Toujours au service de la paix

À la fin du mois de décembre, Vincent Ferrier arrive à Angers où il séjourne un mois au couvent des dominicains. Il est désormais aux portes de la Bretagne. Le 8 février 1418, il arrive à Nantes, il y reste une vingtaine de jours. La route vers Vannes, où l’attend le Duc, est désormais tracée, Guérande, Redon, Questembert.

Le 4 mars, il arrive à Theix. Le lendemain, Jean V et sa cour l’accueillent à la chapelle Saint-Laurent. Le dimanche 6 mars, quatrième dimanche de Carême, il prêche à Vannes sur la place des Lices. L’Évangile de la multiplication des pains qui est lu à la messe ce dimanche-là lui fournit le thème de son sermon : « Ramassez les morceaux qui restent afin que rien ne soit perdu ». La fin du schisme, le morcellement de la France, les divisions persistantes entre les partisans de Penthièvre et la dynastie des Monfort, donneront à ses propos une résonance toute particulière.

Il reste à Vannes jusqu’au mardi de l’Octave de Pâques. De là, il remonte vers Rennes et vers Caen où il rencontre Henri V d’Angleterre qui vient de débarquer à la tête de dix mille hommes pour marcher sur Paris. Nous ne connaissons pas la teneur de leurs entretiens mais, même s’ils n’ont pas abouti à la paix, une trêve de trois ans entre les belligérants suivit cette rencontre.