Protégé : Scholè CREDO

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Dimanche 4 janvier 2026 : quête de l’Epiphanie

Comme chaque année, l’Église de France organise une collecte le dimanche de l’Épiphanie, soit le 4 janvier 2026, qui permet de soutenir les projets pastoraux de plus de 230 diocèses dans 28 pays d’Afrique.

Cette quête pontificale, gérée et distribuée par l’association Aide aux Églises d’Afrique, est une occasion d’exprimer, par la prière et par le partage, notre soutien à 230 diocèses dans 28 pays d’Afrique. Ces diocèses, par leur vitalité et leur vive espérance, sont un vrai témoignage pour notre Église de France.

Téléchargez ici les documents pour promouvoir ce bel élan de solidarité.

Le calendrier liturgique 2025-2026 est disponible !

La nouvelle année liturgique (année A) débutera le dimanche 30 novembre 2025 et s’étendra jusqu’au samedi 28 novembre 2026. Pour tous les acteurs de la liturgie dans notre diocèse, c’est le moment de se procurer le calendrier liturgique diocésain pour l’année 2025-2026, qui nous présente la grande richesse du « Propre de Vannes ».

Ce calendrier annuel, souvent appelé « l’ordo », permet de suivre les temps forts de l’année liturgique et d’indiquer à leur date les fêtes propres à notre diocèse (le sanctoral propre) et les célébrations diocésaines (l’anniversaire de l’ordination de l’évêque, de la dédicace de la cathédrale, la date de la messe chrismale, les quêtes impérées, …).

L’ordo donne aussi, pour les grandes fêtes liturgiques, des notes pastorales qui viennent compléter celles des livres liturgiques, des indications renvoyant à la prière de l’Église universelle, etc.

A noter : mise en chantier à la suite de la nouvelle traduction du Missel Romain, la nouvelle rédaction du Missel propre au diocèse de Vannes est en cours de validation et sera bientôt disponible.

« Sacrés Trésors » : profitez des vacances de Toussaint pour visiter l’exposition

Ouverte depuis le 1er mai 2025, l’exposition “Sacrés Trésors” propose aux visiteurs de profiter des vacances de la Toussaint pour venir (re)découvrir les trésors de la Galerie du Cloître et l’exposition temporaire autour du travail de Xavier de Langlais, avant la fermeture hivernale.

Le Trésor rassemble des objets d’une grande diversité, du plus humble au plus précieux, offerts en remerciement à sainte Anne par des pèlerins venus du monde entier depuis le 17e siècle.

Grâce à une nouvelle scénographie immersive et ludique, les publics profitent d’audios, de vidéos, de jeux et maquettes, pour une expérience adaptée aux petits comme aux grands !

Horaires d’ouverture : du jeudi au dimanche 14h30-17h30, jusqu’au 2 novembre 2025.
Tarifs : 5€/adulte – gratuit pour les moins de 18 ans accompagnés d’un adulte

L’annuaire 2025-2026 est en vente !

La nouvelle édition de l’annuaire du diocèse de Vannes pour l’année pastorale 2025-2026 est désormais disponible. Cet usuel incontournable fait peau neuve pour offrir aux acteurs de la vie diocésaine un outil ergonomique et fonctionnel : nouveau format, présentation modernisée, organisation claire et pratique, index optimisé pour une recherche rapide et efficace !

Prix de vente : 20 €

Lieux de diffusion

  • La Procure, Vannes
    55 rue Monseigneur Tréhiou, Vannes
    Du lundi au vendredi : 9 h à 12 h et 13 h 30 à 18 h 30
    Le samedi : de 10 h à 12 h 30 et 14 h à 17 h 30
  • Boutique du sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray
    9 rue de Vannes, Sainte Anne d’Auray
    Du lundi au dimanche (7/7 j.) de 9 h 30 à 13 h et de 14 h à 18 h

Pour toute demande : Pôle diocésain de Communication
communication@diocese-vannes.fr

Pour le prochain annuaire 2026-2027 : merci d’envoyer dès que possible les corrections (adresses postales, numéros de téléphone, adresses mail, changement de poste ou de responsabilité) à accueil.eveche@diocese-vannes.fr.

