Père Philippe Le Bigot, vicaire général

Votre parcours ?

Je suis né à Hennebont et j’ai grandi dans une famille de six enfants, dans la région de Lorient. Mon père était originaire de Guilligomarc’h et ma mère de Meslan. Après mes études supérieures de commerce et marketing à Brest, j’ai travaillé à Lille, pendant six ans, dans une entreprise de stratégie et de conseil pour des groupes internationaux et européens. Mais avant cela, mon service militaire comme recruteur dans la marine m’a beaucoup marqué : je voyais passer la jeunesse de France. Puis, je suis entré à la Communauté Saint-Jean. J’ai été aumônier au lycée Stanislas à Paris et en insertion pastorale dans une paroisse du nord de Paris. Ordonné prêtre en 2003, j’ai été envoyé en mission au Mexique pendant 8 ans, où j’ai côtoyé la diversité des milieux apostoliques : des universités aux milieux très pauvres… Je suis revenu dans mon diocèse d’origine pour soutenir ma famille dans des difficultés de santé. Parallèlement, J’ai souhaité compléter ma formation de prêtre par des études de philosophie moderne et contemporaine à la Sorbonne, tout en aidant dans les paroisses. Au bout d’un an, Monseigneur Centène m’a demandé de venir vivre dans l’ancien Carmel de Vannes et de reprendre la Pastorale des étudiants, devenue MEMO (Mission étudiante du Morbihan).

Votre mission ?

Le vicaire général aide l’évêque à pouvoir vivre sa grâce de pasteur sur le terrain. J’ai la charge de la partie gallo du diocèse : Vannes, Locminé, Ploërmel, La Roche-Bernard et Guer. C’est une mission de communion et de service. Le soutien fraternel est premier, dans un esprit de vérité. Je vais aller rencontrer chaque confrère dans son milieu de vie pour mieux le connaître,
comprendre ce qu’il vit, l’écouter, le conforter dans sa mission d’évangélisation qui n’est pas simple. On doit, avec les prêtres, être source de propositions pour les aider le mieux possible. Je transmettrai ensuite à l’évêque ce que dit le terrain, que ce soit facile ou difficile à entendre. Le travail en Conseil, avec les autres vicaires généraux et notre évêque, est une des richesses de ma mission. Nous sommes tous très différents, mais nous nous écoutons dans la vérité. C’est un bon reflet de ce qu’est l’Église aujourd’hui. Je suis heureux de garder une dimension pastorale avec MEMO et de rester ainsi en lien très concret avec l’évangélisation.

Une grande joie dans votre ministère de prêtre ? Une déception ? 

Prier le matin, seul, face au tabernacle : je sais que Jésus est là, c’est ma joie. Une déception : la critique dans l’Église qui blesse et détruit la confiance.