Jubilé des jeunes à Rome 2025 : reportages

Du Lundi 28 juillet au 6 août 2025, 61 jeunes du diocèse ont participé au jubilé des jeunes à Rome, dans la foulée du Festival Sainte-Anne qui s’est déroulé juste avant, du 24 au 27 juillet à Sainte-Anne d’Auray. Partis en car dès le dimanche après l’envoi de Monseigneur Centène, ils sont arrivés lundi 28 juillet après-midi à Rome. Le père Didier Hounkpekpin et Gaël R. nous ont envoyé leur reportage sur place.

« Arrivée sur le lieu de couchage : le gymnase la Fiera di ROma. Nous sommes 1500 dans notre hall et il y en a une dizaine [une dizaine de halls-ndlr] à côté … « 

©Gaël R.

Chaque jour une catéchèse était proposée, notamment par les prêtres accompagnateurs : le père Diego Kano-Garci, le père Antoine Le Garo, assistés du Père Didier Hounkpekpin. Ci-dessous on voit la catéchèse de lundi à l’église Saint Nicolas des Lorrains, sanctuaire français à Rome (en savoir plus sur Saint Nicolas des Lorrains ), sur « la sainteté de la jeunesse », par Monsieur Giustino et un séminariste de Meaux, Thimothée.

©Père Didier Hounkpekpin

« Les 60 jeunes pèlerins écoutent la catéchèse avec intérêt. Elle est inspirée de la vie de Carlo Acutis (15 ans) et de Pierre Giorgeo (24 ans), jeunes témoins de vie de sainteté à travers l’amour pour Dieu,  pour Jésus et pour les hommes. La prière,  la charité et  l’eucharistie sont les points communs de la sainteté de leurs vies. Les jeunes sont invités à prendre modèle sur eux pour atteindre la sainteté. Comme eux, considérer  l’ami « comme l’élixir de vie », dans la prière, est aussi un programme de Sainteté. »

©Père Didier Hounkpekpin

« Le mardi 29 juillet à 14h30, les jeunes ont eu une catéchèse sur le thème :  » l’Église » par le père Diego à l’église Sainte Yves des bretons. Il montre que l’Église est le corps du Christ, le Christ en est la tête et les fidèles sont les membres du corps mystique du Christ. L’Église, Une, Sainte, Catholique et Apostolique nous invite à chercher à mener une vie Sainte pour lui correspondre. »

©Père Didier Hounkpekpin

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« Puis, les jeunes vannetais ont écouté l’histoire du bienheureux Marcel Callo à la chapelle saint Yves des bretons, racontée par Monsieur Thomas Gueydier, postulateur de la cause en canonisation de ce jeune rennais mort en déportation en 1945. Monsieur Gueydier est venu de Rennes avec la « Croix d’Immortelles » ayant appartenu à Marcel Callo, qui a été exposée à la chapelle Saint-Yves des bretons pour la vénération pendant tout le jubilé des jeunes. »

©Père Didier Hounkpekpin

Depuis le 29 juillet et jusqu’au 3 août 2025, les pèlerins peuvent vénérer cette croix en l’église Saint-Yves des Bretons, à Rome. Ce mercredi 30 juillet, la délégation du diocèse de Rennes (Ille-et-Vilaine), conduite par Mgr Jean Bondu, évêque auxiliaire, a officiellement présenté la croix à Florence Mangin, ambassadrice de France près le Saint-Siège. Le père Nicolas Esnault, recteur de la paroisse, et Thomas Gueydier, postulateur de la cause en canonisation de Marcel Callo, étaient également présents.

Une croix façonnée dans l’épreuve

Cet objet unique remonte à août 1944. Alors qu’il était emprisonné dans un camp nazi pour avoir refusé de renoncer à sa foi, Marcel Callo reçut ce signe d’espérance de la part de l’un de ses compagnons de captivité, Camille Millet. Profitant d’un travail forcé chez un maraîcher, ce dernier cueillit quelques immortelles, fleurs résistantes au temps, et parvint à les faire entrer clandestinement dans la prison. Avec ces fleurs séchées, il façonna une croix devant laquelle Marcel Callo et onze camarades de cellule purent prier ensemble, au cœur de la persécution.

Extrait du site ©Ar Gedour – Lire la suite

Mercredi 30 juillet, la catéchèse du pape a rassemblé place Saint-Pierre plus d’un million de jeunes venus de 146 pays. Nos bretons ont fièrement arboré le Gwen ha du !

©Père Didier Hounkpekpin
©Gaël R.

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« Ce mercredi 30 juillet, à 16h, les jeunes pèlerins vannetais, avec leur pairs français, passent la Porte Sainte de la Basilique Sainte-Marie Majeure. Dans l’espérance de  l’indulgence plénière, ils y sont entrés dans la prière et le chant de la litanie des saints. C’est un moment émouvant pour chacun d’eux, très recueilli et plongé dans l’adoration. »

©Père Didier Hounkpekpin

Dégustation de glaces et visites !