Rentrée du diocèse : « Ne ralentissez pas votre élan ! »

Le 13 septembre, environ 120 personnes se sont rendues disponibles pour lancer, d’un bel élan diocésain, la nouvelle année pastorale. Après les temps forts vécus lors du Jubilé Sainte Anne, il est l’heure d’en recueillir les fruits et de les faire croître en paroisse.

Retour sur une matinée riche en rencontres et en informations dans le n°551 de la revue diocésaine Chrétiens en Morbihan.

« Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur
de l’esprit, servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance,
tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus dans la prière,
partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin,
pratiquez l’hospitalité avec empressement. »


Lettre de St Paul aux Romains (Rm 12, 11-13).
Citée par Monseigneur Centène en conclusion de la rentrée diocésaine.

Annuaire diocésain

L’annuaire diocésain 2025-2026 est disponible ici en ligne. Grâce à cet outil, retrouvez facilement les coordonnées des paroisses, des ministres ordonnés ou encore des divers services et mouvements du diocèse de Vannes.

Votre aide est précieuse ! Si vous constatez des erreurs ou des informations à mettre à jour, nous vous invitons à envoyer vos modifications à communication@diocese-vannes.fr.
Ces ajustements seront pris en compte pour l’édition papier à venir.

Nous vous rappelons par ailleurs que la carte du diocèse de Vannes est aussi disponible en ligne.

1 – Le diocèse de Vannes dans l’Église universelle (pdf)

Lire la suite … rétrospective festival Sainte Anne 2025

Samedi 26 juillet 2025

Messe pontificale du Grand Pardon

Présidée par le cardinal Sarah, avec pas moins de 13 évêques et supérieur(e)s de communautés, la messe pontificale a rassemblé près de 30 000 personnes. Retrouver l’homélie du Cardinal Sarah. Retrouvez la retransmission de la messe sur la chaîne CNews.

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La vidéo de la com’ du diocèse

Table ronde

L’engagement étant un des thèmes privilégiés du Festival, plusieurs témoins sont venus parler de leur expérience en coopération : Jeanne référente de la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) pour le Morbihan, Raphaëlle, partie en Inde avec les MEP (Missions Étrangères de Paris) et Barbara, en coopération chez nous, avec les MEMO (Mission étudiante du Morbihan).

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Forum des associations

Plusieurs associations étaient invitées à un forum organisé le samedi après-midi, proposant des voies pour s’engager de différentes manières : école de vie, rénovation de croix et calvaires, raid, outils d’évangélisation, maraudes, … Les offres étaient variées et l’opportunité de trouver une proposition à son goût était bien là !

Quelques-uns des stands en image :

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« Homme et Femme dans la bible » – Conférence du père Philippe Lefebvre, o.p.

Le père Philippe Lefebvre, dominicain, enseigne l’Ancien Testament à la faculté de théologie catholique de l’Université de Fribourg (Suisse). Ses domaines de recherche et d’enseignement portent notamment sur la famille dans la Bible. Il était venu prêcher une retraite préparatoire au Grand Pardon, ouverte à tous. Il est venu rencontrer les festivaliers samedi 26 juillet, et leur donner une conférence sur le thème « Homme et Femme dans la bible ». Retrouvez son intervention :

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L’écologie intégrale – Conférence de Xavier Briatte, diacre permanent et père de famille

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Concert du groupe de reggae chrétien Les Guetteurs

Le concert a eu lieu sur le parvis de la basilique. Les membres du groupe, dont le chanteur Fratoun, ont emporté le public au rythme de leur musique reggae et des paroles touchantes et pleines de foi ! Un moment intense de joie, de fête et de « vibe » pour le Christ !

