Grand Pardon : journée du 27 juillet

Le Grand Pardon de Sainte-Anne, qui revêtait en ce 400ème anniversaire des apparitions une exceptionnelle intensité, s’est achevé dimanche 27 juillet : « une date riche de sens ». En effet, alors que l’Église célébrait la Ve journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, les jeunes du diocèse ont été envoyés par Monseigneur Centène, comme ambassadeurs de « la foi bretonne qui s’est exprimée si magnifiquement dans la célébration de ce Grand Pardon ». À l’appel du saint Père et après avoir vécu trois jours de festival à Sainte-Anne d’Auray, près de 60 jeunes sont partis célébrer à Rome le Jubilé des jeunes (du 28 juillet au 3 août).

Des racines et du sel !

Lancé en l’an 2000, le mouvement « Anne et Joachim » aide depuis 25 ans les grands-parents dans leur mission de grands-parents chrétiens (en savoir plus).

Dans une courte prise de parole au début de la messe, Hervé de Villeneuve, responsable avec son épouse au sein du mouvement, a esquissé comme une trame spirituelle, pour ce troisième acte des 400 ans.

« Le Ciel a entendu la prière d’Anne et Joachim. Ils ont été exaucés malgré leur âge avancé, leur prière fut féconde parce qu’elle s’est trouvait ajustée à la volonté de Dieu, pour notre bien et celui de toute l’Eglise. Comme sainte Anne l’a recommandé à Yvon Nicolazic, l’insistance dans la prière est toujours récompensée. A l’exemple d’Anne et Joachim, témoins d’espérance, le mouvement des grands-parents « Anne et Joachim » prie avec confiance et persévérance pour les enfants, petits-enfants et le monde ». Prière, ajustement à la volonté divine, espérance, témoignage et transmission : un résumé efficace de l’impulsion donnée ces trois derniers jours aux pèlerins.

Journée mondiale des grands-parents, messe de clôture du festival sainte Anne et envoi à Rome : à la lumière des lectures du jour, Monseigneur Raymond Centène a déployé dans son homélie le sens de cette « confluence d’évènements ».

Lire l’homélie

« La transmission de la foi n’est pas seulement un passage de relais »

« La transmission de la foi ce n’est pas seulement un passage de relais : ‘je te transmets le flambeau et tu te débrouilleras, je m’en désintéresse !’ , alerte Monseigneur Centène. C’est au contraire la fécondation mutuelle d’une œuvre commune, insiste-t-il. Les jeunes apportent leur dynamisme, leur générosité, leur créativité, leur audace tandis que les anciens offrent leurs racines, leur profondeur, leur discernement ».

S’adressant aux jeunes avant leur départ, l’évêque a rappelé qu’ils emportaient avec eux à Rome les prières et les bénédictions de toute la communauté diocésaine. « Vous êtes les ambassadeurs de notre foi bretonne qui s’est exprimée si magnifiquement hier ici dans la célébration du grand pardon de Sainte-Anne ». Il a ensuite formulé trois exhortations : se laisser guider par l’Esprit-Saint, être ouverts aux rencontres et aux merveilles que Dieu leur réserve et enfin, rester attachés à leurs racines. « N’oubliez jamais vos racines, les racines de votre foi transmise avec amour par ceux qui vous ont précédés ».

Après avoir remercié les grands-parents pour « la transmission de cette flamme de la foi qui brûle encore si fort en nos cœurs », Monseigneur Centène a confié jeunes et moins jeunes à l’intercession de saint Joachim, de sainte Anne et de la Vierge Marie « pour que nous continuions à bâtir ensemble le royaume de Dieu dans la foi, l’espérance et l’amour ».

« Bâtir ensemble le royaume de Dieu dans la foi, l’espérance et l’amour »

À l’issue de la messe, en signe de cette alliance des générations et de la transmission de la foi, le mouvement « Anne et Joachim » a offert une statuette de sainte Anne aux jeunes en partance pour Rome.

Bénévole pendant le festival Sainte Anne, Louise, 20 ans a participé activement tout au long de l’année à l’organisation de l’évènement qui s’est déroulé du 24 au 27 juillet. « Ce festival avait pour but de rassembler les jeunes chrétiens autour de leur même et unique foi et de leur proposer de la matière pour se former chrétiennement, les pousser à évangéliser et à s’engager dans l’Église : conférences, forums des associations et des temps fraternels et conviviaux ». Elle considère la concomitance de cette messe d’envoi des jeunes avec la journée mondiale des grands-parents comme une chance, un clin d’œil ! « Le mouvement Anne et Joachim nous a transmis une statue de sainte-Anne d’Auray pour nous dire que nous sommes ‘ambassadeurs’ : nous allons de notre Église locale vers l’Église universelle à Rome ».

Mariés depuis près de 50 ans, Alain et Madeleine sont grands-parents de 14 petits-enfants, âgés de 2 ans à 19 ans. Ils ont pu vivre ce Grand Pardon 2025 avec certains de leurs enfants et petits-enfants. « Je suis très heureux que nos petits-enfants aient pu entendre ce qui a été dit aujourd’hui. C’est l’exemple de vie qu’on peut donner, en participant à ce genre d’évènements et en les incitant à venir écouter, qui permet de transmettre nos valeurs, assure Alain. L’homélie prononcée la veille par le Cardinal Sarah l’a particulièrement vivifié. « D’une manière très accessible et très claire, il a rétabli les valeurs essentielles de la foi. Je souhaite qu’il fasse beaucoup de disciples, en France et partout ailleurs… mais on en a bien besoin en France ! Je souhaite que ce sanctuaire continue de devenir un lieu d’évangélisation et rayonne de plus en plus, au moins sur toute la France ! ».

« Nous estimons que nous avons beaucoup de chance d’avoir élevé nos enfants sur cette terre protégée qu’est la Bretagne, et à proximité de ce sanctuaire de Sainte Anne d’Auray, renchérit Madeleine. Comme de nombreux grands-parents, elle est consciente des difficultés de transmission à une génération « qui ne vit pas du tout comme nous avons vécu, et qui ne reconnaît pas facilement notre légitimité, comme transmetteurs de la foi, comme aides à l’éducation ». Avec l’avènement du numérique et des réseaux sociaux, « nous avons parfois du mal, nous grands-parents, à nous faire de la place pour communiquer avec cette génération » admet elle. D’où l’importance de recourir à l’intercession de sainte Anne, comme éducatrice et modèle de la transmission. « Sainte Anne est pour nous une référence, un soutien ! ».

Sur le parvis, Emmanuel presse le pas avec enthousiasme. Séminariste pour le diocèse de Vannes, il rejoint le car qui décolle à 14 h 00 de Sainte-Anne d’Auray. Direction : Rome, la ville aux origines de l’Église universelle. « La transmission de la foi de génération en génération est un thème important. Et nous avons à cœur avec les jeunes de pouvoir vivre cette transmission en puisant aux sources de la foi chrétienne, à Rome, sur le tombeau de Saint Pierre Saint Paul. Nous allons aussi voir le pape, qui est le garant de la foi chrétienne et de l’unité de tous les chrétiens, s’enflamme Emmanuel. La transition avec le festival vécu à Sainte-Anne est d’une fluidité remarquable. « Nous avons pu vivre déjà cette unité ici à Sainte Anne d’Auray avec des dizaines de milliers de pèlerins donc on va continuer de vivre cette joie en Eglise, avec tous les jeunes du monde entier ! ». Dans l’élan du Grand Pardon, le cœur résonnant encore des cantiques bretons, Emmanuel est également impatient de faire entendre la voix des bretons à Rome. « Il y a souvent beaucoup de drapeaux bretons dans les rassemblements chrétiens ; nous allons aussi essayer de porter nos voix, à travers les beaux chants et cantiques que nous avons la chance d’avoir à Sainte-Anne d’Auray (..) On a vraiment envie de vivre ce temps dans la prière et unis au Christ qui est le centre de notre vie et le but vers lequel nous allons donc j’y vais ! ». Le temps de lancer un fraternel « Ciao ! » et Emmanuel file pour embarquer.

