Catéchèse – Propositions pour vivre le temps pascal en famille

La période de confinement continue… Enfants, jeunes, adultes, gardons le lien en cheminant avec le Christ vainqueur !
Cette période reste l’occasion d’échanger, d’approfondir et de revivifier sa foi, de prier seul ou en famille.
Avec le soutien du service de la pastorale catéchétique de notre diocèse, vous trouverez chaque vendredi des propositions adaptées aux petits enfants, aux CE-CM et aux ados – en pdf téléchargeables et imprimables.
Bon temps pascal à vous et à vos familles, dans la foi, la prière et l’espérance.

VIVRE LE TEMPS PASCAL

Pentecôte
Avec les tout-petits
Enfants CE CM

7ème dimanche de Pâques
7ème dimanche et Ascension – avec les tout-petits
Page-Guide des parents – Tout-petits
Ascension – Enfants – CE CM
7ème dimanche – Enfants – CE CM
Guide des parents CE CM
Avec les adosDu 2ème dimanche de Pâques jusqu’à la Pentecôte
Temps pascal – Etape 1
Temps pascal – Etape 2
Temps pascal – Etape 3
Temps pascal – Etape 4
Guide accompagnateur

6ème dimanche de Pâques
Avec les tout-petits
Avec les enfants – CE CM

5ème dimanche de Pâques
Avec les tout-petits
Avec les enfants – CE CM

4ème dimanche de Pâques
Avec les tout-petits
Avec les enfants CE-CM

2ème dimanche et 3ème dimanche de Pâques
Avec les tout-petits
Le 2ème dimanche de Pâques
Le 3ème dimanche de Pâques
Avec les enfants CE-CM
Le 2ème dimanche de Pâques
Le 3ème dimanche de Pâques


Retrouvez ci-dessous les propositions du Carême, de la Semaine Sainte et du jour de Pâques :

Pour revivre le DIMANCHE DE PÂQUES
Pour les petits enfants
Pour les CE CM
Pour les ados
Le dé des cinq sens

LA SEMAINE SAINTE
Pour les petits enfants
Pour les CE CM
Pour les ados
CHEMIN DE CROIX

LE CAREME
Pour les petits enfants
Pour les CE CM
Pour les ados

Pour revivre le 5ème dimanche de Carême du 29 mars
Pour les petits enfants
Pour les CE CM
Pour les ados

Pour revivre le 4ème dimanche de Carême du 22 mars
Pour les petits enfants
Pour les CE CM
Pour les ados

Pour revivre le 3ème dimanche de Carême du 15 mars dernier
Pour les petits enfants
Pour les CE CM
Pour les ados


Fiche réponses (uniquement pour les parents, n’est-ce pas !)
Fiches réponses et guide d’animation – Ados

Nous vous proposons aussi ces  quelques liens qui pourront vous être utiles

Des outils pédagogiques proposés par le service Formation chrétienne et humaine de l’Enseignement Catholique du Morbihan : voir le site

Pour parler de l’épidémie avec les enfants :
www.bayard-jeunesse.com/infos/actualites/coronavirus-et-gestes-barriere-expliques-aux-enfants/

Des sites à découvrir…

Pour que les enfants puissent vivre avec leur famille la liturgie de dimanche avec Prions Junior : https://www.prionseneglise.fr/pdf/PRJ_LITURGIE-PAROLE_20200322.pdf

Un carnet de bord « vivre le Carême jour après jour » Prions en Eglise à télécharger https://www.prionseneglise.fr/offres/decouverte-careme.html

Des jeux, des histoires, des podcat à destination des 3/6 ans et des 7/10ans.
https://bayam.tv/fr/
A noter, pour les parents qui souhaitent expliquer l’épidemie et les mesures exceptionelles à leurs enfants rdv sur la rubrique « salut l’info ».