Les bénévoles et Les Guetteurs
Un bénévole avec Fratoun, Vinz et Makena

Dimanche 27 juillet 2025

Message d’envoi de Mgr Centène

Lors de la messe de clôture du Grand Pardon ce dimanche, Monseigneur Centène a affirmé dans son homélie que « c’est un jour de joie et d’espérance, plein de promesses, puisque nous célébrons la messe de clôture du festival des jeunes, ces JMJ bretonnes qui ont vibré de la foi et de l’enthousiasme de notre jeunesse. C’est aussi le jour où nous envoyons nos jeunes à Rome, répondant ainsi à l’appel du Saint Père pour le jubilé des jeunes.« 

Écoutez ci-dessous l’homélie de Monseigneur Centène :

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Procession des jeunes et départ au jubilé de Rome

En cette journée internationale des grands-parents, l’association des grands-parents « Sainte-Anne et Saint Joachim » a fait don d’une statuette de Sainte Anne aux jeunes partant au jubilé, à l’issue de la messe. Puis, ceux-ci ont pu participer à la procession de fin de messe et se sont vus confier le rôle de porte-drapeaux (photo et vidéo ci-dessous). Enfin, le départ des 50 jeunes pour Rome s’est fait en car de Sainte-Anne d’Auray, acclamés par ceux qui restaient.

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Témoignages

« C‘étaient quatre jours extraordinaires, on voudrait que ça ne finisse pas ! On a vécu plein de moments différents, riches : des conférences, des temps de prière tous ensemble, des danses et de la musique, des temps entre nous au VDJ [Village des Jeunes – Ndlr] « 

« En tant que bénévole, j’ai adoré : tout en aidant j’ai pu profiter de certains moments, comme certaines conférences ou le concert des Guetteurs, ou encore un peu la procession aux flambeaux. Être dans l’organisation m’a plu : connaître les dessous d’un évènement, rendre service, participer à la logistique… C’était pour moi une excellente expérience ! « 

Il reste désormais à chacun une foule de souvenirs, et une question : le festival aura-t-il lieu à nouveau ? Selon les organisateurs « nous devons d’abord débriefer tous ensemble, mais ce qui est sûr, c’est que le festival Sainte Anne, d’après les retours que nous en avons, a été un lieu de fraternité, de solidarité et de conversion. Il en aura marqué plus d’un, et pas que les participants ! » « Nous sommes très heureux et remercions tous ceux qui ont rendu ce festival possible, particulièrement le Pôle Jeunes du diocèse et les membres du sanctuaire qui ont été un véritable soutien », conclue l’un des organisateurs.

Écoutez les conférences du Festival Sainte Anne 2025

Jeudi 24 juillet – conférence 1

Histoire des apparitions de Sainte Anne et du sanctuaire – Père Marc Wilhelm

©Clément D.

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Vendredi 25 juillet – conférence 3

L’évangélisation – Monseigneur Dominique Rey, évêque émérite de Fréjus-Toulon, qui exerce un ministère de prédication, d’accompagnement de projets missionnaires, et d’écriture.

©Clément D.

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Vendredi 25 juillet – rencontre avec le cardinal Sarah

Message du pape Léon XIV

Vendredi 25 juillet – conférence 4

Être armé pour la vie – Père Johann Ribette, délégué diocésain au service des vocations et responsable du foyer MEMO de Vannes

©Clément D.

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Samedi 26 juillet – conférence 5

Homme et Femme dans la bible – Père Philippe Lefebvre, o.p.

Le père Philippe Lefebvre, dominicain, enseigne l’Ancien Testament à la faculté de théologie catholique de l’Université de Fribourg (Suisse). Ses domaines de recherche et d’enseignement portent notamment sur la famille dans la Bible. Il était venu prêcher une retraite préparatoire au Grand Pardon, ouverte à tous.

Grand Pardon : journée du 27 juillet

Le Grand Pardon de Sainte-Anne, qui revêtait en ce 400ème anniversaire des apparitions une exceptionnelle intensité, s’est achevé dimanche 27 juillet : « une date riche de sens ». En effet, alors que l’Église célébrait la Ve journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, les jeunes du diocèse ont été envoyés par Monseigneur Centène, comme ambassadeurs de « la foi bretonne qui s’est exprimée si magnifiquement dans la célébration de ce Grand Pardon ». À l’appel du saint Père et après avoir vécu trois jours de festival à Sainte-Anne d’Auray, près de 60 jeunes sont partis célébrer à Rome le Jubilé des jeunes (du 28 juillet au 3 août).