Dans l’après-midi, l’affluence aux diverses animations festives ne se tarira pas. La basilique est encore comble à l’heure des vêpres, suivies du salut au Saint-Sacrement.

Vibrant point d’orgue

A 17 h 30, pour clore ce Grand Pardon mémorable, le chœur de l’Armée française dirigé par la commandante Emilie Fleury s’est produit en concert au Mémorial *. Inauguré par le poignant « Hymne à la France » (1914 -Henri Büsser)**, le concert a déroulé des chefs d’œuvre du répertoire musical aux puissants échos spirituels (dont la Prière de saint François d’Assise, etc.), à la mémoire des soldats ayant donné leur vie pour que tous puissent vivre en paix.

* Le Mémorial a été érigé dans l’entre-deux-guerres comme « sanctuaire du souvenir » à l’initiative des évêques des cinq diocèses de Bretagne, en mémoire des combattants bretons morts pour la France pendant la Première Guerre. Le mémorial est ceint d’un mur de 450 mètres où sont inscrits les noms des soldats « morts pour la France » (puis étendu à toutes les guerres (Seconde guerre mondiale, Indochine, Algérie, etc.) L’esplanade fut inaugurée à l’occasion du 3ème centenaire des apparitions de sainte Anne lors du Grand Pardon 1925 puis le monument solennellement inauguré à l’occasion du Grand Pardon de 1932.

** « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau
Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère;
Et, comme ferait une mère
La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau !

Une messe en breton présidée par deux évêques : un événement historique

Le 26 juillet, au cœur du Grand Pardon, une basilique comble a vibré au son du breton : pour la première fois, Mgr Dognin et Mgr Moutel ont présidé ensemble une messe entièrement célébrée dans cette langue, geste fort en faveur du patrimoine spirituel et culturel breton.

Si la venue du Cardinal Robert Sarah, légat du Pape, a marqué les esprits cette année lors du Grand Pardon de Sainte-Anne-d’Auray, un autre moment historique a eu lieu dès le début de la journée du 26 juillet. Dans une basilique comble, une messe entièrement célébrée en breton a rassemblé fidèles et pèlerins. Traditionnellement, une messe en breton est célébrée en breton à l’occasion  du Grand Pardon. 

Deux évêques à l’autel, pour présider en breton

Pour la première fois, deux évêques ont célébré la première messe de la journée :  Mgr Laurent Dognin, évêque de Quimper & Léon, et Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, ont présidé ensemble cette liturgie en langue bretonne. Autour d’eux, prêtres et diacres issus des cinq diocèses bretons, eux-mêmes bretonnants, ont uni leurs voix pour porter cette célébration. L’homélie a été prononcée par Philippe Guillou, du diocèse de Quimper et Léon. Ce geste fort a montré à la fois l’importance de la langue bretonne dans la vie de l’Église et la capacité à dépasser les barrières de la langue. Que ce soit pour des messes totalement en breton ou avec simplement des cantiques bretons.

La langue bretonne, patrimoine spirituel et missionnaire

Dans ses orientations pastorales 2025, Mgr Dognin rappelle  « qu’ en Bretagne, le patrimoine religieux témoigne d’une terre évangélisée de génération en génération. (…) De même, les Pardons, la langue bretonne, les chants, les musiques sont l’expression d’un peuple de croyants et de priants où l’Évangile est fécond. » Il souhaite que les cantiques bretons trouvent toute leur place dans la liturgie et que certaines messes puissent être célébrées régulièrement en breton.

De son côté, Mgr Moutel affirmait déjà en 2013 : «  Il faut faire droit à cette part importante de notre héritage. Ce serait une erreur de perdre cette richesse d’expression, cette manière de dire la foi… Que ceux qui parlent breton soient porteurs de cette fierté ! ».

Mgr Centène, évêque de Vannes, soutenant lui aussi l’usage du breton dans l’Église, a publié une lettre pastorale sur le sujet, et a signé la charte Ya d’Ar Brezhoneg.

Un symbole interdiocésain

La messe en breton du 26 juillet 2025 restera comme un symbole de communion entre les diocèses de Bretagne, et une invitation adressée à toutes les paroisses à valoriser cet héritage spirituel et culturel.
La langue bretonne n’est pas seulement une tradition : elle est une façon vivante et actuelle d’annoncer l’Évangile.

Le service de Formation Humaine et Chrétienne

Le Service de Formation Humaine et Chrétienne FHeC, est au service du diocèse pour permettre à tous de s’informer, de se former, d’approfondir, de dialoguer, de se nourrir, de s’ouvrir au monde et à la dimension spirituelle de la personne humaine. Il met en œuvre des programmes, des colloques, des conférences, des expositions qui offrent un éclairage et une formation sur la foi catholique et son approche de l’homme, du monde, de la vie au travail et en société, de la famille, de la santé, de l’environnement, de la culture et de l’art sacré, de l’évangélisation, de la mort et de l’au-delà … Il aide à découvrir et à approfondir la Parole de Dieu pour mieux connaître Dieu, Père, Fils et Esprit et à le faire connaître en devenant disciple-missionnaire …

Au sein du service de Formation Humaine et Chrétienne, l’équipe a créé l’Institut ATHÉNÉE pour tous les acteurs pastoraux et toute personne souhaitant se former dans le Morbihan. Ce mot « Athénée » fait référence à l’Antiquité. Il est inspiré de l’Athenæum, une école fondée par Hadrien vers 133/135 après JC, pour former les personnes et promouvoir les études littéraires et scientifiques. Hadrien l’appelle ainsi en référence à la ville d’Athènes qui est considérée à l’époque comme l’un des plus importants centres culturels. C’est un lieu de rencontres et d’enseignements des philosophes, des rhéteurs… Là où l’on se cultive, où l’on lit et travaille des œuvres littéraires et philosophiques de référence…





L’ institut de formation humaine et chrétienne,
intellectuelle et culturelle
pour tous les acteurs pastoraux,
pour toute personne souhaitant
se former dans le Morbihan :

En savoir plus

Grand pardon 2025 : vendredi 25 juillet

De retour à Sainte-Anne d’Auray après sa grande troménie, la statue de sainte Anne et de la Vierge Marie, dûment couronnées, a été portée en procession dans la basilique. Derrière elle, des milliers de pèlerins ont afflué, se massant également sur le parvis sans interrompre leur prière et leurs chants en l’honneur de sainte Anne et de sa fille.

Après le chapelet, l’hymne « Comme un flambeau » a introduit les premières Vêpres, suivi des psaumes et leurs antiennes, célébrant sainte Anne, fille de David, mère de Marie, aïeule de Jésus. La grâce du chant liturgique opérant, les fidèles sont entrés plus activement dans la Parole de Dieu. L’office s’est poursuivi par le cantique des éphésiens, dont les versets alternaient avec l’antienne toute circonstanciée : « C’est dans la descendance d’Anne et Joachim que Dieu a réalisé son dessein d’amour ».

Puis le passage des Actes des apôtres est venu interpeler les pèlerins : « c’est vous êtes qui êtes les fils des prophètes, les héritiers de l’alliance que Dieu a conclue avec vos pères quand il disait à Abraham : ‘en ta descendance, seront bénies toutes les familles de la terre’ » (Actes 3, 24-35).

Après la prière du Magnificat associant sainte Anne à l’exultation de sa fille – « Réjouis-toi, sainte Anne, Mère de Marie : pour toi le Seigneur a fait merveille, Alleluia ! » – Monseigneur Centène a conclu par l’oraison : « Seigneur qui as choisi Anne pour mettre au monde la mère de ton fils, accorde-nous-en ce jour de sa fête l’appui de son intercession auprès de toi ».