Pour prier au quotidien
https://www.prionseneglise.fr/ 
ou
https://www.prionseneglise.fr/messe-en-video
ou
https://www.prionseneglise.fr/en-famille

Avec Cadeaux de Dieu et Promesse de Dieu
https://www.cadeaux-de-dieu.fr/ressources/
https://www.promessededieu.com/

Pour les plus grands : le magazine Pèlerin en version numérique accessible à tous pendant  toute la période de confinement
https://www.lepelerin.com/lire/

A découvrir aussi
http://go.communaute.theobule.org/nl2/j8k4/mvzsy.html

Et pour chanter et prier…

L’amour de Dieu est grand comme ça !
Pour vous donner le sourire…et le soleil des Antilles
Karaoké en français et en anglais !
Pour veiller les uns sur les autres
Pour prier en ces temps où l’Eucharistie ne nous est pas accessible

Prier pour la vie pendant l’Avent

Comment prier ?

Seul ou en famille, il existe de nombreuses manières de prier pour la vie. La pastorale familiale du diocèse propose quelques suggestions.

En intercédant dans notre prière individuelle, pour différentes intentions :

  • les enfants à naître ;
  • les responsables politiques chargés de voter les lois ;
  • les personnes malades et handicapées ;
  • le personnel soignant ;
  • les pères et les mères en difficulté ;
  • les personnes en fin de vie ;
  • la maison La Tilma (lire p. 16)

En priant le chapelet , en famille, en équipe (en se donnant rendez-vous pour prier tous, à la même heure, chacun chez soi) ou seul durant sa marche quotidienne.

Nos églises resteront ouvertes durant le confinement : en nous arrêtant pour un temps de prière devant le tabernacle.

En faisant le choix de jeûner à une intention que nous aurons choisie et que nous porterons tout au long de cet effort.

« …En cette dixième édition des Veillées pour la Vie, nous sommes invités à prendre conscience de cette réalité, la défense de la vie…[…] Lire le message de Monseigneur Centène du 20 octobre 2020

Les Veillées pour la vie proposent cette année une veillée confinée chez soi

sur le thème de la parole d’Osée (2,16b) : « Je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur ».

Le mouvement, qui fête ses 10 ans cette année, prépare une trame de veillée personnelle et un live Youtube avec témoignages, temps d’adoration et de méditation, prières et chants. Chaque participant pourra déclarer sa veillée pour la vie sur la carte du site internet, et vivre en communion avec les personnes du monde entier ce temps de prière pour la vie, demandé par le pape le premier week-end de l’Avent. . « Sans cœur à cœur avec le Christ, on ne peut pas annoncer l’évangile de la vie », pointe le fondateur du mouvement. Les Veillées pour la vie seront consacrées à Notre-Dame de Guadalupe le 12 décembre prochain.

Témoignages…

Rémi, 40 ans : « La vie est un don, fragile, à protéger. Je prie pour des personnes en situation de fragilité, j’essaie d’être attentif à chacun, au quotidien, pour que la vie de chacun soit reconnue comme un cadeau. »

Maylis, 21 ans : « Dans mon métier – je suis manipulatrice radio – j’essaie d’être à l’écoute des patients, de leur vécu triste ou heureux. Certains ont peur de mourir, d’autres n’ont plus de goût à la vie. Je n’ai pas forcément les paroles, mais je prie pour ces patients, ne serait-ce qu’un Je vous salue Marie. C’est une manière de me rapprocher d’eux de manière concrète. »

« Je prie pour remercier et recevoir la grâce d’aimer mieux la vie, la mienne et celle de tous ceux qui m’entourent. Chaque matin, j’offre ma journée et je confie à tous nos amis du ciel la vie des personnes qui s’inquiètent, qui cherchent une solution, veulent prendre la bonne décision, guérir. À la messe, je confie les familles, la vie qui s’y épanouit et la vie qu’on étouffe, la vie naissante qui s’ouvre au jour et la vie des mourants qui s’ouvre à la Lumière. J’essaye de faire de ma vie une prière pour la vie.« 

« Je prie tous les jours pour les bébés avortés et leurs parents. Ils ont peut-être pris cette décision parce qu’ils avaient peur, parce qu’ils étaient mal informés, parce qu’ils n’étaient pas conscients de ce qu’ils faisaient. Je prie pour que les parents puissent se pardonner à eux-mêmes. Je prie aussi pour que les bébés puissent pardonner à leurs parents. »

« Je prie pour la vie de façon très simple, je remets dans le coeur miséricordieux du Seigneur toutes les intentions qui me sont confiées, générales ou particulières. Il m’arrive aussi de jeûner pour la vie, j’essaie de cette façon de me faire le prochain de ceux qui vivent l’accueil de la vie dans une situation de détresse. Et puis, j’essaie, en particulier par le chapelet, de ne pas quitter la main de la Sainte Vierge, mère de tous les petits, nés, à naître, non nés…et de mettre tous ces enfants dans son cœur pour qu’elle les porte à son Fils. »

©Veillées pour la vie

Servir la vie : La Tilma

Lire l’article

De la pandémie au Mystère Pascal

En ce début de Triduum Pascal, Mgr Centène, évêque de Vannes, nous livre quelques réflexions sur la crise actuelle.

