Vœux 2016 du diocèse de Vannes à Monseigneur Raymond Centène

père mayeul 4

Au nom du diocèse de Vannes, j’ai l’honneur de vous souhaiter Monseigneur, Bonne et Sainte Année 2016.

En premier lieu, puisse notre beau pays vous aider à garder et à entretenir votre santé. Le Golfe du Morbihan est à votre porte, prêt à vous apporter ses richesses. « Montrez-moi quelqu’un qui est fatigué du Golfe, je vous montrerai quelqu’un qui est fatigué de la vie. » Dans le Golfe, nous vous conseillons, cette année, la Pointe d’Arradon : c’est un balcon sur le Golfe; c’est le grain de beauté du Golfe du Morbihan.

Quand vous avez été nommé évêque de Vannes – il y aura onze ans cette année – vous avez choisi cette riche devise : « Pour que la génération à venir Le connaisse. »
C’est aussi notre vœu : qu’aidés par vous, tous les chrétiens du diocèse puissent faire leur cet engagement missionnaire.

Découvrir les richesses de la Miséricorde

Père MayeulNous sommes dans l’année de la Miséricorde. « Jésus Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. » Puissent ces paroles du Pape François et votre enseignement nous aider à découvrir les richesses de la Miséricorde.

La miséricorde : un mot que nous connaissons depuis notre catéchisme, mais une réalité que nous connaissons fort peu. Que le Dieu des miséricordes nous rende attentifs aux fragilités qui nous entourent et qui viennent par exemple de la crise économique de certains secteurs et du climat de violence de certains milieux.

L’année de la Vie consacrée se termine, mais le diocèse aura à marquer les 200 ans de la congrégation des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, Sœurs de Saint-Jacut. Nous vous souhaitons aussi la joie des confirmations et des ordinations, la joie de la visite pastorale du Pays de La Roche-Bernard, la joie d’un pèlerinage à Lourdes avec les Jeunes ; vous connaîtrez aussi le bonheur de refaire le Tro Breiz. D’autres événements seront également de grands moments pour vous :

  •  I’Assemblée plénière des évêques de France en mars,
  • les JMJ, Journées Mondiales de la Jeunesse à Cracovie, où seront présents des jeunes de chez nous.
  • le 17 septembre, la journée de Rentrée Pastorale. À l’ordre du jour de cette rentrée figurera le 20ème anniversaire de la visite à Sainte-Anne-d’Auray du Pape St Jean-Paul II . Quelle journée de joie fut le 20 septembre 1996 pour notre diocèse, pour la Bretagne !

père mayeul2Ces vœux, Monseigneur, je les présente au Seigneur, mais je me rappelle ce que nous dit le Catéchisme de l’Église catholique (paragraphe 2683) : « Les saints contemplent Dieu : ils le louent et ne cessent de prendre soin de ceux qu’ils ont laissés sur la terre (…) Leur intercession est leur plus haut service du dessein de Dieu. Nous pouvons et nous devons les prier d’intercéder pour nous et pour le monde entier ». Les années dernières, ont assuré ce service, la Bienheureuse Louise-Elisabeth, Madame Molé, puis le Bienheureux Pierre-René Rogue, puis Sainte Anne. Cette année, c’est un saint né hors de France, mais qui est mort à Vannes. J’ai nommé Saint Vincent Ferrier.

Saint Vincent Ferrier, « infatigable prédicateur » du Seigneur

Notons d’abord l’importance de Saint Vincent dans la ville de Vannes. Une des six paroisses de la ville s’appelle paroisse Saint-Vincent-Ferrier. Vannes compte aussi une école primaire Saint-Vincent-Ferrier.

La rue Saint-Vincent nous conduit de la Place des Lices à la Porte Saint-Vincent. Sur cette imposante porte, le saint, par sa statue, semble bénir le port de Vannes. Marchons jusqu’à la cathédrale. Au porche principal, nous sommes accueillis, non par Saint Pierre, saint patron de la cathédrale, mais par la statue du dominicain espagnol, saint patron de la ville de Vannes, Saint Vincent.
Entrons dans la cathédrale. Sur la gauche, gagnons la grande chapelle circulaire, la rotonde, merveille de la Renaissance. L’autel est le tombeau de notre saint. Un buste reliquaire renferme la tête ; un coffret ouvragé contient d’autres reliques. Dans les chapelles, des tableaux sont consacrés au prédicateur. Dans la chapelle axiale, en plus de la statue de notre saint, deux vitraux sont consacrés au grand prêcheur du Moyen -Age.
Saint Vincent Ferrier était né en Espagne en 1350, à Valence. A 17 ans, en Avignon, il est le conseiller et le confesseur du Pape. Il reçoit ensuite la mission d’aller dire la Bonne Nouvelle. On accueille ce missionnaire itinérant en Espagne, en France dont le sud, y compris votre pays natal, Monseigneur, qui garde aujourd’hui encore des souvenirs du passage du grand prédicateur. Saint Vincent dit la Parole de Dieu en Italie, en Suisse.

En Bretagne il vient à Vannes en 1418. Il y revient en 1419. Il tombe malade. Il est logé sur la place appelée plus tard en son honneur place Valencia, tout près de la place des Lices où il avait bien des fois prêché et célébré l’Eucharistie devant de grandes foules. C’est dans le logis de la place Valencia qu’il décède le Vendredi Saint 1419. Il avait 69 ans. En cette année 1419, une future sainte de France avait 7 ans. Elle s’appelait Jeanne, Jeanne d’Arc. Les 3 Evêques

Monseigneur, dans trois ans, nous célébrerons le sixième centenaire de la mort de Saint Vincent Ferrier, 1419-2019. Nous le prierons, nous le louerons alors en grand.

Aujourd’hui, je lui demande simplement ceci : qu’à son intercession, ces vœux du diocèse où il termina sa vie soient portés aux pieds de ce Seigneur dont il fut le si infatigable prédicateur.

Monseigneur, au nom du diocèse de Vannes, de nouveau, Bonne et Sainte Année.