Monseigneur Centène a effectué sa 7ème visite des différents pays du diocèse, du 28 novembre au 18 décembre dernier, dans le pays de Vilaine qui regroupe 4 doyennés : La Roche-Bernard, Allaire, Questembert et Muzillac.
La restructuration du pays
Une des principales problématiques a été la restructuration du pays. Elle sera présentée au mois de mai au conseil presbytéral. « Nous nous sommes posés la question : comment être plus au service des réalités missionnaires de ces différentes communautés de paroisses ? » explique le père Philippe le Bigot, vicaire général en charge de ce secteur.
« Notre travail a été de percevoir ce qui faisait la spécificité de « ce carré en bas à droite sur la carte du Morbihan », et de réfléchir comment faire l’unité du territoire » explique le père Yann Lamouroux, archiprêtre du pays de Vilaine…. La zone côtière, qui unit les doyennés de la Roche-Bernard et Muzillac, la campagne qui relie les doyennés de Questembert et d’Allaire, et les doyennés frontaliers avec le diocèse de Rennes et celui de Nantes, sont autant de problématiques territoriales qui influent sur les domaines de la pastorale de la santé, du tourisme et de l’accueil des nouveaux arrivants, des jeunes et de l’immobilier.
La Santé
La population rurale vieillissante et l’arrivée de nouveaux retraités sur la bande côtière a fait l’objet de réflexions sur l’accompagnement des personnes âgées, le travail dans les résidences pour séniors, le Service Evangélique des Malades (SEM). D’autre part, le secteur Est du territoire étant partagé entre trois départements : Morbihan, Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique, « beaucoup de patients des communes limitrophes vont à l’hôpital de Redon », explique le père Philippe le Bigot. « Il y a donc une question de coopération au niveau de cette pastorale avec les acteurs de la ville de Redon. » Une forte demande a également émergé en matière de formation, « que ce soit pour le SEM ou pour l’accompagnement des malades », précise le père le Bigot.
Le tourisme
La pastorale du tourisme est un autre enjeu important. La zone côtière particulièrement fréquentée et le riche patrimoine des campagnes interrogent, autant sur les propositions à faire sur le littoral « que ce soit du côté de Damgan ou de Pénestin », que sur l’accueil des visiteurs, la vie des chapelles, et avec au centre, le sanctuaire de Rochefort-en-Terre. « Quelle spiritualité celui-ci peut-il porter ? Avec ND du Tronchay, la Vierge allaitante, c’est Marie qui vient nourrir les débutants, selon la vision paulinienne. Il y a toute une réflexion qui va être mise en place pour fonder une spiritualité du sanctuaire » explique encore le père.
Les nouvelles populations
« Le chantier autour de la mission et de l’accueil des nouvelles populations est essentiel pour nous » indique le père le Bigot. Les secteurs de Berric, de Lauzach, de Questembert, et en partie d’Allaire sont concernés, ainsi que la côte. Ce chantier pose la question de la mission et de l’évangélisation : que ce soient des familles avec enfants ou des nouveaux retraités, la manière de les toucher est de repérer leurs cercles d’action telles les écoles, les associations caritatives, ou les contacts pour des demandes de sacrements.
Les jeunes
Une autre réalité est celle des relations écoles-paroisses.
« Il y a beaucoup d’écoles catholiques dans notre secteur, comment travailler ce lien fécond pour les paroisses, les écoles et les familles ? » indique le père Yann Lamouroux. « Ces relations sont essentielles pour toucher les nouvelles familles qui arrivent, pour proposer une catéchèse et accompagner les écoles quand elles souhaitent avoir une aide avec les équipes catéchétiques paroissiales. » explique le père Philipe le Bigot.
Muzillac / Rois Mages
La formation à la vie chrétienne a été également travaillée. Prenant appui sur les expériences d’autres lieux comme Lorient ou Ploërmel, le souhait était d’unifier l’âge de préparation des sacrements, sur deux ans : la première communion en CE2, la confirmation en CM2, et la profession de foi en 5ème , « ce qui permet au maximum d’enfants d’être catéchisés, de recevoir le sacrement de la confirmation qui achève le baptême, et de pouvoir entrer dans une décision d’être chrétien dans cette adolescence qui n’est pas facile mais qui ouvre à la liberté d’être enfant du Christ » explique l’archiprêtre.
Bergers
Nativité
Chorale
L’immobilier
Enfin, la question de l‘immobilier a été abordée : « comment faire de ces lieux des endroits missionnaires ? » La rénovation de différents presbytères a été évoquée, ainsi que l’utilisation de terrains ou d’autres lieux en lien avec les mairies.
« Ce que l’on voit surtout dans la visite pastorale », conclue le père Lamouroux, « c’est la dimension fraternelle entre les personnes qui ont participé, les prêtres, les diacres, les laïcs, c’est une opportunité pour que les gens se découvrent, se connaissent mieux, puissent s’apprécier, et mieux travailler ensemble. C’est aussi une occasion de remotiver les troupes ! Tout le monde en bénéficie. » conclue le vicaire général.
« On commence à percevoir ce qui nous unit et à envisager des pistes belles et fécondes qu’on n’avait pas imaginé jusqu’à présent, pour que le futur du pays de vilaine soit plus cohérent, plus proche de ce que le seigneur nous demande, dans la joie, fraternellement, en comptant sur le saint esprit, qui nous donne la force dans ce temps de Noel qui arrive. » conclue à son tour le père Lamouroux.
Article paru dans la revue Chrétiens en Morbihan n°1516 / Janvier 2022