En nous invitant à scruter les signes des temps, la Constitution Gaudium et spes nous invite à dépasser une vision de l’histoire marquée par une coupure entre l’histoire profane et l’Histoire du Salut. « L’Église a le devoir à tout moment de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile de telle sorte qu’elle puisse répondre d’une manière adaptée à chaque génération aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques.[1] »

Dans cette perspective, nous pouvons considérer la crise sanitaire actuelle, qui voit le confinement de la moitié de l’humanité, comme un de ces événements majeurs de l’histoire des hommes, au travers desquels s’écrit l’Histoire du Salut.

L’apparition de l’épidémie du covid-19 a coïncidé, chez nous, avec le commencement du carême. L’Église, à travers le rite de l’imposition des cendres, nous a introduits, sans que sur le moment nous ne nous en rendions compte, à ce temps de désert si particulier cette année. Elle l’a fait avec ces paroles qui nous viennent du fond des âges : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière[2] ». A posteriori, nous sommes saisis par le réalisme de ces paroles. D’autant plus saisis, que c’est une réalité que nous avions presque réussi à oublier. Notre tendance naturelle au divertissement pascalien avait été décuplée, centuplée par les progrès de la technique et de la science. Nous pensions avoir pris le contrôle de l’économie, de la nature et même de notre destin. Dieu avait créé l’homme ? Nous allions créer l’homme augmenté, le surhomme, et bientôt entrer dans l’ère, supposée merveilleuse, du transhumanisme. Le darwinisme n’en était qu’à ses commencements et le promoteur des évolutions à venir serait l’homme lui-même ! Les rêves caressés par Condorcet, qui, au siècle des Lumières, spéculait sur les possibilités d’appliquer les sciences médicales à l’extension infinie de la vie humaine, les rêves de Benjamin Franklin, qui pensait pouvoir interrompre et relancer le cours de la vie au moment choisi, étaient sur le point de se réaliser. La génétique moderne allait leur donner corps et l’on ne pourrait qu’admirer l’heureuse audace du progrès, le triomphe de la modernité. Modernité toute relative d’ailleurs, puisque déjà Plotin, dans les Ennéades, invitait l’homme à sculpter lui-même sa propre statue jusqu’à ce qu’il voit sa propre beauté. L’homme serait enfin son propre créateur. Prométhée allait triompher et avec lui l’antique serpent de la Genèse : « Vous serez comme des dieux[3] ».

Sur le plan économique, la même démesure s’était imposée. Les moyens de communication et de déplacement donnaient à l’homme nouveau un champ d’action à la mesure de la planète. Les prétextes les plus humanitaires et les plus émancipateurs avaient supprimé les frontières au profit du développement de l’économie de marché et de la finance internationale, ce qui avait entraîné le « dumping social » puis la désindustrialisation des pays dont les peuples s’étaient dotés d’une législation du travail protectrice. On rendait hommage aux acquis sociaux des luttes syndicales tout en localisant les entreprises dans les pays où une main d’œuvre sans protection, pour des salaires de misère, fournissait le monde en biens de consommation auxquels elle n’aurait pas accès.

Le Pape François établit une corrélation entre la globalisation de l’économie et la globalisation de la misère, comme il met en perspective les structures économiques mondialisées avec la destruction des écosystèmes, des cultures locales et de la planète elle-même. L’empreinte carbone des produits importés et l’absence de normes écologiques des pays producteurs ne sont pas sans incidence sur les perturbations atmosphériques et climatiques. Ainsi, la clameur de la terre rejoint la clameur des pauvres[4].