Bienvenue Cardinal Sarah

Dans l’élan de ces premières vêpres, tous se sont dirigés vers le Mémorial pour la messe d’ouverture des fêtes de sainte Anne, présidée par le Cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et envoyé extraordinaire du Pape Léon XIV. La lettre de sa nomination par le souverain pontife a été lue par le Père Gabriel Jégouzo, chanoine du chapitre cathédral et chancelier.

 « Le Très-Haut daigne révéler les mystères ineffables du Royaume des Cieux, surtout aux tout-petits. C’est pourquoi par la grâce de Dieu, sainte Anne, mère de la très douce Vierge Marie, apparut miraculeusement au paysan Yvon Nicolazic afin que la foi du peuple d’Armorique soit ravivée d’une flamme spirituelle.  Nous encourageons tous les participants à cet évènement à garder vivante l’espérance d’obtenir les promesses de Dieu avec une force et un zèle renouvelé car ce jubilé leur a apporté d’abondantes bienfaits spirituels et les grâces de la bonté céleste qui leur seront d’une grande aide dans leur travail quotidien de persévérance ».

La bénédiction apostolique donnée par le saint Père se veut un gage des « dons célestes » qu’il désire transmettre à tous les participants aux célébrations du 400ème anniversaire des apparitions de sainte Anne.

Un moment de grâce exceptionnel

Après avoir remercié et souhaité la bienvenue en Bretagne à son Éminence le Cardinal Sarah, Monseigneur Centène  a souligné combien sa présence en tant que délégué extraordinaire de sa sainteté le pape Léon XIV représentait « un honneur insigne et un signe manifeste de l’importance que le saint Père accorde à cet évènement marquant de notre histoire et de notre foi (…) Ce jubilé est pour nous , bretons et pèlerins de sainte Anne un moment de grâce exceptionnel (…) En cette année jubilaire nous rendons grâce pour les merveilles accomplies par sainte Anne et pour la persévérance de la foi de notre peuple, nous prions pour que cette célébration du 4e centenaire renouvelle nos cœurs, affermisse notre espérance et nous engage toujours plus fidèlement sur le chemin de la sainteté, à l’exemple d’Yvon Nicolazic, humble serviteur de Dieu ».

Sainte Anne éducatrice

À sainte Anne qui s’est vue confier l’éducation humaine et religieuse de la Vierge Marie, Dieu a également confié la mission d’éduquer les bretons, les français et tous les hommes à être attentifs à la volonté de Dieu, a affirmé le Cardinal dans son homélie. Il a rappelé ce qui fait le cœur de cette tradition de venir en pèlerinage à Sainte-Anne d’Auray, à savoir l’exemple de sainte Anne qui transmet la foi.
En effet, il ne s’agit pas de venir en pèlerinage à Sainte-Anne d’Auray pour demander à Dieu de « faire prospérer nos affaires » mais la seule ambition chrétienne est bien de suivre le Christ jusqu’au sacrifice et au don de sa vie. Et d’évoquer l’exemple des martyrs. « Et vous chrétiens de Bretagne, chrétiens de France, votre ambition est-elle chrétienne ou mondaine ? Désirez-vous le martyre ? », a-t-il interrogé.

Mentionnant le témoignage du quotidien, « goutte à goutte », comme la forme de martyre la plus répandue aujourd’hui, le Cardinal a évoqué « ceux qui chaque jour héroïquement sont moqués, humiliés et méprisés pour leur foi » puis les parents qui chaque jour se donnent pour leurs enfants. A ces parents chrétiens qui se donnent corps et âmes à leurs enfants, il a souhaité rendre hommage. « Vous êtes des martyrs, des témoins de notre temps (…) N’oubliez pas leurs besoins spirituels, n’oubliez pas de leur transmettre la foi ». La suite de son homélie a insisté sur le rôle décisif et la responsabilité des parents dans la transmission de la foi et de la vie chrétienne.

Lire l’homélie

« Parents, n’ayez pas peur de transmettre la foi à vos enfants ! »

S’adressant aux mères et pères de familles : « vous portez un trésor précieux dans des vases d’argile. Malgré votre faiblesse, l’âme de vos enfants vous est confiée. Quelle énorme responsabilité ! Dieu vous confie un enfant qu’Il appelle à la sainteté, pour préparer son cœur pour qu’il accueille librement la grâce divine ».

Enseigner le catéchisme, expliquer la parole de Dieu, éduquer à la prière et conduire les enfants à la messe dominicale sont les piliers de cette transmission de la foi.

« Regardez les images bien connues de sainte Anne avec Marie, encore jeune enfant, qui apprend avec elle à lire les saintes écritures sur les genoux de sa maman. C’est sur ses genoux que la Vierge Marie a appris à chanter les psaumes, à prier, à attendre le messie d’Israël. C’est sur les genoux de leurs parents que les jeunes enfants baptisés doivent apprendre leurs premières prières et les rudiments du catéchisme. N’ayez pas peur de transmettre ! ». Dieu confie aux parents la mission de transmettre la vie humaine mais Il leur demande aussi de transmettre à leurs enfants le plus beau des cadeaux : la vie divine. « Le don de la grâce ne vient pas de nous mais il vous revient d’ouvrir les cœurs à ce don ».

« La transmission de la foi est l’âme de toutes vos traditions »

« La Tradition avec un T majuscule, c’est cela : transmettre ce que nous avons reçu, poursuit le Cardinal Robert Sarah. Nous formons une chaîne ininterrompue dont le Christ est le premier maillon. Nous n’avons pas le droit de rompre cette Tradition, avertit-il. Or, la famille chrétienne est le lieu où la tradition, la transmission s’accomplit. « Il est beau de transmettre vos traditions nationales, régionales, vos langues, vos coutumes et vos costumes mais tout cela serait vide et absurde si vous ne transmettez pas la foi qui est l’âme de toutes vos traditions ».

Sainte Anne, modèle d’espérance

Dans le prolongement de la messe et comme un prologue à la veillée, une animation spirituelle était proposée au Mémorial sur le thème de « Sainte Anne, modèle d’espérance ». A partir de l’expérience spirituelle d’Yvon Nicolazic auquel sainte Anne est apparue, et au fil des méditations éclairées par des versets bibliques et des psaumes, les auditeurs étaient invités à entrer dans une démarche d’espérance. « La confiance d’Yvon Nicolazic, au-delà des doutes, des peurs et des nombreux obstacles, sera source de nombreuses grâces pour lui (…) Comme pour Yvon Nicolazic, sainte Anne veut nous conduire ce soir et nous rassurer sur ce chemin de conversion : ne crains pas, nous dit-elle (…) Ouvrons nos portes au Christ. Avec sainte Anne et à son exemple, soyons des témoins du Christ vivant ! ».

Veillée aux flambeaux

A partir de 21 h, une foule nombreuse a empli le site du Mémorial pour assister à la grande veillée, un des temps forts du Grand Pardon. Le récit des apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, paysan breton, a été lu à quatre voix.

Point d’orgue de ce récit des évènements qui se sont déroulés de 1623 à 1625, la statue de sainte Anne accompagnée du flambeau s’est déplacée au milieu de l’assemblée. Sur son passage, tous étaient invités à confier leurs joies et leurs peines à sainte Anne, mère de Marie.

Après la liturgie du feu, la masse de pèlerins, portant des milliers de cierges allumés, a processionné dans le parc au rythme des « je vous salue Marie », passant devant la statue monumentale représentant sainte Anne éducatrice et Marie au livre, puis remontant le parvis jusqu’à la basilique.