©Gaël R.

« Le 31 juillet 2025 à 10h30, le lycée Français Châteaubriant à Rome a accueilli un parterre de jeunes Français pour suivre une conférence animée par le père Gaspard Craplet, prêtre de la société Jean-Marie Vianney, formateur au séminaire d’Ars, et chargé de la pastorale des jeunes. Le thème développé était « La joie « . Pour lui, la  joie, la joie de la liberté, venue avec le Christ, change le monde en le sortant de la tragédie, de la stérilité, du temps cyclique. Le conférencier insiste sur la messe, la confession, comme sources de joie. Faire le bien facilement quand je veux est donc le vrai sens de la liberté. En résumé, les jeunes sont invités à retrouver la joie dans la messe, l’eucharistie, la confession, et la liberté à faire toujours le bien. »

©Père Didier Hounkpekpin

Pièce de théâtre sur Philibert Vrau, joué pendant la journée des français.

« Philibert Vrau était un industriel lillois de la fin du 19eme. Il participera énormément au développement social de la ville, en améliorant les conditions de travail, d’éducation et en mettant la foi au coeur de la vie ouvrière en son usine. Il ralliera d’autres industriels à cette cause et changera la vie lilloise. Son procès de béatification est en cours. »

©Gaël R.

L’appel de St Mathieu, tableau peint reprenant la célèbre vocation de St Mathieu, exposé à la journée des français

Il était exposé à la journée des français dans le cadre plus large d’un pôle sur la réflexion vocationnelle. De nombreux religieux et prêtres étaient présents pour parler de ce sujet.

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Rétrospective en images

©Gaël R.

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Rock des français devant le Vatican
Ambiance dans le métro vers Tor Vegata

Tor Vegata : deux jours inoubliables samedi 2 et dimanche 3 août

« Aspirez à de grandes choses, à la sainteté, où que vous soyez. Ne vous contentez pas de moins. Vous verrez alors grandir chaque jour, en vous et autour de vous, la lumière de l’Évangile. » Ainsi le Pape Léon a conclu son homélie lors de la Messe du Jubilé des jeunes, qu’il a présidée à Tor Vergata dimanche dernier, 3 août, devant un million de pèlerins venus du monde entier.

Ces deux jours passés par les jeunes pèlerins à Tor Vergata, resteront gravés dans la vie d’un million de jeunes garçons et filles. Arrivés sur la grande esplanade le samedi 2 août au matin, les jeunes ont étendu leurs tapis, déposé leurs lourds sacs à dos et attendu avec joie le début de ce long après-midi de musique, de témoignages et de prières. À 14 h, les animations ont commencé sur la scène centrale, avec 20 groupes du monde entier qui ont fait leurs prestations pour les jeunes. À 17 h, la veillée de prière a débuté, avec des témoignages, des prestations de groupes chrétiens et des réflexions sur les thèmes de l’amitié, du courage dans les choix et de la spiritualité.

À 19h20, un tonnerre de joie a salué l’arrivée du pape Léon XIII en hélicoptère à Tor Vergata. Le Saint-Père, à bord de la papamobile, s’est ensuite immergé dans l’étreinte des jeunes et a fait un long tour sur l’esplanade, au son de la musique de Don Marco Frisina, interprétée par le chœur du Diocèse de Rome, sous la direction dudit compositeur. Léon XIV est monté sur la grande scène portant la Croix du Jubilé, accompagné de 200 jeunes représentant des Pays du monde entier. La veillée s’est ouverte avec trois jeunes qui ont posé des questions au Pape : Comment pouvons-nous trouver une amitié sincère et un amour authentique qui nous conduisent à la véritable espérance ? Où trouver le courage de choisir ? comment pouvons-nous vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité dans notre vie et être sûrs de sa présence même au milieu des épreuves et des incertitudes ?

En répondant à la première question, posée par Dulce María, une jeune fille mexicaine, le Saint Père a répondu en affirmant que « Saint Augustin nous dit : “Il n’y a pas d’amitié authentique si elle n’est pas en Christ.” – (…) L’amitié avec le Christ, n’est pas seulement une aide parmi tant d’autres pour construire l’avenir, elle est notre étoile polaire. (…) Chers jeunes, aimez-vous les uns les autres ! Aimez-vous dans le Christ ! Sachez voir Jésus dans les autres. L’amitié peut vraiment changer le monde. L’amitié est un chemin vers la paix. L’amitié est le chemin vers la paix. »

À la question de Gaïa sur le risque du choix, il a répondu par ces mots : « Le courage de choisir vient de l’amour que Dieu nous manifeste dans le Christ. C’est Lui qui nous a aimés de tout son être, en sauvant le monde et en nous montrant ainsi que le don de la vie est le chemin pour réaliser notre personne. C’est pourquoi la rencontre avec Jésus correspond aux attentes les plus profondes de notre cœur, car Jésus est l’Amour de Dieu fait homme. »