Des racines et du sel !

Lancé en l’an 2000, le mouvement « Anne et Joachim » aide depuis 25 ans les grands-parents dans leur mission de grands-parents chrétiens (en savoir plus).

Dans une courte prise de parole au début de la messe, Hervé de Villeneuve, responsable avec son épouse au sein du mouvement, a esquissé comme une trame spirituelle, pour ce troisième acte des 400 ans.

« Le Ciel a entendu la prière d’Anne et Joachim. Ils ont été exaucés malgré leur âge avancé, leur prière fut féconde parce qu’elle s’est trouvait ajustée à la volonté de Dieu, pour notre bien et celui de toute l’Eglise. Comme sainte Anne l’a recommandé à Yvon Nicolazic, l’insistance dans la prière est toujours récompensée. A l’exemple d’Anne et Joachim, témoins d’espérance, le mouvement des grands-parents « Anne et Joachim » prie avec confiance et persévérance pour les enfants, petits-enfants et le monde ». Prière, ajustement à la volonté divine, espérance, témoignage et transmission : un résumé efficace de l’impulsion donnée ces trois derniers jours aux pèlerins.

Journée mondiale des grands-parents, messe de clôture du festival sainte Anne et envoi à Rome : à la lumière des lectures du jour, Monseigneur Raymond Centène a déployé dans son homélie le sens de cette « confluence d’évènements ».

Lire l’homélie

« La transmission de la foi n’est pas seulement un passage de relais »

« La transmission de la foi ce n’est pas seulement un passage de relais : ‘je te transmets le flambeau et tu te débrouilleras, je m’en désintéresse !’ , alerte Monseigneur Centène. C’est au contraire la fécondation mutuelle d’une œuvre commune, insiste-t-il. Les jeunes apportent leur dynamisme, leur générosité, leur créativité, leur audace tandis que les anciens offrent leurs racines, leur profondeur, leur discernement ».

S’adressant aux jeunes avant leur départ, l’évêque a rappelé qu’ils emportaient avec eux à Rome les prières et les bénédictions de toute la communauté diocésaine. « Vous êtes les ambassadeurs de notre foi bretonne qui s’est exprimée si magnifiquement hier ici dans la célébration du grand pardon de Sainte-Anne ». Il a ensuite formulé trois exhortations : se laisser guider par l’Esprit-Saint, être ouverts aux rencontres et aux merveilles que Dieu leur réserve et enfin, rester attachés à leurs racines. « N’oubliez jamais vos racines, les racines de votre foi transmise avec amour par ceux qui vous ont précédés ».

Après avoir remercié les grands-parents pour « la transmission de cette flamme de la foi qui brûle encore si fort en nos cœurs », Monseigneur Centène a confié jeunes et moins jeunes à l’intercession de saint Joachim, de sainte Anne et de la Vierge Marie « pour que nous continuions à bâtir ensemble le royaume de Dieu dans la foi, l’espérance et l’amour ».

« Bâtir ensemble le royaume de Dieu dans la foi, l’espérance et l’amour »

À l’issue de la messe, en signe de cette alliance des générations et de la transmission de la foi, le mouvement « Anne et Joachim » a offert une statuette de sainte Anne aux jeunes en partance pour Rome.

Bénévole pendant le festival Sainte Anne, Louise, 20 ans a participé activement tout au long de l’année à l’organisation de l’évènement qui s’est déroulé du 24 au 27 juillet. « Ce festival avait pour but de rassembler les jeunes chrétiens autour de leur même et unique foi et de leur proposer de la matière pour se former chrétiennement, les pousser à évangéliser et à s’engager dans l’Église : conférences, forums des associations et des temps fraternels et conviviaux ». Elle considère la concomitance de cette messe d’envoi des jeunes avec la journée mondiale des grands-parents comme une chance, un clin d’œil ! « Le mouvement Anne et Joachim nous a transmis une statue de sainte-Anne d’Auray pour nous dire que nous sommes ‘ambassadeurs’ : nous allons de notre Église locale vers l’Église universelle à Rome ».