Là, sur le seuil de l’édifice illuminé, la fête de la bienheureuse Anne, mère de Marie a été solennellement annoncée. « Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Anne. Cette solennité réjouit les anges et avec eux tous en chœur, nous louons le fils de Dieu ». Jubilate Deo omnis terra !

Pour clore cette première journée de commémoration en l’honneur de sainte Anne, bonne mère et patronne des bretons, la prière du jubilé a été lue avec ferveur. Puis, à genoux devant le Saint-Sacrement, les fidèles ont prolongé leur prière dans le silence et le cœur à cœur avec Jésus, au cours de la nuit d’adoration qui a suivi.

Les vitraux de la Sainte Chapelle

Vitrail N°0

La Passion

Vitrail N°1

St Jean l’évangéliste et l’enfance du Christ

Vitrail N°2

St Jean-Baptiste et le livre de Daniel

Vitrail N°3

Le livre d’Isaïe et l’arbre de Jessé

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Vitrail N°4

Les visions d’Ézéchiel

Vitrail N°5

Le livre des Juges

Vitrail N°6

Le livre de Jérémie
et de Tobie

Vitrail N°7

Le Livre de Josué
et le Deutéronome

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Vitrail N°8

Le livre de Judith et de Job

Vitrail N°9

Le livre des Nombres

Vitrail N°10

Le livre d’Esther

Vitrail N°11

Le livre de l’Exode

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Vitrail N°12

Le livre des Rois et le livre de Samuel

Vitrail N°13

La Genèse

Vitrail N°14

Les Reliques de la Passion

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Vitrail N°15

L’Apocalypse

Vitraux Chapelle Basse

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Pèlerinage provincial pour les vocations du 1er mai 2025

2200 pèlerins venant des diocèses de l’Ouest – Pays de la Loire et Bretagne – ont convergé vers le Sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray pour prier pour les vocations et honorer Sainte Anne, « Mère de Marie, qui nous conduit vers Jésus ». Autant dire qu’ils n’ont pas chômé en ce 1er mai, où ils ont prié le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à Sa moisson.

Les évêques des diocèses de la province étaient présents, dans la joie et la fraternité de cette journée de marche et de prière.

Répartis en trois tronçons réunissant chacun deux à quatre diocèses, les pèlerins ont marché au rythme de la méditation des mystères du chapelet. Au sein des chapitres réunissant tous les états de vie – mariés, religieux et religieuses, consacrés, séminaristes, ministres ordonnés – ils ont progressé vers la basilique en demandant l’intercession de la sainte Vierge Marie pour que les coeurs de ceux qui sont appelés à la vie religieuse s’ouvrent au don total et généreux.

« Pour nous, l’objectif est vraiment de prier tous ensemble pour que le Maître de la moisson envoie des ouvriers, résume le Père Johann Ribette, délégué diocésain au Service des vocations. Pour que le Seigneur appelle mais également pour que les coeurs entendent ! La question du discernement est cette année au coeur de notre démarche. Et d’ailleurs l’inscription au-dessus de la porte jubilaire nous y aidait : me voici Seigneur je viens faire ta volonté ».

« Me voici Seigneur, je viens faire Ta volonté »

À leur arrivée au sanctuaire, les pèlerins étaient invités, par groupe de vingt, à vivre trois étapes du chemin jubilaire. En passant par la porte sainte, ils ont confié les jeunes que le Seigneur appelle : « qu’ils trouvent autour d’eux des personnes qui les aident à discerner la volonté de Dieu ».
Puis, devant la fontaine, ils ont rendu grâce pour les sacrements. « Que le Seigneur donne à nos diocèses les prêtres dont ils ont besoin pour que les fidèles chrétiens puissent s’abreuver à cette source de vie ».
Enfin, accueillis à l’entrée de la basilique par le flambeau de sainte Anne, ils ont prié pour que ceux que le Seigneur appelle à tout laisser pour Le suivre soient toujours des relais de cette lumière du Christ.

Après un pique-nique convivial, une table ronde sur le thème du discernement vocationnel a réuni le Père Jean-Marie Parrat, délégué diocésains aux vocations du diocèse de Luçon, Père Jean Pelletier, supérieur de la Maison Charles de Foucault (Saint-Pern), Père Pierre-Emmanuel Bouchaud du diocèse de Nantes, Sœur Marie-Carmen (Coopératrice paroissiale du Christ-Roi, Maison Notre-Dame de Fatima) et un couple marié du diocèse de Laval.

Sommet de ce temps fort d’Eglise, la messe était présidée par Mgr D’Ornellas, archevêque de la Province Ecclésiastique de Rennes. Dans sa très belle homélie (à retrouver en intégralité ci-dessous), ce dernier a mis l’accent sur deux aspects de la vocation :

« La vocation, c’est obéir à Dieu plus qu’à nos désirs humains, nos sensibilités humaines. Il vaut mieux obéir à l’appel de Dieu, à ce qui vient d’en haut, qu’à ce qui vient d’en bas, qu’à ce qui vient de nous. Prions pour discerner. L’Esprit-Saint ne vient que sur ceux et celles qui obéissent à Dieu. C’est pour cela que la vocation est le sommet de la liberté. C’est précisément parce que j’obéis à Dieu que j’exprime ma plus haute liberté en choisissant le Maître Souverain de tout, le Créateur et le Rédempteur, mon Père du Ciel qui me parle par le Seigneur Jésus, et c’est à Lui que je remets ma liberté en toute liberté. C’est la source de la vocation ».

Second aspect : toute vocation est « un envoi », pour l’édification du Royaume et la propagation du Salut. « C’est comme ça que Jésus bâtit son Eglise ».

Voici un court retour en photos, en attendant la vidéo du pèlerinage, et l’article dans la revue diocésaine Chrétiens en Morbihan à paraître en juin prochain.

Archives CeM 2024


REVUE DIOCÉSAINE N°1542, DÉCEMBRE 2024

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  • Confiés à nos prières : Père Lucien Pédron, Père Claude Michel • Religieuses
  • Jubilé 1625-2025 : Lettre pastorale de Monseigneur Centène
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  • Question spirituelle : Le dimanche, premier ou dernier jour de la semaine ?
  • Patrimoine :  L’arbre de Jessé, du Christ-Roi à la Nativité
  • Agenda de l’évêque et du diocèse
  • Méditer : Lettre encyclique Dilexit Nos • Intentions de prière du pape pour 2025

REVUE DIOCÉSAINE N°1541, NOVEMBRE 2024

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  • Vie du diocèse : Scholè Eleos : se former pour l’action
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  • DOSSIER : Diacres pour le service • 1974-2024 : 50 ans de diaconat permanent dans le diocèse • Entretien avec Mgr Centène : Diacres, signes d’une Eglise en service • Retraite des diacres à Timadeuc : le service du frère dans la Bible • Visages de diacres, paroles d’épouses
  • Liturgie : Les deux tables
  • Question spirituelle : Quelles étapes pour reconnaître la sainteté d’une personne ?
  • Patrimoine :  Le Christ-Roi, le cœur et la couronne
  • Agenda de l’évêque et du diocèse
  • Méditer : 39ème Journée Mondiale de la Jeunesse : le message du Pape

