Vocations : un pèlerinage avec le Grand Ouest le 1er mai 2023

Les 5 diocèses des Pays de la Loire et les 4 diocèses de Bretagne vous invitent à marcher vers le sanctuaire de Pontchâteau (44) et à prier pour les vocations, le 1er mai 2023 de 10h à 17h30.

En mars 2021, les évêques de la Province ont demandé aux différents services des vocations d’organiser un pèlerinage. C’est chose faite puisque ceux-ci proposent désormais, pour le 1er mai 2023, un très beau pèlerinage sur les pas de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort à Pontchâteau. En effet, la belle figure de saint Louis-Marie Grignion de Montfort a marqué ce lieu et lui donne sens, d’autant plus en cette année 2023 qui marque le 350e anniversaire de sa naissance.

Ce pèlerinage sera aussi l’occasion de vivre un évènement rare : un temps fraternel en Province, ensemble en peuple de Dieu, laïcs, familles, consacrés, prêtres, pour fêter nos vocations respectives, célébrer ensemble, et prier pour l’ensemble des vocations, avec un accent mis sur les vocations particulières.

Marche de pèlerinage en chapitres, topo/ enseignements, animations et activités par tranche d’âges, sacrement de réconciliation, adoration, célébration seront proposés lors de cette journée à laquelle tout le monde est invité ! Venez avec votre pique-nique.

Le rendez-vous est donné au calvaire de Pontchâteau, où se fera le départ en chapitres sur un itinéraire en boucle qui fera revenir au calvaire, afin de faciliter le transport de tous. Pour notre diocèse aucune inscription n’est demandée.

Réservez votre date !

Renseignements auprès du service des vocations 56 par mail : vocations56@protonmail.com

Qui est Louis-Marie Grignion de Montfort ?

Le sanctuaire de Pontchâteau : son Histoire

Tout a commencé le 1er mai 1709, sous le règne de Louis XIV. À la fin de la mission qu’il venait de donner à PontChâteau, le Père de Montfort – il avait 36 ans – proposa à la paroisse enthousiasmée un contrat d’Alliance et ’établissement d’un Calvaire monumental. Cette idée de construire un calvaire grandiose, Montfort l’avait en tête depuis longtemps. Il avait d’ailleurs dans ses « bagages » de missionnaire un magnifique Christ de 2 mètres.

D’octobre 1709 à septembre 1710, des milliers de travailleurs bénévoles venus de la région, et même d’Espagne et des Flandres (sans doute des pèlerins qui se rendaient vers quelque sanctuaire célèbre), érigèrent à la gloire de la croix du Christ un monument qui semblait devoir défier le temps.

Montfort continuait cependant de prêcher des missions dans la région. Il venait chaque semaine visiter le chantier et encourager ses travailleurs. La bénédiction solennelle du Calvaire fut fixée par le missionnaires au 14 septembre, fête de le l’Exaltation de la Sainte Croix, communément appelée fête de la Croix Glorieuse. Le 13 au soir, 20.000 pèlerins affluaient de partout – pays nantais, de Bretagne, de l’Anjou et du Poitou. La famille de Mr Grignion, sous la conduite de son vieux père, était accourue de la région de Rennes. Vers 4 heures, un curé voisin arrive, porteur d’un écrit de Mgr Gilles de Bauveau, évêque de Nantes, faisant savoir au Père de Montfort qu’un Interdit venu de Versailles ordonnait que tout ce qui avait été fait fût détruit. La mission de démolir le Calvaire fut confiée à Mr de l’Espinasse, commandant d’une compagnie de soldats, envoyée à Pont-Château pour faire exécuter l’ordre royal de démolition. Les paysans des environs se refusèrent à cette besogne durant deux jours.

Pontchâteau ©Diocèse de Nantes
Santa Scala – Pontchâteau ©Diocèse de Nantes

Ils ne descendirent le Christ que lorsqu’ils virent le chef de la milice prendre une scie pour faire tomber la Croix et risquer de briser le beau Christ du Père de Montfort. Ils mirent les statues en sûreté à Pont-Château. La démolition traîna en longueur. En trois mois la montagne n’est qu’à moitié rasée ; on en reste là…

La première restauration du Calvaire date de 1821. À cette époque, le curé de Pont-Château était l’Abbé Gouray, enfant de sainte Reine de Bretagne. Fidèle à la mémoire et à la pensée du Père de Montfort, il fit entreprendre de grands travaux pour reconstruire le Calvaire et la petite chapelle incendiée en 1793. Le 23 novembre 1821, Monseigneur d’Andigné, évêque de Nantes, entouré de 10.000 pèlerins et de la Garde Nationale, venait bénir solennellement ces deux monuments de la piété populaire.

Cependant, le Calvaire tel qu’on le voit aujourd’hui était encore loin d’être achevé. 70 ans après l’effort remarquable de Monsieur Gouray, une nouvelle levée en masse des travailleurs ébranla le pays nantais entre Loire et Vilaine, et au-delà. Poursuivant l’idée du Père de Montfort, un de ses fils spirituels, le P. Jacques Barré, projeta de transporter en France une sorte de « Terre Sainte », évoquant dans un parc de 14 hectares les mystères de la vie du Christ. Il eut le bonheur de trouver dans un voyageur de Terre Sainte, ancien officier des Zouaves pontificaux, Mr Gerbaud, le conseiller et l’architecte averti qu’il lui fallait.
150 paroisses, plus de 120.000 journées de travail. Épopée religieuse d’une armée pacifique dont les armes étaient la pioche, la pelle, la hotte ou, plus rarement, l’outil du chantier, la polie puissante qui permettait le déplacement des statues et des croix.

Rappelons ici une date importante, celle du 24 juin 1899. C’était l’inauguration solennelle du Chemin de Croix par le Cardinal Richard, archevêque de Paris. Plus magnifique encore fut l’apothéose de juin 1948. Le Nonce apostolique en France, Monseigneur Roncalli, le futur Pape Jean XXIII, avait accepté de présider au Calvaire les fêtes de la canonisation de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Une immense foule de 100.000 à 200.000 personnes s’étendait entre la Scala Sancta et le Calvaire.

Un autre disciple de St Louis-Marie de Montfort, le Père Daniel, fit sortir de terre d’autres monuments, dont le « Temple de Jérusalem », avec ses peintures murales évoquant diverses scènes évangéliques.
Sorti de la méditation et de la volonté d’un « Saint de chez nous », le Calvaire de Pont-Château est l’œuvre de tout un peuple chrétien, et à ce titre, il lui appartient comme son héritage et le symbole et de son honneur.

Aujourd’hui, le sanctuaire est habité par une fraternité de prêtres, religieux et religieuse de la famille montfortaine qui l’animent. Il accueille également le village Saint Joseph, pour l’accueil des frères et sœurs en situation de fragilité psychique ou sociale.

Extrait du site lecalvairedepontchateau.com