée par Monseigneur Percerou dans la basilique Saint-Donatien à Nantes, Symphonie, la jument de trait qui tirera le convoi, amènera la Vierge Marie à la rencontre des habitants de Loire-Atlantique, d’Île-et-Vilaine, de Côte-d’Armor, du Finistère et du Morbihan. « En présentant les gens à Marie, on les prédispose à recevoir ses grâces », glisse Tanguy.

L’arrivée de la Troménie aura lieu à Sainte-Anne-d’Auray, les 10 et 11 septembre. « Tous les Bretons sont invités ! Nous prévoyons un temps dédié aux agriculteurs et marins qui pourront confier leur travail et prier pour leurs défunts, une bénédiction du Saint Sacrement des malades et des personnes handicapées, des moments pour les familles, les grands-parents, les enfants et les célibataires et une grande veillée de prière pour les évêques et les prêtres. Le dimanche, Monseigneur Centène présidera la messe pontificale. Nous invitons chaque clocher à envoyer un délégué qui déposera les intentions de sa paroisse aux pieds de Marie. »

L’aventure se terminera par un Te Deum « pour proclamer que Jésus et Marie sont le roi et la reine de la Bretagne. Sainte Anne nous les donne. »

 Membre incontournable de l’équipe, Symphonie, la jument de trait bretonne qui tirera la calèche, va être soignée et guidée par des meneurs et des grooms bénévoles tout au long du trajet.  

Ecoutez l’interview du père Guillévic, aumônier de la Troménie de Marie, au micro de RCF Sud Bretagne :

Troménie

 Le nom Troménie est une francisation du breton tro-minihi, littéralement tour (tro) du minihi, dérivation du latin monachia (espace monastique, et par extension lieu saint). Les troménies et pardons en Bretagne figurent à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel.

La Troménie de Marie n’est pas au sens classique de l’église catholique un pèlerinage, car il n’y a pas d’inscription auprès de l’organisation et à ce titre n’a pas besoin de délégation de la part des services diocésains responsables des pèlerinages.

Mais c’est une marche où chacun peut prier à son gréavec des temps de prière personnelle et collective quotidiens, qui se fait aussi dans un esprit de pèlerinage au sens spirituel du terme puisqu’il est proposé aux marcheurs de redécouvrir, tout au long du parcours, l’histoire de la foi bretonne, son patrimoine religieux, ses sanctuaires et ses saints.

La Troménie en chiffres 

2 semaines, 72 jours de marche, plus de 200 communes visitées, 1 100 km parcourus
Itinéraire, programme, offre de bénévolat, soutien : retrouvez toutes les informations sur www.latromeniedemarie.bzh

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