L’homme libéré des superstitions et des contingences de la nature s’était donné de nouveaux maîtres et s’était fait de nouveaux esclaves, créant ainsi ce que Jean-Paul II qualifiait de structures de péché. « Le péché rend les hommes complices les uns des autres, fait régner entre eux la concupiscence, la violence et l’injustice. Les péchés provoquent des situations sociales et des institutions contraires à la bonté divine. Les structures de péché sont l’expression et l’effet des péchés personnels. Elles induisent leurs victimes à commettre le mal à leur tour. Dans un sens analogique, elles constituent un péché social[5] ».

Mais cette notion de « péché » était devenue inaudible depuis plusieurs générations ; elle n’avait plus de sens et a été effacée par la recherche d’une auto-rédemption qui a exclu Dieu de la société. L’exclusion de Dieu de la société, la disparition du champ de la conscience humaine de toute fin transcendante a créé cette situation dans laquelle le primat de l’économie s’est imposé à l’homme. L’économie n’est plus au service de l’homme, c’est l’homme qui est au service de l’économie. Dès lors, « l’inversion des fins et des moyens qui aboutit à donner valeur de fin ultime à ce qui n’est qu’un moyen d’y concourir, ou à considérer les personnes comme de purs moyens en vue d’un but, engendre des structures injustes qui rendent ardue et pratiquement impossible une conduite chrétienne conforme aux commandements du Divin Législateur[6] ».

La société des hommes peut-elle s’édifier dans le rejet systématique de tous les commandements de Dieu ? L’homme peut-il congédier Dieu ? Après avoir rejeté Dieu de la vie publique, l’homme peut-il aussi rendre impossible l’observance de ses commandements dans la sphère de la vie privée ? Peut-il éteindre sa lumière dans la conscience personnelle jusqu’à faire disparaître la perception même de la structure de péché et supprimer l’envie de s’en libérer ? Les traces du collier du chien de La Fontaine sont la garantie de sa pitance en même temps que le signe de sa sujétion.

« Le grand malheur de nos contemporains, écrivait Chesterton, n’est pas de ne croire à rien : leur malheur est de croire à tout et n’importe quoi, à n’importe qui ».

L’image biblique du Veau d’or s’impose à l’esprit de façon assez évidente. Revisitée par Goethe et par Gounod dans la légende de Faust, son actualité est d’autant plus criante :

« Le veau d’or est toujours debout !
On encense sa puissance
D’un bout du monde à l’autre bout
Pour fêter l’infâme idole
Rois et peuples confondus
Au bruit sombre des écus
Dansent une ronde folle
Autour de son piédestal
Et Satan mène le bal ! »

Mais, c’est une autre image biblique qui m’habite en ce temps de confinement : le songe de Nabuchodonosor dans le Livre de Daniel[7]. Il n’y a pas d’armure sans défaut, il n’y a pas de colosse sans pied d’argile. La pierre qui se détache de la montagne et vient pulvériser le pied d’argile du colosse prend ici la figure d’un micro-organisme, un virus qui tue, qui, en quelques semaines, cloue les avions au sol, confine la moitié de l’humanité, affole la bourse, fait vaciller les places financières, détruit les emplois, « d’un bout du monde à l’autre bout ».

Le rêve de grandeur de l’homme s’effondre par les conditions de vie mêmes qu’il a créées. La globalisation des relations entraîne la globalisation de la pandémie tandis que nos pays, ayant renoncé à leur autonomie alimentaire et médicale, sont obligés de faire face à des risques de pénurie avant même d’avoir éradiqué l’épidémie.

Dans le dernier livre qu’il nous a offert, l’année même de sa mort, « Mémoire et Identité », Jean-Paul II écrit que Dieu met toujours une limite au mal. « On peut dire que l’histoire de l’homme est, depuis les origines, marquée par la limite que le Dieu Créateur impose au mal. Le Concile Vatican II s’est beaucoup exprimé sur ce thème dans la Constitution pastorale Gaudium et spes[8] ». Et de fait, sans vouloir entrer dans ce que d’aucuns appellent la théologie de l’histoire, la simple observation nous montre que les rêves prométhéens de l’homme s’effondrent toujours et, le plus souvent, par implosion sous l’action de leur principe organisateur lui-même. Et cette implosion du mal ouvre, paradoxalement, un espace propice au bien. « Goethe n’a-t-il pas qualifié le diable comme une partie de cette force qui toujours veut le mal et toujours crée le bien. Saint Paul, pour sa part, lance un avertissement à ce propos : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien » (Rm 12, 21). En définitive, on arrive ainsi, sous l’incitation du mal, à mettre en œuvre un bien plus grand[9] ».

