Ordinations diaconales le 5 septembre prochain

Dimanche 5 septembre 2021, la Basilique de Sainte Anne d’Auray accueillera la célébration d’ordination de quatre diacres en vue du sacerdoce et un diacre permanent.
Gildas Colas des Francs, Thibault de Bruyn, Guillaume Porrot et Matthieu Vannier seront ordonnés diacres en vue du sacerdoce, et Michel Hervy diacre permanent.

Ordinations diaconales 2017

La cérémonie d’ordination se déroulera à 15 h 30 en la Basilique de Sainte-Anne d’Auray.

Retrouvez les portraits des ordinands en vidéo ICI très bientôt.

Gildas
Thibault
Guillaume
Matthieu
Michel

Portraits

Gildas Colas des Francs, 31 ans

Articles parus dans la revue Chrétiens en Morbihan n°1551 de juillet-août 2021

Né à Vannes, j’ai grandi à Ploemeur. Dernier d’une famille de trois enfants, j’ai découvert la foi dès mon enfance par la messe dominicale et le catéchisme à l’école.

Ma vie spirituelle s’est épanouie grâce au scoutisme qui me permettait de vivre chrétiennement de manière incarnée. Je suis sportif, bricoleur, j’apprécie la vie en plein air ; me mettre au service et partager ma vie avec d’autres est un motif de joie.

Après mon collège à Notre-Dame du Ter et mon lycée à saint Louis de Lorient, je suis parti en classe préparatoire à La Flèche au Prytanée pendant deux ans ; j’y ai découvert de nombreux jeunes hommes épanouis et fiers de leur foi. J’ai terminé ma prépa à Nantes où j’ai rencontré le mouvement charismatique ; la joie issue de la relation à Jésus dans l’Esprit-Saint a été une révélation pour moi. J’ai ensuite intégré une école d’ingénieur à Paris au cours de laquelle j’ai pris des responsabilités de chef scout ou de président d’aumônerie, responsabilités qui m’ont aidé dans le discernement de ma vocation à laquelle je réfléchissais déjà quotidiennement depuis le lycée.

La joie et la paix dans le service ecclésial ont été pour moi des signes primordiaux pour percevoir l’appel de Dieu. Après une année de propédeutique à Sainte-Anne-d’Auray, j’ai demandé à entrer au séminaire. J’ai étudié pendant quatre ans au séminaire Saint-Yves de Rennes, j’ai vécu ensuite une année dans les quartiers nord de Marseille pour finalement terminer mon cursus à la paroisse de Muzillac.

« C’est moi qui vous ai choisis » : cette parole de Jésus, reçue après une messe des étudiants à Paris, est consolante pour moi car c’est le Christ qui m’a demandé ce chemin de vie et non l’inverse. La vocation sacerdotale ne faisait pas du tout partie de mes plans, ni dans mon enfance, ni dans mon adolescence. Répondre « Oui » à l’appel ne s’est pas fait sans combats spirituels. Les premières fois, penser à la vocation me faisait peur, accepter d’entendre la question « Veux-tu me suivre dans le sacerdoce ? » a pris plusieurs années mais a, petit à petit, laissé place à une joie authentique.

Thibault de Bruyn, 28 ans

Originaire de Plougoumelen, je suis le dernier d’une famille de cinq enfants. Durant mon enfance, c’est grâce à ma famille enracinée dans la foi, particulièrement mes parents attentifs à me faire découvrir le Christ, que j’ai développé une vie chrétienne sur laquelle j’ai pu m’appuyer pour répondre à l’appel du Seigneur.

Très tôt, je me suis engagé au service de l’autel. C’est là que, pour la première fois, le Seigneur m’a montré ma vocation : je serai prêtre. J’ai laissé mûrir ce désir jusqu’à mes 21 ans où j’ai décidé d’entrer en propédeutique à Sainte-Anne-d’Auray.

J’ai alors été envoyé au séminaire de Notre-Dame-de-Vie en Provence. J’y ai découvert la spiritualité carmélitaine à l’école du bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant Jésus. La place privilégiée de l’oraison dans ma formation m’a permis de placer en premier ma relation avec Dieu et d’avancer ainsi sereinement tout au long de mon parcours. Après deux ans d’un premier cycle de philosophie, j’ai été envoyé en mission en Tunisie. Cette année de rencontre avec le monde musulman m’a marqué ; mon amour pour l’Église Universelle a grandi.

