5e dimanche

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon saint Jean
Dès l’aurore, [Jésus] retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été sur-prise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus.

Jean 8, 2-11

COMMENTAIRE
Dans ce texte d’Évangile, cette femme est allée vivre avec un homme qui n’est pas son mari. Certains veulent la punir. Jésus ne la condamne pas. Il fait prendre conscience à ces personnes qu’eux aussi commettent des fautes et qu’ils ne sont pas parfaits. Jésus, lui, est sans péché et pardonne à la femme, il lui redonne sa confiance par-delà la faute et la rend capable de ne plus recommencer.
En toute personne, il y a du bien et du mal et nous ne devons pas confondre une personne et son péché. Lorsque nous commet-tons un péché, nous devons penser que Jésus est prêt à pardonner notre faute comme il a pardonné à la femme pécheresse. Il fait grandir ce qui est bon en nous.

Est-ce qu’il m’arrive de juger les autres ?
Ai-je conscience que certaines paroles peuvent blesser ?

LAUDATO SI
« La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable est aussi une conversion communautaire. (LS 219)
Cette conversion […] implique gratitude et gratuité, c’est-à-dire une reconnaissance du monde comme don reçu de l’amour du Père, ce qui a pour conséquence des attitudes gratuites de renoncement et des attitudes généreuses […]. Cette conversion implique aussi la conscience amoureuse de ne pas être déconnecté des autres créatures, de former avec les autres êtres de l’univers une belle communion universelle. Pour le croyant, le monde ne se contemple pas de l’extérieur mais de l’intérieur, en reconnaissant les liens par lesquels le Père nous a unis à tous les êtres. » (LS 220)

PRIÈRE
JÉSUS, J’AI CONFIANCE EN TOI

Nous aussi, nous voulons nous abandonner ô Seigneur, notre unique Sauveur.
Tu brûles du désir d’être aimé,
et celui qui se met en harmonie
avec les sentiments de ton cœur apprend à être le constructeur
de la nouvelle civilisation de l’amour. Un simple acte de confiance suffit à briser la barrière de l’obscurité et de la tristesse,
du doute et du désespoir.
Les rayons de ta miséricorde divine redonnent l’espérance à celui
qui se sent écrasé par le poids du péché. « Jésus, j’ai confiance en Toi ».

Cette semaine, je ne juge pas les paroles et les attitudes de l’autre afin de l’accueillir avec toute sa singularité.

Pourquoi les chrétiens écrivent-ils Pâques avec un S ?

La fête juive de Pessa’h qui signifie « passage » ou la Pâque juive, célèbre un événement central dans l’histoire et la foi d’Israël : l’Exode ou la sortie d’Égypte du peuple hébreu. Les chrétiens, eux, fêtent la résurrection du Christ qui a eu lieu au moment de la Pâque juive.
Les chrétiens ont reconnu dans la mort et la résurrection de Jésus l’accomplissement de ce que préfigurait la sortie d’Égypte : la libération du mal et de la mort, l’appel à la liberté et l’entrée dans la vie voulue et donnée par Dieu.
« La fête pascale de la communauté chrétienne commémore à la fois l’institution de l’ancienne et de la nouvelle alliance (nuit pascale) 1. » Ce qui expliquerait d’une certaine façon la forme plurielle du mot Pâques.

1 – K. Rahner, Petit dictionnaire de théologie catholique.