Apparue chez nous avec le carême, la pandémie qui nous frappe nous renvoie en pleine figure la réalité de notre vulnérabilité foncière : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière[10] ». Elle nous pousse à reconnaitre avec honnêteté que la seule affirmation certaine et indiscutable que nous puissions tenir est que l’homme est un mystère fragile. L’homme est un roseau disait Pascal, mais c’est un roseau pensant[11]. Chacun d’entre nous sait très bien qu’il est né et qu’il mourra. Ce n’est pas l’annonce d’une catastrophe, c’est la simple réalité.

Comme chrétiens, nous savons qu’il y a une autre réalité toute aussi sûre, toute aussi indiscutable, c’est la théologie du salut. C’est-à-dire la fin dernière à laquelle nous sommes appelés. Cette fin n’est pas le néant, c’est Dieu. Au cœur de notre fragilité, le Verbe de Dieu a pris chair et a fait briller sur nous la lumière de sa résurrection. C’est au cœur de notre vulnérabilité, dans l’extrême fragilité de la croix et pas dans nos rêves de puissance, que nait l’espérance du salut qui est notre véritable force. Un salut que nous ne construisons pas par la réalisation de nos désirs prométhéens mais que nous recevons de l’amour de Dieu révélé en Jésus-Christ dans le mystère pascal. « J’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les Principautés célestes, ni le présent, ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur[12] ». Ce ne sera pas non plus le coronavirus.

Aidons-nous donc les uns les autres à voir dans la misère de notre fragilité humaine redécouverte, la main de Dieu qui nous guide sur le seul chemin qui conduit à la maison du Père. D’ici là, que les roseaux pensant que nous sommes, réfléchissent à l’avenir et à la manière dont il nous faudra, après la crise, construire une civilisation digne de notre fragilité et du mystère de salut qu’elle porte.

+Raymond Centène
Evêque de Vannes


[1] Gaudium et spes n°4

[2] Genèse 3, 19

[3] Genèse 3, 5

[4] Cf. Laudato Si n° 49

[5] Catéchisme de l’Eglise catholique n°1869

[6] Catéchisme de l’Eglise catholique n°1887

[7] Daniel  2, 31 ss

[8] Mémoire et Identité, Jean-Paul II, Editions Flammarion, Mars 2005, page 31

[9] Mémoire et Identité, Jean-Paul II, Editions Flammarion, Mars 2005, page 28

[10] Genèse 3, 19

[11] Pensées, Pascal, Livre de Poche Collection Classique, Edition de Août 2000, Liasses I-XV

[12] Romains 8, 38-39

Prière par l’intercession de Ste Anne, St Joachim et la Vierge Marie

Pedenn dre hanterouriezh santez Anna, sant Joakim hag ar Werc’hez Vari

Le dimanche 3 mai, Mgr Centène a célébré la messe à Sainte Anne d’Auray à 11h, retransmise en direct sur la chaîne YouTube du diocèse (suivre le lien ICI). Il a prononcé cette prière à Dieu, demandant l’intercession de Sainte Anne, Saint Joachim et la Vierge Marie :

Dieu Notre Père, Seigneur et Maître de l’Univers,
toujours attentif à la clameur de ceux qui t’invoquent,
Nous savons que tu restes proche de nous
dans les difficultés et les joies de notre vie quotidienne.

Tu nous l’as montré dans la personne de ton Fils, Jésus,
qui s’est fait homme pour être notre Sauveur.

Aujourd’hui encore, il ne nous laisse pas orphelins
mais nous envoie l’Esprit Saint qui nous pousse à la prière.

C’est pourquoi, devant l’épidémie qui secoue notre monde,
par l’intercession
de notre bonne mère sainte Anne,
de son époux saint Joachim
et de leur fille la Vierge Marie,
nous nous tournons vers Toi, Dieu notre Père, avec foi et confiance.

Nous te demandons aujourd’hui par leur intercession,
la cessation de ce fléau pour que triomphe la foi sur la peur ;
la solidarité sur l’égoïsme et la Vie sur la mort.