J’ai pu constater que la pauvreté des moyens, tant humains que spirituels, ne sont pas un frein à la diffusion de l’Évangile pourvu qu’on se laisse conduire par l’Esprit-Saint. De retour en Provence pour achever un cycle de théologie de trois ans, j’ai été envoyé en insertion pastorale dans la paroisse de Tarascon (Bouches-du-Rhône) où j’ai découvert une vie paroissiale dynamique et une communauté chaleureuse et accueillante.

Enrichi de toutes ces expériences familiales et ecclésiales, je désire aujourd’hui servir le Christ et son Église dans le diocèse de Vannes. C’est en marchant sous la conduite de l’Esprit-Saint, avec tous ceux auprès de qui je serai envoyé, que je compte témoigner de la joie de vivre avec le Christ. Conscient de l’ampleur de la mission, je garde toujours à l’esprit la promesse du Seigneur : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12, 9).

Guillaume Porrot, 38 ans

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Né en plein coeur de la Bretagne, à Pontivy, j’ai grandi à Saint-Gonnery, dans un foyer chrétien, et une famille aimante, entouré de mes parents, de mon grand-frère et de mes deux petites soeurs. Très souvent, il m’arrivait de prier le chapelet en famille, dans l’oratoire familial. C’est ce qui m’a aidé à approfondir ma relation avec le Christ.

Dès l’âge de huit ans, je savais déjà que je serais prêtre. C’est à ma grande tante religieuse de Kermaria, que je l’ai annoncé pour la première fois. J’ai continué à nourrir ma foi par la prière et quelques activités en paroisse. Tous les ans, je participais à des camps d’été animés par mon institutrice, également animatrice en pastorale.

Durant mes jeunes années, mon emploi du temps était déjà bien rempli : football, musique, pêche, balades en vélo, baignade, etc. Cette vie trépidante et l’attrait pour le grand air m’ont conduit à choisir un métier sur les chantiers du bâtiment et des travaux publics. Après l’obtention d’un BTS en 2004, j’ai exercé dans ce domaine durant près de dix ans. J’ai été confronté à de nouvelles réalités, j’ai dû apprendre à collaborer, à dialoguer en équipe, pour mener ensemble des chantiers de construction.

Alors que je venais d’avoir 31 ans, le Seigneur est venu de nouveau frapper à ma porte. Et c’est après une épreuve familiale, le décès de ma maman en 2014, que j’ai décidé de discerner ma vocation en effectuant les exercices de saint Ignace à la maison Notre-Dame-de-Fatima à Bieuzy-Lanvaux. J’ai alors compris qu’il était temps pour moi de prendre une décision importante.

Je suis entré en propédeutique en 2015 avant d’être envoyé, l’année suivante, au grand séminaire Saint-Yves de Rennes, afin de poursuivre ma formation.
« Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole,
car il ne peut se rejeter lui-même » (2 Tm 2, 13).

Matthieu Vannier, 27 ans

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J’ai eu la grâce de naître à Vannes dans un foyer chrétien qui a fait le choix de mettre Jésus au centre de la vie familiale. Trois mois après ma naissance, nous avons déménagé à Plouharnel. J’ai grandi dans ce beau lieu près de la baie de Quiberon où se trouvent nos racines familiales.

Je suis l’aîné d’une famille de quatre enfants (un frère et deux soeurs). Nous avons vécu beaucoup de belles choses ensemble, du surf à la musique en passant par les beaux voyages en famille. Mais ce que j’ai reçu de meilleur, dans ce milieu porteur, c’est l’amour et la connaissance de Jésus Christ par la messe dominicale et la prière en famille tous les soirs.

Dans ce terreau, le Seigneur m’a appelé pour la première fois à l’âge de 14 ans. J’ai d’abord gardé ce secret en moi, tout en le mûrissant dans la prière, puis j’ai décidé d’y répondre en intégrant le foyer Saint-Jean-Paul-II à Sainte-Anne-d’Auray, pour mon année de Terminale. Ayant fait le choix de suivre le Christ sur ce beau chemin du sacerdoce, je n’avais néanmoins pas encore le courage de l’assumer devant les autres.