La dernière réponse a été donnée à une question de Will, 26 ans, venu des États-Unis. « Si vous voulez vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité, – a affirmé le Pape, écoutez sa parole qui est l’Évangile du salut. Réfléchissez à votre façon de vivre et recherchez la justice afin de construire un monde plus humain. Servez les pauvres et témoignez ainsi du bien que nous aimerions toujours recevoir de nos prochains. Soyez unis à Jésus-Christ dans l’Eucharistie. Adorez le Christ dans le Saint-Sacrement, source de la vie éternelle. Étudiez, travaillez et aimez à l’exemple de Jésus, le bon Maître qui marche toujours à nos côtés.»

Les jeunes ont ensuite passé environ 40 minutes en adoration eucharistique, rassemblés en silence devant l’ostensoir, qui avait également été utilisé pour la prière pour saint Jean Bosco et le Bienheureux Pier Giorgio Frassati.

Après avoir passé la nuit à Tor Vergata, le Pape a rejoint les pèlerins sur l’esplanade dimanche matin vers 7h30, et la célébration eucharistique a débuté à 9h, en présence de plus de 7 000 prêtres concélébrants, 400 évêques et 25 cardinaux. « Chers amis, nous sommes ainsi faits : nous sommes faits pour cela. Non pour une vie où tout est acquis et immobile, mais pour une existence qui se régénère constamment dans le don, dans l’amour », a déclaré le Saint-Père dans son homélie, en commentant les lectures du jour, de Qohélet à l’Évangile de Luc, qui présentait l’épisode des disciples d’Emmaüs.

« Et ainsi, nous aspirons continuellement à un “plus” qu’aucune réalité créée ne peut nous donner ; nous ressentons une soif si grande et si brûlante qu’aucune boisson de ce monde ne peut l’étancher. Face à cette soif, ne trompons pas notre cœur en essayant de l’apaiser avec des substituts inefficaces ! Écoutons-la plutôt ! Faisons-en un tabouret sur lequel nous pouvons monter pour nous pencher, comme des enfants, sur la pointe des pieds, à la fenêtre de la rencontre avec Dieu. Nous nous trouverons face à Lui, qui nous attend, qui frappe même gentiment à la vitre de notre âme (cf. Ap 3, 20). Et il est beau, même à vingt ans, de Lui ouvrir grandement notre cœur, de le laisser y entrer, pour ensuite nous aventurer avec Lui vers les espaces éternels de l’infini. »

Au terme de la messe, le Pape a donné rendez-vous aux jeunes à Séoul en 2027 pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. Après ce Jubilé, le « pèlerinage d’espérance » des jeunes se poursuit et nous mènera en Asie ! Je renouvelle l’invitation lancée par le Pape François à Lisbonne il y a deux ans : les jeunes du monde entier se rassembleront avec le Successeur de Pierre pour célébrer les Journées Mondiales de la Jeunesse à Séoul, en Corée, du 3 au 8 août 2027.

Cette édition JMJ 2027 aura pour thème : « Courage ! J’ai vaincu le monde ! »

Extrait du site www.iubilaeum2025.va/fr

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Témoignages

Selon Marie Béatrice de Larminat, 24 ans :

« C’était assez particulier, les moments avec le pape étaient assez extraordinaires. Je partais avec un poids sur le cœur, mais la soirée à Tor Vergata, les belles rencontres, me l’ont enlevé et j’ai retrouvé la pleine joie du cœur.

Je me suis aperçue que l’Église est remplie d’amour, de paix, de liberté, et de foi et nous nourrit de l’espérance en vérité et en justice.  J’ai eu la chance d’avoir commencé le jubilé 2025 à Rome par celui des 400 ans des apparitions de Sainte-Anne à Yvon Nicolazic. En tant que bretonne, j’attache désormais un grand intérêt à cette fête. »

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Pour Gaël RUELLAN, « le jubilé à Rome fut un moment qui aide à progresser dans la vie chrétienne. Ce fut un moment de croissance dans la foi, un moment de rencontre. Le passage à la Porte Sainte était beau ».

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Selon Yllan LE CABELLEC, « ce pèlerinage, est moins un voyage à l’étranger qu’un chemin d’intériorité, une aventure de foi, un instant de grâce, de rires, de joie, de prières, de silence profond et réel. Ce fut le moment de sentir la force des chants et de l’unité. J’ai appris par-là que la foi peut se vivre dans la fatigue, le soutien mutuel, le don de soi à l’autre. Je reviens de Rome le cœur brûlant de gratitude. J’y ai découvert la beauté de l’Église vivante et jeune. J’en ai gardé des liens que j’estime durables. J’ai compris que le jubilé ne s’arrête pas à Rome mais continue dans nos vies de paroisse, de service et d’amour des autres. »

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