Nous te confions en particulier nos frères et sœurs malades,
ainsi que tout le personnel de santé.

Toi le Dieu de bonté et de tendresse
qui élève les petits et les pauvres,
Prends pitié de nous et de notre monde.

Amen !
Aotrou Doue hon Tad, Aotrou ha Mestr an Hollved,
C’hwi hag a vez bepred aketus ouzh garmadenn ar re Ho ped,
gouzout a reomp e chomit tost ouzhomp
e diaesterioù koulz hag e levenezioù hor buhez-pemdez.

Henn diskouezet hoc’h eus gant Ho Mab Jezuz,
a zo en em c’hraet den evit bezañ hor Salver.

Hiziv c’hoazh, n’omp ket dilezet gantañ evel emzivaded
met kas a ra deomp ar Spered Santela vroud ac’hanomp da bediñ.

Setu perak, dirak ar c’hleñved-red a horjell hor bed,
dre hanterouriezh
hor mamm vat santez Anna,
he fried sant Joakim
hag o merc’h ar Werc’hez Vari,
en em droomp ouzhoc’h, hon Doue hag hon Tad, gant feiz ha fiziañs.

Goulenn a reomp diganeoc’h hiziv, dre o hanterouriezh,
ma paouezo ar walenn-mañ, evit ma trec’ho ar feiz war an aon ;
ar c’hengred war an emgarantez hag ar Vuhez war ar marv.

Pergen e fiziomp ennoc’h hor breudeur ha c’hoarezed klañv
hag an holl dud a labour war o zro.

C’hwi, Doue a vadelezh hag a deneridigezh,
a uhela ar reuzeudien hag ar beorien,
Ho pet truez ouzhomp hag ouzh hor bed-ni,

Amen !

A voir également sur le site Ar Gedour

Lourdes 2020 : un pèlerinage avec Marie dans la grotte de notre coeur

Initialement prévu du 26 mai au 1er juin 2020, le pèlerinage annuel diocésain de Lourdes, qui réunit chaque année plus de 1000 pèlerins, est annulé cette année en raison de la pandémie liée au coronavirus.

Le service diocésain des pèlerinages propose cependant de suivre le pèlerinage, de chez soi, à travers les moyens aujourd’hui mis à notre disposition : l’audio et la vidéo diffusion.

©Photo KTO

C’est ainsi que chaque jour seront proposés : une prière méditée, un enseignement ou un témoignage, puis la messe en direct des studios RCF avec Monseigneur Centène, et le chapelet en direct de Lourdes. (voir détails ci-dessous).

François Labedie, directeur du service diocésain des pèlerinages, explique : « A la suite de Bernadette, qui disait : « tous les jours, en esprit, je vais à la grotte« , nous proposons un pèlerinage, non pas virtuel, mais bien un pèlerinage, une rencontre intime dans notre coeur, avec Marie, pour qu’elle intercède pour nous, pour chacun, auprès de son Fils Jésus.« 

« Notre Dame de Lourdes nous demande de « lui faire la grâce de venir en pèlerinage », continue François Labedie. « Elle ne peut que nous inviter à la rejoindre dans la grotte intérieure de notre coeur. C’est là qu’elle nous attend. »

A Lourdes, un cierge représentera notre diocèse et les intentions de nos pèlerins à la Grotte.

Et pour être en communion fraternelle, la Prière à l’Immaculée Conception pour le pèlerinage spirituel est proposée :

La prière à l’Immaculée Conception

Notre-Dame de Lourdes,

Toi qui as manifesté à Bernadette ta présence
En disant simplement « Je suis l’Immaculée Conception »,
Donne-nous la grâce d’être présents auprès de toi
A la Grotte de Massabielle.

Nous ne pouvons nous y rendre aujourd’hui,
Mais en esprit nous sommes présents
Avec Bernadette et tous les pèlerins de Lourdes
Qui nous ont précédés.

Tu as donné naissance au Sauveur du monde,
Regarde avec tendresse notre monde en désarroi.