Mariés depuis près de 50 ans, Alain et Madeleine sont grands-parents de 14 petits-enfants, âgés de 2 ans à 19 ans. Ils ont pu vivre ce Grand Pardon 2025 avec certains de leurs enfants et petits-enfants. « Je suis très heureux que nos petits-enfants aient pu entendre ce qui a été dit aujourd’hui. C’est l’exemple de vie qu’on peut donner, en participant à ce genre d’évènements et en les incitant à venir écouter, qui permet de transmettre nos valeurs, assure Alain. L’homélie prononcée la veille par le Cardinal Sarah l’a particulièrement vivifié. « D’une manière très accessible et très claire, il a rétabli les valeurs essentielles de la foi. Je souhaite qu’il fasse beaucoup de disciples, en France et partout ailleurs… mais on en a bien besoin en France ! Je souhaite que ce sanctuaire continue de devenir un lieu d’évangélisation et rayonne de plus en plus, au moins sur toute la France ! ».

« Nous estimons que nous avons beaucoup de chance d’avoir élevé nos enfants sur cette terre protégée qu’est la Bretagne, et à proximité de ce sanctuaire de Sainte Anne d’Auray, renchérit Madeleine. Comme de nombreux grands-parents, elle est consciente des difficultés de transmission à une génération « qui ne vit pas du tout comme nous avons vécu, et qui ne reconnaît pas facilement notre légitimité, comme transmetteurs de la foi, comme aides à l’éducation ». Avec l’avènement du numérique et des réseaux sociaux, « nous avons parfois du mal, nous grands-parents, à nous faire de la place pour communiquer avec cette génération » admet elle. D’où l’importance de recourir à l’intercession de sainte Anne, comme éducatrice et modèle de la transmission. « Sainte Anne est pour nous une référence, un soutien ! ».

Sur le parvis, Emmanuel presse le pas avec enthousiasme. Séminariste pour le diocèse de Vannes, il rejoint le car qui décolle à 14 h 00 de Sainte-Anne d’Auray. Direction : Rome, la ville aux origines de l’Église universelle. « La transmission de la foi de génération en génération est un thème important. Et nous avons à cœur avec les jeunes de pouvoir vivre cette transmission en puisant aux sources de la foi chrétienne, à Rome, sur le tombeau de Saint Pierre Saint Paul. Nous allons aussi voir le pape, qui est le garant de la foi chrétienne et de l’unité de tous les chrétiens, s’enflamme Emmanuel. La transition avec le festival vécu à Sainte-Anne est d’une fluidité remarquable. « Nous avons pu vivre déjà cette unité ici à Sainte Anne d’Auray avec des dizaines de milliers de pèlerins donc on va continuer de vivre cette joie en Eglise, avec tous les jeunes du monde entier ! ». Dans l’élan du Grand Pardon, le cœur résonnant encore des cantiques bretons, Emmanuel est également impatient de faire entendre la voix des bretons à Rome. « Il y a souvent beaucoup de drapeaux bretons dans les rassemblements chrétiens ; nous allons aussi essayer de porter nos voix, à travers les beaux chants et cantiques que nous avons la chance d’avoir à Sainte-Anne d’Auray (..) On a vraiment envie de vivre ce temps dans la prière et unis au Christ qui est le centre de notre vie et le but vers lequel nous allons donc j’y vais ! ». Le temps de lancer un fraternel « Ciao ! » et Emmanuel file pour embarquer.

Dans l’après-midi, l’affluence aux diverses animations festives ne se tarira pas. La basilique est encore comble à l’heure des vêpres, suivies du salut au Saint-Sacrement.

Vibrant point d’orgue

A 17 h 30, pour clore ce Grand Pardon mémorable, le chœur de l’Armée française dirigé par la commandante Emilie Fleury s’est produit en concert au Mémorial *. Inauguré par le poignant « Hymne à la France » (1914 -Henri Büsser)**, le concert a déroulé des chefs d’œuvre du répertoire musical aux puissants échos spirituels (dont la Prière de saint François d’Assise, etc.), à la mémoire des soldats ayant donné leur vie pour que tous puissent vivre en paix.