REVUE DIOCÉSAINE N°1540, OCTOBRE 2024

  • Éditorial : Le rosaire, cadeau inestimable
  • Officiel : Nominations
  • Confiés à nos prières : Religieuses
  • Vie du diocèse : Le Père Gwenael Airault prend la suite du Père Ivan Brient comme vicaire général • Rentrée diocésaine 2024 : tous orientés vers le Jubilé • Prévention et protection des mineurs : les dates à retenir
  • Jubilé 2025 : Une nouvelle bannière pour le sanctuaire • Message de Mgr Centène pour la Troménie
  • Actualité : Le pardon des camping-caristes, une affaire qui roule ! • Pardon de Josselin 2024 : en communion avec le Moyen-Orient Rentrée 2024 : quoi de neuf dans l’enseignement catholique ? Deuxième pardon de l’enseignement catholique Lazare ouvre une colocation solidaire à Lorient • En bref
  • Portrait : « Vouée à la miséricorde » – Vœux de Sœur Ombeline à Malestroit
  • Patrimoine : La cathédrale, poème du Père Le Corguillé
  • Liturgie : Le sacrement de réconciliation ou confession
  • Archives : Test-quiz : quel archiviste diocésain feriez-vous ?
  • Question spirituelle : Pourquoi n’en sait-on pas davantage sur la vie cachée de Jésus ?
  • Patrimoine :  Le rosaire, la prière qui sauve
  • Agenda de l’évêque et du diocèse
  • Méditer : Le chapelet (ou rosaire) selon François

REVUE DIOCÉSAINE N°1539, SEPTEMBRE 2024

  • Éditorial : Précieux pardons, grand pardon, infini pardon…
  • Confiés à nos prières : Père Albert Lequitte  Religieuses
  • Actualité : Festi’jeunes 2024 : 65 collégiens « heureux d’être là ! » • Formation humaine et chrétienne : un nouveau millésime pour Athénée • Route d’été Amor Dei pour les jeunes filles : offrir le temps et les moyens du discernement vocationnel • États généraux du patrimoine religieux : une réflexion nationale portée par l’Église de France • En bref
  • Jubilé 2025 : La Troménie de Sainte Anne, pour honorer la sainte patronne des Bretons
  • DOSSIER : Éternels pardons • Les pardons bretons, un trésor à préserver et valoriser • Le pardon, une fête quasi millénaire • Visages de nos pardons • Sainte-Anne-d’Auray, grand pardon au sanctuaire de tous les Bretons • Notre-Dame de la Tronchaye en Rochefort-en-Terre : se laisser aimer • 45 ans pour la Madone des motards
  • Liturgie : La participation active de l’assemblée lors de la messe
  • Question spirituelle : La vénération des reliques n’est-elle pas une superstition ?
  • Patrimoine :  Les vêtements de la Vierge. Manteaux et couronnes
  • Agenda de l’évêque et du diocèse
  • Méditer : Message du pape François pour la 110ème Journée mondiale du migrant et du réfugié

REVUE DIOCÉSAINE N°1538, JUILLET-AOÛT 2024

  • Éditorial : Le « temps des vacances »
  • Confiés à nos prières : Père Jean-Noël Lanoë • Religieuses
  • Jubilé 2025 : Démarches mariales des doyennés de Lorient, d’Auray, de Carnac, et du Faouët • La Troménie, mission d’évangélisation
  • Vie du diocèse : Ordination sacerdotale d’Etienne Marois et ordination diaconale de Louis-Henri Chouane
  • Actualité : Saison 2024 des spectacles Yvon Nicolazic • La cathédrale poursuit sa mue • Pèlerinage diocésain 2024 à Lourdes • En bref
  • DOSSIER : La pastorale d’été. Évangéliser l’été ? • Culture et foi, un enjeu missionnaire • Les propositions estivales du diocèse pour les jeunes • Missions d’été à la plage
  • Portrait : Vierges consacrées, épouses du Christ, au cœur du monde
  • Question spirituelle : Mariage le samedi … messe le dimanche ?
  • Patrimoine :  Sainte Anne, mère de Marie. De l’espérance à la foi
  • Méditer : Contempler la création avec saint François d’Assise

REVUE DIOCÉSAINE N°1537, JUIN 2024

  • Éditorial : Nous laisser transformer pour l’éternité…Officiel : Nominations • Mérite diocésain
  • Confiés à nos prières : Père Claude Josso  Religieuses
  • Jubilé 2025 : La Troménie de sainte Anne se prépare activement • Démarches mariales des doyennés de Locminé, de Guer, de Pontivy
  • Question spirituelle : Obéissance…
  • Actualité : Mgr Shomali à Vannes • Chapitre général des Frères de Ploërmel • Pèlerinage diocésain des collégiens à Lourdes • Les Bretons en pèlerinage pour les vocations à Querrien • En bref
  • Archives : Les Frères de Ploërmel en 1869
  • Liturgie : La fête du Saint Sacrement
  • Patrimoine : La vieille chapelle / J. Le Corguillé • Le grand ostensoir de Armand-Calliat
  • Agenda : Agenda de l’évêque & du diocèse
  • Méditer : aux pieds du Saint Sacrement

REVUE DIOCÉSAINE N°1536, mai 2024

  • Éditorial : De l’assentiment de foi aux œuvres
  • Confiés à nos prières : Religieuses
  • Officiel : Nomination
  • Jubilé 2025 : Démarche mariale du doyenné d’Elven-Sarzeau
  • Vie du diocèse : La messe chrismale 2024
  • Actualité : En chemin de conversion à Campénéac • Le Festi’rural du CMR Bretagne • En bref
  • DOSSIER : Cheminer dans la foi. Le « credo apostolique », une entrée dans l’église • Conférences de carême 2024 sur la Foi • Le service diocésain de pastorale catéchétique
  • Question spirituelle : A-t-on le droit de douter lorsqu’on est croyant ?
  • Liturgie : La séquence Veni Sancte Spiritus
  • Librairie : Bientôt les fêtes de la Foi ! Idées cadeaux
  • Archives : « Monseigneur, revenez ! » Le livret cadeau en l’honneur de l’évêque
  • Patrimoine : Notre-Dame des Fleurs
  • Agenda : Agenda de l’évêque & du diocèse
  • Méditer : Prière mariale pour « grandir dans la lumière de la Foi »

REVUE DIOCÉSAINE N°1535, avril 2024

  • Éditorial : La paix soit avec vous
  • Confiés à nos prières : P. Jégo – Religieuses
  • Officiel : Nominations
  • Vie du diocèse : Campagne Denier de l’Eglise 2024
  • Jubilé 2025 : Troménie de sainte Anne : appel aux volontaires
  • Actualité : Nuit de Pâques : 75 adultes « nés d’en-haut » • Rencontre avec 4 prêtres jubilaires de notre diocèse • En bref
  • Liturgie : Le rite de l’aspersion
  • DOSSIER : La paix soit avec vous. Parler de paix intérieure • Vivre la paix en communauté • Un soldat entre guerre et paix • Le pèlerinage militaire international • Pax Christi
  • Question spirituelle : Faut-il vraiment tendre l’autre joue ?
  • Patrimoine : Et le Verbe s’est fait chair : quelques Annonciations
  • Agenda : Agenda de l’évêque & du diocèse
  • Méditer : Journée mondiale des vocations : message du pape François

REVUE DIOCÉSAINE N°1534, mars 2024

  • Éditorial : Faire avec
  • Confiés à nos prières : P. Le Corguillé – Religieuses
  • Jubilé 2025 : Démarche mariale du doyenné de Vannes-Arradon le 11 février • Douze chantiers pour la préparation du Jubilé
  • Question spirituelle : Dieu a-t-il voulu la mort de son Fils ?
  • Vie du diocèse : Catéchèse de Mgr Centène le 18 février : Marie modèle de foi • Prévention des maltraitances sur mineurs et personnes vulnérables
  • Actualité : En Bref
  • Liturgie : La messe chrismale
  • Portrait : Espérance et Vie : le veuvage, chemin spirituel
  • DOSSIER : Secours Catholique : rayonner la charité chrétienne. Un nouveau président pour la délégation du Morbihan • L’action du Secours Catholique dans notre diocèse • Interview du Père Hervé Perrot, aumônier national • Archives diocésaines : Les débuts du Secours Catholique dans notre diocèse
  • Patrimoine : Les larmes de Marie, déploration et Piéta
  • Agenda : Agenda de l’évêque & du diocèse
  • Méditer : Message du pape François pour le Carême 2024

