Père Ivan Brient, vicaire général

Votre parcours ?

D’une famille originaire du pays de Pontivy, j’ai grandi à Plougoumelen, avec l’idée, depuis mes trois ans, de devenir prêtre. Après des études de chimie, je suis entré au séminaire de Vannes. J’ai effectué deux années de coopération au Burkina Faso avant d’être ordonné prêtre, en 2001, puis de partir à Rome et à Jérusalem pour préparer une licence canonique en écriture sainte. Rentré en France, j’ai été vicaire à Malestroit à plein-temps pendant deux ans, puis membre de l’équipe animatrice du séminaire de Rennes pendant sept ans, ensuite curé de Ploemeur pendant trois ans et curé de Pontivy l’an dernier, pour quelques mois !

Votre mission ?

Je la découvre ! J’accompagne la question de la pastorale sur la partie ouest du diocèse, pour les pays de Lorient, Gourin, Le Faouët, Pontivy et Auray. Concrètement, l’évêque me demande d’accompagner dans leur mission, de manière régulière, les prêtres en responsabilité pastorale sur ce territoire, mais aussi de les soutenir humainement dans leur vie de prêtre : santé, soucis, questionnement, etc. et de gérer les urgences. J’accompagne également les laïcs en mission ecclésiale sur la question pastorale. Mon rôle n’est pas de faire à la place des curés. Le curé a la responsabilité de la pastorale sur son secteur, pas le vicaire général. Je vais l’accompagner pour voir, avec lui, comment il va pouvoir décliner les orientations proposées par Mgr Centène, en fonction de ses paroissiens. Ma mission est donc une présence discrète, un travail de proximité et de médiation, dans l’ombre, comme l’huile qui permet aux différents rouages de tourner ensemble. Mgr Centène m’a demandé aussi de continuer à accompagner la pastorale en langue bretonne. La liturgie en breton permet de toucher des personnes qui ne viendraient pas
forcément à la messe autrement : pour beaucoup, le breton est la langue du coeur, même s’ils ne la maîtrisent pas, et on prie mieux avec ses tripes qu’avec sa tête ! Je parle moi-même le breton
et je comprends bien cela. Il serait bon qu’il y ait davantage de prêtres capables de célébrer la messe en breton et de préparer une liturgie avec des chrétiens bretonnants.

Une grande joie dans votre ministère de prêtre ? Une déception ?

Voir des gens capables de grandir et évoluer dans la foi, plus précisément dans la manière d’accueillir des évènements, heureux ou malheureux et découvrir le vrai visage de Dieu : voilà qui me remplit de joie et d’admiration ! Le plus dur dans ma vie de prêtre ? Devoir changer de mission trop fréquemment dans un ministère de paroisse. Il faut durer pour pouvoir accompagner une communauté.