* Le Mémorial a été érigé dans l’entre-deux-guerres comme « sanctuaire du souvenir » à l’initiative des évêques des cinq diocèses de Bretagne, en mémoire des combattants bretons morts pour la France pendant la Première Guerre. Le mémorial est ceint d’un mur de 450 mètres où sont inscrits les noms des soldats « morts pour la France » (puis étendu à toutes les guerres (Seconde guerre mondiale, Indochine, Algérie, etc.) L’esplanade fut inaugurée à l’occasion du 3ème centenaire des apparitions de sainte Anne lors du Grand Pardon 1925 puis le monument solennellement inauguré à l’occasion du Grand Pardon de 1932.

** « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau
Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère;
Et, comme ferait une mère
La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau !

Le service de Formation Humaine et Chrétienne

Le Service de Formation Humaine et Chrétienne FHeC, est au service du diocèse pour permettre à tous de s’informer, de se former, d’approfondir, de dialoguer, de se nourrir, de s’ouvrir au monde et à la dimension spirituelle de la personne humaine. Il met en œuvre des programmes, des colloques, des conférences, des expositions qui offrent un éclairage et une formation sur la foi catholique et son approche de l’homme, du monde, de la vie au travail et en société, de la famille, de la santé, de l’environnement, de la culture et de l’art sacré, de l’évangélisation, de la mort et de l’au-delà … Il aide à découvrir et à approfondir la Parole de Dieu pour mieux connaître Dieu, Père, Fils et Esprit et à le faire connaître en devenant disciple-missionnaire …

Au sein du service de Formation Humaine et Chrétienne, l’équipe a créé l’Institut ATHÉNÉE pour tous les acteurs pastoraux et toute personne souhaitant se former dans le Morbihan. Ce mot « Athénée » fait référence à l’Antiquité. Il est inspiré de l’Athenæum, une école fondée par Hadrien vers 133/135 après JC, pour former les personnes et promouvoir les études littéraires et scientifiques. Hadrien l’appelle ainsi en référence à la ville d’Athènes qui est considérée à l’époque comme l’un des plus importants centres culturels. C’est un lieu de rencontres et d’enseignements des philosophes, des rhéteurs… Là où l’on se cultive, où l’on lit et travaille des œuvres littéraires et philosophiques de référence…





L’ institut de formation humaine et chrétienne,
intellectuelle et culturelle
pour tous les acteurs pastoraux,
pour toute personne souhaitant
se former dans le Morbihan :

En savoir plus

Une messe en breton présidée par deux évêques : un événement historique

Le 26 juillet, au cœur du Grand Pardon, une basilique comble a vibré au son du breton : pour la première fois, Mgr Dognin et Mgr Moutel ont présidé ensemble une messe entièrement célébrée dans cette langue, geste fort en faveur du patrimoine spirituel et culturel breton.

Si la venue du Cardinal Robert Sarah, légat du Pape, a marqué les esprits cette année lors du Grand Pardon de Sainte-Anne-d’Auray, un autre moment historique a eu lieu dès le début de la journée du 26 juillet. Dans une basilique comble, une messe entièrement célébrée en breton a rassemblé fidèles et pèlerins. Traditionnellement, une messe en breton est célébrée en breton à l’occasion  du Grand Pardon. 

Deux évêques à l’autel, pour présider en breton

Pour la première fois, deux évêques ont célébré la première messe de la journée :  Mgr Laurent Dognin, évêque de Quimper & Léon, et Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, ont présidé ensemble cette liturgie en langue bretonne. Autour d’eux, prêtres et diacres issus des cinq diocèses bretons, eux-mêmes bretonnants, ont uni leurs voix pour porter cette célébration. L’homélie a été prononcée par Philippe Guillou, du diocèse de Quimper et Léon. Ce geste fort a montré à la fois l’importance de la langue bretonne dans la vie de l’Église et la capacité à dépasser les barrières de la langue. Que ce soit pour des messes totalement en breton ou avec simplement des cantiques bretons.