Après un bac littéraire, j’ai donc commencé des études de psychologie à l’IPC, à Paris. Au milieu de mes études, l’appel à la consécration est devenu plus intense. Je suis alors entré en année de discernement (propédeutique) à Sainte-Anne-d’Auray. Monseigneur Centène m’a ensuite envoyé étudier au séminaire de Notre-Dame- de-Vie à côté d’Avignon.

Après un premier cycle de philosophie (2 ans), j’ai été envoyé en stage comme éducateur aux Apprentis d’Auteuil pendant 8 mois, en insertion dans la paroisse de Gourin pendant les week-ends. J’ai terminé mon année en découvrant la vie à la ferme à Pontivy pendant 2 mois. Pendant cette année de stage, j’ai commencé à apprendre le Breton avec une motivation grandissante. Je suis ensuite retourné au séminaire pour le cycle de théologie (3 ans) à la fin duquel j’ai obtenu le baccalauréat canonique. J’ai ensuite été envoyé sur la paroisse de Pontivy pour une année de pastorale. Au cours de cette année, je suis devenu pompier volontaire à la caserne de Pontivy.

J’ai eu la joie d’être appelé à l’ordination diaconale en vue du sacerdoce par notre évêque. L’année prochaine je poursuivrai mes études au séminaire Saint -Yves de Rennes une semaine par mois, tout en continuant ma mission au sein de la communauté paroissiale de Pontivy.

Michel Hervy, 54 ans

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Originaire d’Herbignac (diocèse de Nantes), j’y ai effectué mes études secondaires avant de partir à Saint-Nazaire et à Nantes où j’ai suivi un enseignement universitaire en vue de l’obtention d’une maîtrise en histoire. Après mon service militaire sur la base aérienne de Reims, j’ai eu la joie de pouvoir exercer la belle vocation d’enseignant au collège Saint-Jean-Baptiste de Guérande pendant dix ans, avant de devenir adjoint-administratif auprès de l’Éducation nationale. Cette dernière fonction m’a, au gré des mutations, fait occuper des postes successifs à Angers, Nantes, puis dans des établissements scolaires de la région nazairienne. Je suis actuellement en fonction à la cité scolaire Quéral de Pont-Château.

Du fait de mon retour dans ma région natale en 2011, j’habite à Férel (doyenné de La Roche-Bernard), paroisse qui est, avec celles de Camoël et Pénestin, la région d’origine de ma famille maternelle. C’est là qu’en 2015, mon recteur m’a demandé de discerner en vue du diaconat permanent. J’ai accepté d’entamer la formation et, en parallèle, de suivre les cours du DUET à l’antenne d’Arradon de l’Université Catholique de l’Ouest.

Ce jour est pour moi l’occasion de rendre grâce à Dieu pour tous ces visages qui ont jalonné ma vie, mon parcours professionnel et mon pèlerinage dans la foi. Mes parents, mes éducateurs, mes amis d’université, mes collègues de travail de l’Enseignement catholique et de l’enseignement d’État, mes chers amis prêtres qui sont, tout spécialement aujourd’hui, le visage de la fidélité et de la confiance…

Oui, je rends grâce à Dieu pour tous ces visages de l’amitié et de l’exigence. Pour ceux qui, éloignés de la foi, ont su garder au fond de leur coeur l’affection qu’ils me portent et manifester un infini respect pour mes choix. Pour ceux aussi qui ont apaisé mon coeur et ouvert en grand la porte de l’Église. Pour la source qui jaillit au plus profond de moi de tous ces enseignements, de tous ces enthousiasmes, de tous ces témoignages reçus pendant ces années. Pour ce désir d’aimer et de voir le Seigneur qui creuse encore mon coeur.

Les noms qui suivent ne vous diront peut-être rien, ils sont pour moi ceux qui évoqueraient le mieux ce que je suis… Monsieur l’abbé Robert Cornet, Soeur Augustine Boullard, Monseigneur Gaston Lequimener, Soeur Hildegarde-Yveline Bernard, Monsieur l’abbé Pierre-Yves Bugel… D’auprès de Dieu, ils sont avec nous en ce jour.

Et si l’Église m’appelle aujourd’hui à son service, que le Seigneur me fasse la grâce, en toute humilité, de n’oublier aucun de ses bienfaits et de me souvenir toujours de sa fidélité.