REVUE DIOCÉSAINE N°1533, février 2024


REVUE DIOCÉSAINE N°1532, janvier 2024

  • Éditorial : La paix soit avec vous
  • Jubilé 2025 : 8 décembre à Sainte-Anne-d’Auray – Pèlerinages mariaux des doyennés
  • Vie du diocèse : Etienne Marois, diacre en vue du sacerdoce le 10 décembre
  • Actualité : Soutenir le Secours Catholique : plus nécessaire que jamais Les brèves du mois
  • Portrait : Gaëtane Guillot, cuisinière du presbytère de Ploërmel
  • Dossier : Osons parler d’amour à nos jeunes ! Rencontre avec Alex Deschênes – L’enseignement catholique, la pastorale diocésaine et l’EARS – Discours de St Jean-Paul II
  • Archives diocésaines : Les confréries féminines au 19ème siècle
  • Question spirituelle : Comment l’Eglise catholique reconnaît-elle les miracles ?
  • Patrimoine : Marie, une histoire d’amour et de protection
  • Agenda : Agenda de l’évêque & du diocèse
  • Méditer : Les intentions de prière du pape pour 2024

Hommage au Pape François : homélie de Mgr Centène

« Que son exemple continue à nous inspirer pour vivre l’Evangile ! »

Chers frères et sœurs, nous sommes réunis aujourd’hui, le cœur rempli d’émotion en même temps que de gratitude pour rendre hommage à notre bien aimé Pape François que le Seigneur a rappelé à Lui à l’aube du premier jour de l’octave de Pâques, fête de la résurrection et annonce de la Vie éternelle.

« Je ne meurs pas, disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, j’entre dans la vraie Vie »

Marie-Madeleine, apôtre des apôtres

L’évangile que nous venons d’entendre (Jn 20, 11-18) nous transporte au cœur même du mystère Pascal.
Nous sommes au matin du Pâques. Marie-Madeleine se tient près du tombeau vide, les yeux baignés de larmes. Sa douleur est palpable, une douleur de perte, de deuil face à la disparition de celui qu’elle aimait, de celui qui l’avait comprise. Et pourtant, au milieu de cette obscurité, une lumière commence à poindre. Jésus se manifeste à elle, d’abord sous les traits d’un jardinier. Marie, aveuglée par la tristesse, ne le reconnait pas. Il faut que Jésus l’appelle par son nom « Marie !» pour que le voile se déchire et qu’elle reconnaisse la voix qu’elle avait tant aimé entendre. « Rabbouni ! », s’écrie-t-elle alors, « Maître ! ». En cet instant de reconnaissance, la douleur se transforme en joie et le désespoir en espérance : Jésus est vivant, la mort a été vaincue. Mais la rencontre ne s’arrête pas à cette effusion de joie, Jésus confie à Marie-Madeleine une mission : « Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ». Marie-Madeleine devient ainsi la première messagère de la Résurrection, celle qui annonce aux apôtres la Bonne Nouvelle, si bien que plusieurs pères de l’Église l’ont qualifiée d’apôtre des apôtres.

Messagers de l’Espérance

Frères et sœurs, cette scène bouleversante nous enseigne plusieurs choses essentielles.

Tout d’abord ,elle nous montre la puissance de l’amour : l’amour de Marie Madeleine pour Jésus est si fort qu’il la conduit au tombeau le matin même de Pâques, alors que le jour n’est pas encore levé. C’est cet amour qui la rend réceptive à la présence du ressuscité.
Ensuite cette rencontre nous révèle la manière dont Jésus se manifeste. Il ne se monte pas dans une gloire éclatante mais dans la simplicité d’une rencontre personnelle, en appelant Marie par son nom, signifiant ainsi que Dieu nous rejoint là où nous sommes, dans nos joies et dans nos peines, dans nos certitudes et dans nos doutes. Il nous parle un langage que nous pouvons comprendre, un langage d’amour et de proximité.
Enfin, la mission confiée à Marie-Madeleine nous rappelle que la joie de la Résurrection n’est pas un secret à garder pour soi. Elle est une bonne nouvelle qui doit être partagée, annoncée, diffusée. Et nous sommes tous appelés à notre manière à être des témoins du Christ ressuscité et à propager l’Espérance et la vie nouvelle qu’Il nous offre.

Alors en ce temps pascal, laissons-nous toucher par la rencontre de Marie avec le Ressuscité. Laissons son amour pour Jésus nous inspirer. Ouvrons nos cœurs à la présence discrète mais bien réelle du Seigneur dans nos vies et, remplis de la joie de Pâques, devenons à notre tour des messagers de l’Espérance pour le monde qui nous entoure.

Devenons « disciples-missionnaires »

Je crois que c’est ce que le Pape François a essayé de faire tout au long de sa vie. C’est sur ce chemin qu’il a voulu nous entraîner, nous invitant à devenir nous aussi des disciples-missionnaires. Son ministère empreint d’humilité, de compassion et de courage a touché les cœurs de millions de personnes à travers le monde, transcendant les frontières et les confessions religieuses.

Depuis son élection, le pape François a incarné l’esprit de l’Évangile avec une simplicité et une authenticité remarquables. Il nous a rappelé l’importance de la miséricorde, de la tendresse, de l’écoute, nous invitant à aller à la rencontre des plus vulnérables, des exclus, des marginalisés.
Son appel à une Église pauvre pour les pauvres a résonné comme un écho prophétique, nous exhortant à vivre une foi engagée, à lutter contre les injustices, à construire un monde plus fraternel.
Il a su avec une audace inspirante aborder les défis contemporains, qu’il s’agisse de la crise climatique, des migrations ou des inégalités sociales, nous invitant à une conversion écologique et à une solidarité sans faille.
Le Pape François nous a également montré la voie du dialogue et de la réconciliation, tissant des liens avec les autres confessions chrétiennes et les autres religions, et œuvrant inlassablement pour la paix et la compréhension mutuelle.

Artisan de paix et de justice

Son message d’espérance et de joie a illuminé nos vies, nous rappelant que l’amour de Dieu est infini et qu’il se manifeste dans chaque geste de bonté et de compassion, si petit soit-il.

Aujourd’hui frères et sœurs, nous voulons rendre grâce pour son témoignage de joie, pour sa proximité avec les fidèles. Que son exemple continue à nous inspirer pour vivre l’évangile avec foi et être des artisans de paix et de justice dans le monde.

Que la Vierge Marie à qui il a toujours voué une dévotion toute particulière, au point de vouloir reposer dans son sanctuaire romain plutôt qu’à Saint-Pierre, au pied de son image, l’accueille maintenant dans la gloire de son Fils, dans l’amour inconditionnel du Père et dans la lumière du Saint-Esprit. Amen.

Rendons grâce pour le pontificat du Pape François et prions pour le repos de son âme

Au lendemain du décès de Sa Sainteté le Pape François, Monseigneur Raymond Centène a célébré une messe en action de grâce pour son pontificat et pour le repos de son âme, dans la chapelle du lycée Saint-François-Xavier de Vannes.

« Notre cité se trouve dans les cieux, chante la procession en remontant la nef jusqu’à l’autel, devant lequel a été posé un portrait du défunt. « Nous verrons l’épouse de l’agneau, resplendissante de la gloire de Dieu, Céleste Jérusalem ». En effet, en pleines fêtes pascales, ce retour à Dieu du saint Père fait signe pour tous les croyants.

« Son départ porte la consolation face au deuil »

« Le Pape François nous a quittés dans le contexte des fêtes de Pâques où nous affirmons dans la foi que la vie est plus forte que la mort, a relevé l’Évêque. Son départ porte ainsi en lui-même d’une certaine manière la consolation face au deuil, face à la séparation. La foi nous invite à affirmer notre espérance ».