Ouvre en nous les chemins de l’espérance,
Guide-nous vers Celui qui est la Source vive,
Jésus, ton Fils, qui nous apprend à dire Notre-Père…

Le programme

Sur le thème : « Tous les jours je vais en esprit à la Grotte. J’y fais mon pèlerinage. »

8h45 : la prière du matin animée par le Père Pierre Brun-Le Gouest.
11h00 : un enseignement spirituel de 25 minutes.
15h00 : la messe célébrée par Monseigneur Raymond Centène.
15h30 : le chapelet en direct de Lourdes.

Chaque jour en direct sur RCF Sud Bretagne :https://rcf.fr/


VANNES : 90,2 Mhz
PLOËRMEL : 91,5 Mhz
PONTIVY : 87,8 Mhz
JOSSELIN : 105,2 Mhz
LORIENT : 102,8
Mhz GOURIN : 104,5Mhz

Et chaque jour un enseignement sur la chaîne du diocèse : https://www.youtube.com/user/diocesevannes

Suivez les explications en vidéo de François Labedie, directeur du service diocésain des pèlerinages :

Les intervenants

Mardi 26 mai : Monseigneur Raymond Centène
Mercredi 27 mai : Don Anne-Guillaume Vernaeckt, chapelain des sanctuaires de Lourdes
Jeudi 28 mai : Père Pierre Brun-Le Gouest, aumônier du secours catholique
Vendredi 29 mai : Père Adrien Collet, aumônier de l’hospitalité d’Arvor
Samedi 30 mai : Père Jean-François Audrain, curé de Pontivy

Retrouvez les enseignements vidéos :

Le fil rouge

Mardi 26 : venir à la grotte

S’ouvrir de sa soif

« Voulez-vous me faire la grâce de venir ici »

Nous voilà arrivés en pensée. Pèlerin de la première fois qui ne sait pas ce qu’il va trouver, ou amoureux de Lourdes adepte d’un pèlerinage qu’il connait bien, nous sommes là, malgré tout. Je suis là. Pourquoi ? Pour quoi ? En ce premier jour de pèlerinage virtuel, prenons le temps de nous rassembler intérieurement. Dégageons la surface de notre âme des amoncellements d’une vie éparpillée par les soucis voire les activités. Creusons la roche de nos cœurs pour rejoindre la source d’eau vive que le Seigneur y a déposée. En deçà de la boue qui macule nos âmes, renouons chacun avec notre soif la plus sûre, celle que Dieu peut et veut étancher, celle qui fit de Marie à Cana, l’interprète des secrètes aspirations humaines. Quel est mon désir, mon véritable désir, mon désir le plus profond ? Qu’ai-je à déposer aujourd’hui en pensée, dans l’humble confiance de la prière, au lieu de la soif et de l’eau jaillissante en vie éternelle ? Suis-je prêt enfin à laisser Dieu répondre à ma prière ?

Mercredi 27 : faire le premier pas

Déposer dans la miséricorde de Dieu ce qui obstrue ma source intérieure

« Allez à la source, boire et vous y laver »

Lourdes, lieu de la petitesse et de la tendresse. Bernadette. Marie. En ce lieu où nous nous rendons en pensée, rien qui ne puisse rester tout à fait superficiel. A toute plaie son onguent, à toute misère son remède, Dieu s’est fait ici par sa Mère le défenseur des pauvres, des pécheurs, des blessés et des malades. Pour que son Esprit puisse combattre pour moi, pour que la tendresse du Père puisse envelopper ma vie, il me faut d’abord accepter ma petitesse, ma misère, mon péché. Et laisser Dieu être le Dieu de ma vie, Sauveur et Seigneur. Comment puis-je accueillir des mains de Marie, la toute pure, l’œuvre qui exaucerait ma prière ? Dieu ne se préoccuperait-il que des corps ? Sainte Marie. Sainte Bernadette. L’eau qui désaltère est aussi celle qui lave et purifie. Avec simplicité et confiance, franchissons la distance qui nous sépare de lui. Où en suis-je donc de ma relation à Lui ? Suis-je en vérité avec Lui ? Que me faut-il déposer dans la miséricorde pour lui offrir ce « oui » qui comme pour Marie, comme pour Bernadette, m’ouvrira à la Vie ?

