Un chemin de croix des artistes à Carnac

Vendredi Saint à 11h à l’église Saint Cornély de Carnac aura lieu un « Chemin de croix des artistes ».

En écho aux 14 tableaux du 18e siècle qui constituent le chemin de Croix dans l’église Saint Cornély, le comédien Frédéric Schmitt incarnera le texte du Chemin de croix de Pierre Bellego, en duo avec Claude Nadeau à l’orgue. (Claude Nadeau est titulaire et conservatrice de l’orgue historique de Saint Cornély).

« Comédien professionnel, habitué des grandes scènes de Paris, Frédéric Schmitt est d’origine carnacoise, et depuis le début de la crise sanitaire il passe beaucoup de temps ici en famille« , explique Claude Nadeau. « C’est un comédien engagé dans sa foi, qui fait aussi du théâtre biblique et sur des thèmes religieux. En septembre dernier, il avait animé, au centre cultuel inter-paroissial de Locmaria, des ateliers « dire la Bible », et joué dans des pièces d’inspiration chrétienne avec la Compagnie du Sablier, des animations qui cette année encore, figureront dans la pastorale d’été.« 

« Monter ensemble ce chemin de croix en duo n’est pas neutre, au moment où les artistes souffrent, et où les théâtres et les salles de concert restent fermés – et pour plusieurs, même occupés. Nous avons voulu mettre à profit ce temps où nous sommes privés de jouer nos spectacles et nos concerts, donc aussi privés de notre gagne-pain, pour monter ce projet autour du texte de l’écrivain Pierre Bellégo, d’origine vannetaise, qui fut aussi curé de Saint Séverin.« 

« Frédéric a tout de suite aimé le texte, parce qu’il recèle une grande humanité, et qu’il peut toucher les croyants comme les non-croyants. »

Les quatorze stations seront accompagnées d’autant de courtes pièces d’orgue (Bach, Buxtehude, Lebègue…) qui répondent au texte de Bellégo et invitent à l’approfondir.

Un chemin de croix qui s’écoute assis – au lieu de déambuler dans l’église devant chacun des 14 tableaux. « Mais à l’issue du Chemin de croix, chacun pourra s’il le souhaite se lever pour admirer les peintures autour de l’église« , ajoute Claude Nadeau.