Au cierge pascal « flambant neuf », suit le rite de la lumière qui invite les fidèles à se souvenir que « notre flambeau, c’est la vie, notre lumière c’est le Christ ressuscité ».

Puis, commentant dans son homélie l’évangile de la découverte du tombeau vide au matin de la résurrection, Monseigneur Centène a invité les fidèles à s’inspirer de l’expérience de Marie-Madeleine.

De la tristesse et du désespoir dans lesquels l’avait plongée la mort de Jésus, sa rencontre avec le Ressuscité la fait passer à la joie de la Résurrection. Envoyée en mission par le Christ, elle s’en fait aussitôt la première messagère, « apôtre des apôtres ».

« Je crois que c’est ce que le Pape François a essayé de faire tout au long de sa vie, a affirmé l’Évêque. C’est sur ce chemin qu’il a voulu nous entraîner, nous invitant à devenir nous aussi des disciples missionnaires. Son ministère empreint d’humilité, de compassion et de courage a touché les cœurs de millions de personnes à travers le monde, transcendant les frontières et les confessions religieuses ».

En communion avec l’Église universelle, l’assemblée a fait monter à Dieu trois intentions de prière, mettant l’accent sur l’humilité du saint Père, son ouverture et son souci de la paix.

– Dès son élection, le Pape a donné de l’Église un visage d’humble servante et il a écrit une nouvelle page de son histoire en se faisant lui-même « poverello ». En s’abaissant pour laver les pieds des détenus, en dénonçant le drame des migrants, en prêchant la miséricorde, François s’est fait bon berger à l’exemple du Christ.
Père de tendresse, nous te rendons grâce pour ton serviteur François qui a eu le courage de réformer l’Église, communion de tous les baptisés. Nous t’en prions, accueille-le dans Ta lumière, qu’il puisse connaître maintenant la joie des anges et des saints qui t’ont fidèlement servi.

– François a aimé l’Église, épouse du Christ. Il s’est efforcé d’en restaurer la dignité, de l’assainir en luttant contre toutes les formes d’abus, de travailler à sa synodalité, de la vouloir ouverte à tous en condamnant les dérives cléricalistes ou la corruption, François a été le pasteur d’une Église en sortie, allant vers les périphéries existentielles pour annoncer à tous la joie de l’Évangile.
Père de miséricorde, nous te rendons grâce pour l’Évêque de Rome, épris de fraternité, de pardon et d’amour pour tous tes enfants. Nous t’en prions, que François ait part au festin du royaume et à la joie éternelle du Ressuscité dont il a suivi les pas.

-A la suite du Christ, l’unique sauveur de tous les hommes, François a parlé à tous les hommes et femmes de ce temps, de toutes conditions, de toutes religions. François a relayé dans le monde entier le cri des pauvres et le cri de la terre, engageant la contribution de l’Église à la sauvegarde de notre maison commune, au juste partage des richesses, à la recherche de la paix.
Père de tous les hommes, nous te rendons grâce pour le successeur de Pierre qui, comme les apôtres, a parcouru le monde, allant à la rencontre des peuples pour partager à tous la bonne nouvelle de ton amour. Nous t’en prions, puisque François, pèlerin de la paix est parvenu au terme de son chemin sur cette terre, accorde-lui la paix de ta demeure jusqu’à la gloire de la Résurrection.

« Avant le Pape François, j’étais une petite chrétienne ‘peinarde’»

Les fidèles sont venus nombreux prier pour le repos de l’âme du Pape François et rendre grâce à Dieu. Comment ont-ils été marqués personnellement ? Que retiennent-ils de son pontificat ? De tous âges et états de vie, ils témoignent.

Père Patrice Marivin, curé de la cathédrale. Proximité, compassion et tendresse, disait le pape François. Trois mots pour définir le style de Dieu et qui, selon moi, définissent aussi véritablement son style. C’était une belle figure de pasteur, proche des uns et des autres et un homme résolument épris des plus pauvres, des plus vulnérables et des cabossés de la vie. Je retiens aussi son invitation à contempler sans cesse le cœur de Jésus, à l’adorer et à vivre une Église en sortie. Je crois que son plus bel écrit restera le premier : « La joie de l’Évangile ».

Christiane, paroissienne. Je trouve que le Pape François a eu un courage extraordinaire et une volonté à toute épreuve. Il n’en pouvait plus avant-hier… Je veux le remercier pour toutes ces années où il nous a vraiment tout donné ! Ce qui m’a marquée, c’est son attention aux gens de la rue. Depuis, je fais moi-même beaucoup plus attention à ceux qui sont aux portes des églises ou assis par terre. Avant j’étais une petite chrétienne peinarde mais pas aussi attentive aux souffrants. Le Pape François m’a fait regarder ces gens de la rue.

Vianney, paroissien de la cathédrale. Pour un catholique, c’est très beau de rejoindre le Bon Dieu au lendemain de la résurrection, et encore plus pour un pape ! Je n’ai pas vraiment suivi le Pape François pendant son pontificat… Mais il se trouve que tout récemment, dans le contexte du Jubilé, je me suis pris d’affection pour lui. Je suis venu aujourd’hui car c’est important de se rassembler en ce moment de deuil, de se retrouver en unité autour du représentant du Christ sur terre, du chef de l’Église.

Marie-Joseph, vierge consacrée du diocèse de Vannes. Je suis très heureuse de pouvoir participer à une messe pour le repos de l’âme de notre saint Père le Pape. C’était un pasteur, c’était sa caractéristique : il était vraiment au service de ses brebis, regardant les plus faibles et se mettant à leur service. Sa mort le lundi de Pâques est un signe de la providence. C’est Dieu qui décide et là, le Seigneur nous a fait un clin d’œil !

Bénédicte Drieu la Rochelle, déléguée diocésaine à la diaconie. Le Pape François a mis les pauvres au cœur de l’Eglise, pour que nous, catholiques, retrouvions ce cœur de pauvre et que nous allions vers ces personnes, vers les autres. François nous a dit « ouvrez vos portes ». Il était pleinement dans cette veine de la diaconie, en étant proche de tous. Et il a vraiment secoué les gens en disant : « sortez, aidez les pauvres, allez vers eux, ouvrez-vous !, ne faites pas une Église « entre soi ». A nous de nous transformer pour pouvoir passer par cette porte qu’il a ouverte !

Marine, catéchumène. C’est un peu particulier car je suis dans ma première année de préparation au baptême. Comme tout le monde, j’ai été touchée par la mort du pape et je pensais que c’était important de venir se recueillir et de prier pour lui. Par le biais de ma grand-mère qui était très croyante, j’ai entendu parler du pape François comme quelqu’un de très ouvert, qui avait une véritable âme chrétienne, avec le cœur sur la main.

Pèlerinage de Province pour les vocations : Rendez-vous à Sainte-Anne-d’Auray le 1er mai

Comme chaque année, le 1er mai, les diocèses de la Province organisent un pèlerinage consacré aux vocations à l’échelle provinciale. En 2025, cet événement rassemblera les diocèses de Bretagne (Quimper, Saint-Brieuc, Rennes et Vannes) et des Pays de la Loire (Angers, Laval, Le Mans, Luçon, Nantes et Tréguier) à Sainte-Anne-d’Auray.

Une démarche spirituelle autour de notre vocation

Ce temps fort invite chacun à revisiter sa propre vocation en revenant à la source de son Baptême. Ensemble, nous prierons pour toutes les vocations : celles de baptisés, mais aussi plus particulièrement pour les vocations sacerdotales et religieuses.

Une journée de prière et de rencontres pour tous

Nous attendons des centaines de participants venant des quatre coins de la Bretagne et du Pays de la Loire : jeunes, familles, paroissiens. Ce pèlerinage sera l’occasion de découvrir les différentes congrégations, d’entendre des témoignages inspirants, de célébrer la Messe ensemble et d’apprendre comment intégrer la prière pour les vocations dans notre vie quotidienne.