Jeudi 28 : regarder Jésus

Faire mémoire de ma relation au Christ et la renouveler

« Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle. »

Lourdes, lieu de grâce et de conversion. Le témoignage de vie des saints est en filigrane témoignage rendu au Christ. Le chemin emprunté par Bernadette à l’invitation de la Vierge Marie la conduit au Christ, à sa parole, à sa personne, à son mystère. Bernadette, Marie, Jésus-Christ. Tel est l’itinéraire spirituel qui nous est proposé en ce lieu de Lourdes où nous nous rendons par l’esprit. Contemplons Celui qui nous est donné par Marie comme à Bernadette comme lumière du monde, lumière sur l’Homme, lumière sur Dieu. Suivons et méditons son itinéraire terrestre, son témoignage rendu au Père dans l’Esprit, et son offrande d’amour pour notre relèvement. Dans son sillage l’itinéraire de vie d’une multitude de saints, connus ou anonymes, trouve sa place. L’amour naît de ce que l’on connaît. Connait-on Jésus-Christ autant qu’il nous connaît ? Qu’est-ce que la vie de Bernadette me dit de lui ? Quelle est ma connaissance de Jésus-Christ ? Qu’est-ce que m’inspire son témoignage ? Qui est-il pour moi ?

Vendredi 29 : dire ‘oui’

Donner son oui à la mission que Dieu me confie à travers mes pauvretés

« Elle me regardait comme une personne parle à une autre personne »

Lourdes, lieu de relèvement et de fraternité. En hâtant sa réception des premiers sacrements, la réconciliation et la communion eucharistique, puis en la conduisant à rejoindre les sœurs de la Charité de Nevers, au service des plus pauvres, la grâce faite à Bernadette à Lourdes lui fera trouver sa place dans l’Eglise et dans le monde. La jeune fille pauvre et analphabète qui vivait en marge du village et de la paroisse est devenue une intime du Seigneur et la sœur authentique des plus démunis. Elle a su accueillir Jésus dans vie, dans sa petitesse. Le suivant, et s’attachant fermement à lui, elle a trouvé ici-bas, moyennant son « oui » donné comme Marie, la place que le Père lui avait préparée dans l’œuvre du Salut. Sa misère fut le lieu même de son relèvement et de sa vocation. Quelles sont les blessures et les faiblesses que Dieu veut rejoindre en moi pour les transfigurer ? Quelles sont ces blessures et ces faiblesses qu’il m’invite à accueillir et par lesquelles il veut me faire porter du fruit parmi mes frères moyennant sa grâce ? Quels sont les pas que j’ai à faire à la suite du Christ ? Où me conduit-il ? Quelle transformation, quel engagement m’invite-t-il à prendre à l’endroit même de ma faiblesse pour le bien de mes frères ?

Samedi 30  mai : témoigner

Proclamer sa foi dans le Seigneur et faire connaître les grâces reçues

« Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire »

Lourdes, lieu d’envoi en mission et au service. Des quatre coins de France puis du monde, des multitudes d’hommes et de femmes, de bien-portants et de malades, de riches ou de pauvres sont venus ici, à Lourdes – où nous sommes nous-mêmes en pensée ce matin, – pour se rapprocher de Dieu par Marie, avant de revenir chez eux, à leur vie, à leurs proches. Il n’est pas un lieu, en Europe, en Afrique, en Orient ou en Asie, où l’on ne trouve pas, dans la chapelle d’une église ou dans la niche d’une maison, une statue de la Vierge de Lourdes, une fiole d’eau de la source. Et moi ? Comment pourrais-je accueillir le témoignage de foi de Bernadette, méditer le courage avec lequel elle fut conduite à témoigner, sans rendre compte moi-même de l’Esperance qui est en moi ?  Avec quoi vais-je conclure ce pèlerinage aujourd’hui, en cette veille de Pentecôte ? Quelles sont les grâces que j’ai reçues au long de ce parcours radiodiffusé, les paroles qui m’ont le plus rejoints, De quelle façon puis-je témoigner à mon tour, chez moi, auprès de tous ceux que le Seigneur a placé sur ma route ? Comment puis-je à mon tour me mettre aussi au service des plus petits en cette période où l’entraide compte tant ?

Vous pouvez d’ores et déjà noter les dates du prochain pèlerinage diocésain à Lourdes :
du 25 au 31 mai 2021

Contacts informations par mail : pelerinages@diocese-vannes.fr