Visite pastorale : les chantiers sont lancés !

Jeudi 7 mars, la visite pastorale a démarré par la présentation de son déroulement aux prêtres et aux diacres du pays de Guer-Malestroit.

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« Nous avons expliqué le projet de réaménagement des paroisses, avec les clochers et les ensembles paroissiaux », souligne le père Yves Carteau, archiprêtre et curé doyen de Malestroit.

 L’après-midi, prêtres responsables de paroisses et délégués des GAP (Groupes d’animation pastorale) ont travaillé ensemble en partant de la perspective du nouveau découpage territorial. La réunion tournait autour de plusieurs interrogations : comment les GAP vont-ils être les partenaires de ce réaménagement ?Comment s’organiser ? Comment rester ancré au niveau local ? « Nous sommes encore au stade de la réflexion, commente le père Yves Carteau, mais nous allons retravailler ces questions. Le but du regroupement consiste à vivifier la communauté paroissiale, à l’élargir pour la rendre plus vivante et lui permettre de régénérer le local : qu’il y ait partout des communautés bien ancrées au niveau des clochers et animées par des gens enracinés et bien connus comme chrétiens. »

Aller plus loin dans l’annonce de l’Evangile

La matinée du vendredi 8 mars était consacrée à la pastorale du tourisme, réalité importante du territoire avec la proximité de la forêt de Brocéliande, le canal de Nantes à Brest, Malestroit, des villages comme La Gacilly, etc. « Comment annoncer la Bonne nouvelle à tous ces touristes ? », questionne Mgr Centène. Des activités pastorales existent déjà : la Madone des motards qui accueille chaque année des dizaines de milliers de personnes à Port-Caro, plus récemment le pardon des camping-cars à Malestroit, l’accueil dans les églises… Mais, rappelle notre évêque, « dans nos activités, il faut toujours aller plus profond et voir plus loin ».

La réunion a permis de partager sur les initiatives et de réaliser que les services diocésains (pastorale du tourisme, Commission diocésaine d’art sacré) peuvent proposer des outils intéressants.« Nous avons aussi soulevé la question du partenariat des paroisses avec les communautés de communes, comme à Beignon par exemple. Quand il est question d’églises et de chapelles, il est normal que les recteurs et curés soient impliqués, même si on ne nous demande pas forcément notre avis au départ », commente le père Carteau.  

La charité n’est pas une option !

« L’accompagnement de la fragilité sociale dans le monde rural » était le fil conducteur de la rencontre de l’après-midi, au presbytère de la Gacilly. Mgr Centène précise : « Le réaménagement pastoral va intégrer toutes les dimensions de l’Église. La charité, la solidarité, doivent être présentes dans les nouvelles structures »

Plusieurs associations qui œuvrent sur place, Secours catholique, Saint-Vincent-de-Paul, Emmaüs, étaient présentes autour de l’équipe épiscopale. Deux autres intervenants avaient été invités : Marc Jouan, responsable diocésain de la diaconie et Jean-Jacques Lucas, membre du CMR (Chrétiens en monde rural), mouvement qui a mis en place un groupe de parole pour les agriculteurs en difficulté.

Mgr Centène a conclu la réunion en soulignant « l’importance de tisser des liens en amont des difficultés. L’Église est tout à fait à sa place dans l’établissement de cette confiance et de cette restauration du lien social. Religion vient d’un vieux mot latin « religere » : relier. La solidarité, la confiance, passent par des services que les gens peuvent se rendre les uns aux autres au quotidien. »

Pour le père Yves Carteau : « La visite pastorale se veut un tremplin pour réfléchir. Comment être attentif à ces personnes, les accueillir, les rendre acteurs en Église ? Le partage d’expériences des uns et des autres doit servir à bousculer toutes les communautés chrétiennes. Accueillir les personnes en fragilité n’est pas l’apanage du Secours catholique ou de Saint-Vincent-de-Paul ! Tout le monde est concerné et les gens doivent se réveiller pour redécouvrir la dimension chrétienne de la charité. Ça n’est pas une option. »