Tout est pensé pour accueillir les enfants, quel que soit leur âge. Venez nombreux participer à cette belle journée de foi et de communion !

Le kit communication

Pour relayer ce pèlerinage, vous pouvez télécharger notre kit de communication au format .zip : il comprend l’affiche en bonne définition, ainsi que 2 déclinaisons pour les réseaux sociaux (formats carré et bandeau).

Dimanche des Rameaux, 13 avril 2025

Entrée du Christ à Jérusalem, Charles Le Brun,
musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne

POUR APPROFONDIR

L’évangile de la Passion selon saint Luc est lu ce dimanche.
Ce vendredi saint, l’évangile selon saint Jean qui sera lu pour l’office de la Passion, est bien une des clefs de lecture de l’encyclique du pape sur la spiritualité du Cœur de Jésus.
Prenons le temps de méditer ces textes de la Passion dans les quatre évangiles. Prenons le temps de contempler le Cœur du Christ en Croix d’où est « sorti du sang et de l’eau ».
Écoutons le pape François dans son encyclique Dilexit nos :

DN 96. Un côté transpercé, une fontaine ouverte, un esprit de
grâce et de prière. Les premiers chrétiens ont inévitablement vu
cette promesse s’accomplir dans le côté transpercé du Christ,
la source d’où jaillit la vie nouvelle. /…/ Nous contemplons son
côté ouvert d’où jaillit l’eau de l’Esprit : « Un des soldats, de sa
lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau »
(Jn 19, 34). L’évangéliste ajoute ensuite : « Ils regarderont celui
qu’ils ont transpercé » (Jn 19, 37). Il reprend ainsi l’annonce
du prophète qui promettait au peuple une source ouverte
à Jérusalem lorsqu’ils regarderaient celui qu’ils auraient
transpercé (cf. Za 12, 10). La source ouverte, c’est le côté blessé
de Jésus-Christ.

PRIÈRE

Psaume 41(42) 2-6
Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
Je n’ai d’autre pain que mes larmes, le jour, la nuit,
moi qui chaque jour entends dire :
« Où est-il ton Dieu ? »
Je me souviens, et mon âme déborde :
en ce temps-là, je franchissais les portails !
Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête,
parmi les cris de joie et les actions de grâce.
Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !

Cinquième dimanche de carême, 6 avril 2025

La femme adultère, Maes Everard Quirijnsz van der,
musée Sainte-Croix, Poitiers

POUR APPROFONDIR

Jésus est toujours prêt à la rencontre. À nous de nous laisser rencontrer. Les scribes et les pharisiens partis, Jésus peut aller à la rencontre de cette femme et la libérer : « Va et ne pèche plus ».
Quels que soient notre chemin, nos pauvretés et parfois nos errances, Jésus a du cœur et vient à notre rencontre. Il nous invite toujours à nous relever et à nous dépasser. N’est-ce pas cela aussi être « pèlerin d’espérance » ?
Écoutons le pape François dans son encyclique Dilexit nos :
DN 35. /…/ Jésus est toujours à la recherche, toujours proche, toujours ouvert à la rencontre. Nous le contemplons s’arrêter pour parler avec la Samaritaine au puits où elle va prendre de l’eau (cf. Jn 4, 5-7). Nous le voyons, au milieu de la nuit, rencontrer Nicodème qui a peur d’être vu avec Lui (cf. Jn 3,1-2).
Nous l’admirons se laisser laver les pieds, sans honte, par une prostituée (cf. Lc 7, 36-50) ; dire à la femme adultère les yeux dans les yeux : je ne te condamne pas (cf. Jn 8, 11) ; affronter l’indifférence de ses disciples lorsqu’il dit à l’aveugle sur la route avec tendresse : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Mc 10, 51). Le Christ montre que Dieu est proximité, compassion et tendresse.

PRIÈRE

Poème de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face
Moi, si j’avais commis, tous les crimes possibles,
Je garderais toujours la même confiance,
Carje sais bien que cette multitude d’offenses,
N’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent.
Oui, j’ai besoin d’un cœur, tout brûlant de tendresse,
Qui reste mon appui, et sans aucun retour,
Qui aime tout en moi, et même ma faiblesse
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.
Non, je n’ai pu trouver, nulle autre créature,
Qui m’aimât à ce point, et sans jamais mourir
Caril me faut un Dieu qui prenne ma nature
Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir.
Je ne sais que trop bien que toutes nos justices
N’ont devant ton regard, pas la moindre valeur,
Et pour donner du prix à tous nos sacrifices
Oui, je veux les jeterjusqu’en ton divin cœur.
Non, tu n’as pas trouvé créature sans tache,
Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta loi,
Et dans ton cœur sacré, Ô Jésus je me cache
Non, je ne tremble pas, car ma vertu c’est toi

Protégé : Scholè Elèos

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Protégé : Troménie 2024-2025

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Protégé : Credo-2024/2025

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Archives Bulletins Anne & Joachim – antérieures à 2025

Bulletin de Septembre 2024 – N°80-Anne et Joachim

Bulletin de Juin 2024 – N°79-Anne et Joachim

Bulletin de Avril 2024 – N°78-Anne et Joachim

Bulletin de Février 2024 – N°77-Anne et Joachim

Bulletin de Novembre 2023 – N°76-Anne et Joachim

Bulletin de Septembre 2023 – N°75-Anne et Joachim

Bulletin de Juillet 2023 – N°74-Anne et Joachim

Bulletin de Mai 2023 – N° 73-Anne et Joachim

Bulletin de Mars 2023 – N°72-Anne et Joachim

Bulletin de Janvier 2023 – N°71-Anne et Joachim

Bulletin de Novembre 2022 – N°70-Anne et Joachim

Bulletin de Septembre 2022 – N°69-Anne et Joachim

Bulletin de Juillet 2022 – N°68-Anne et Joachim

Bulletin de Mai 2022 – N°67-Anne et Joachim

Bulletin de Février 2022 – N°66-Anne et Joachim

Bulletin de Novembre 2021 – N°65-Anne et Joachim

Bulletin de Septembre 2021 – N°64-Anne et Joachim

Bulletin de Juillet 2021 – N°63-Anne et Joachim

Bulletin de Mai 2021 – N°62-Anne et Joachim

Bulletin de Mars 2021 – N°61-Anne et Joachim

Bulletin de Novembre 2020 Spécial jubilé – N°60-Anne et Joachim

Bulletin de Septembre 2020 Spécial Jubilé – N°59-Anne et Joachim

Bulletin de Mars 2020 – N°58-Anne et Joachim

Bulletin de Janvier 2020 – N°57-Anne-et-Joachim

Bulletin de Novembre 2019 – N°56-Anne et Joachim

Bulletin de Septembre 2019 – N°55-Anne et Joachim

Bulletin de Juin 2019 – N°54-Anne et Joachim

Bulletin de Mai 2019 – N°53-Anne et Joachim

Bulletin de Mars 2019 – N°52-Anne et Joachim

Bulletin de Janvier 2019 – N°51-Anne et Joachim

Bulletin de Novembre 2018 – N°50-Anne et Joachim

Bulletin de Septembre 2018 – N°49-Anne et Joachim

Bulletin de Juillet 2018 – N°48-Anne et Joachim

Bulletin de Mai 2018 – N°47-Anne et Joachim

Bulletin de Mars 2018 – N°46-Anne et Joachim

Bulletin de Janvier 2018 – N°45-Anne et Joachim

Bulletin de Novembre 2017 – N°44-Anne et Joachim

Bulletin de Septembre 2017 – N°43

Bulletin de Juin 2017 – N°42

Voir le bulletin d’Avril 2017- N°41

Voir le bulletin de Février 2017-N°40