La langue bretonne, patrimoine spirituel et missionnaire

Dans ses orientations pastorales 2025, Mgr Dognin rappelle  « qu’ en Bretagne, le patrimoine religieux témoigne d’une terre évangélisée de génération en génération. (…) De même, les Pardons, la langue bretonne, les chants, les musiques sont l’expression d’un peuple de croyants et de priants où l’Évangile est fécond. » Il souhaite que les cantiques bretons trouvent toute leur place dans la liturgie et que certaines messes puissent être célébrées régulièrement en breton.

De son côté, Mgr Moutel affirmait déjà en 2013 : «  Il faut faire droit à cette part importante de notre héritage. Ce serait une erreur de perdre cette richesse d’expression, cette manière de dire la foi… Que ceux qui parlent breton soient porteurs de cette fierté ! ».

Mgr Centène, évêque de Vannes, soutenant lui aussi l’usage du breton dans l’Église, a publié une lettre pastorale sur le sujet, et a signé la charte Ya d’Ar Brezhoneg.

Un symbole interdiocésain

La messe en breton du 26 juillet 2025 restera comme un symbole de communion entre les diocèses de Bretagne, et une invitation adressée à toutes les paroisses à valoriser cet héritage spirituel et culturel.
La langue bretonne n’est pas seulement une tradition : elle est une façon vivante et actuelle d’annoncer l’Évangile.

Grand Pardon 2025 : samedi 26 juillet

Une foule immense pour la messe pontificale du 26 juillet 

Présidée par le Cardinal Sarah, concélébrée par 13 évêques et de très nombreux prêtres, la grand-messe en l’honneur de sainte Anne, le 26 juillet à 10h30, a rassemblé de très nombreux pèlerins : le Mémorial était comble, avec une foule estimée à plus de 30 000 personnes. Une affluence record qui a dû réjouir le cœur de sainte Anne ! 

Un Grand Pardon dans la grande tradition des pardons bretons 

Après une journée du vendredi déjà bien dense (arrivée de la Troménie et première soirée du Grand Pardon), le Grand Pardon a encore gagné en intensité et en ferveur ce samedi 26 juillet au gré des festivités, spirituelles ou profanes, dans l’esprit des pardons bretons : une première messe en breton qui a rassemblé dès 9h du matin une pleine basilique de fidèles, suivie de la grande procession et de la messe pontificale présidée par le Cardinal Sarah, puis des moments musicaux offerts par les musiciens et choristes de l’Académie de Musique et d’Arts sacrés, des processions, les vêpres et le salut du Saint-Sacrement, un fest deiz au son du bagad de la Kevrenn Alre, un concert du groupe de reggae chrétien les Guetteurs et enfin, un feu d’artifice offert par la municipalité de Sainte-Anne-d’Auray.  

Recueillement et musique 

Au cours de cette deuxième journée, les instants de profond recueillement, individuel et collectif, ont alterné avec de joyeuses retrouvailles en famille, en paroisse, entre amis, au son des cantiques à sainte Anne, des orgues et des chœurs, des bombardes et des cornemuses, dans une effervescence empreinte tout à la fois de gaieté et d’une grande sérénité. 

Aubade par le Bagad
Danses sur le parvis
Concert par Les Guetteurs

L’exhortation du Cardinal Sarah au peuple chrétien de Bretagne 

En cette année jubilaire, la traditionnelle grand-messe pontificale a tout particulièrement attiré, et les pèlerins ont afflué aux pieds de sainte Anne. « Le Pape prie pour vous en ce jour. Par son envoyé, il vous témoigne de son affection paternelle » a déclaré le Cardinal Sarah, légat du Pape Léon XIV, en introduction de son homélie, sous les applaudissements de l’assemblée. Puis il a livré une longue exhortation, enjoignant le peuple breton à glorifier Dieu par toute sa vie, dans un esprit d’adoration, « dans le silence du cœur, pour écouter Dieu ». Comme Yvon Nicolazic a rebâti la chapelle de sainte Anne pour que Dieu soit glorifié, nous sommes appelés à bâtir ou rebâtir l’église de notre âme « sur le roc, sur le Christ-Jésus lui-même ». Comme sainte Anne, demeurer dans l’adoration au cœur de nos épreuves nous permettra de recevoir « la lumière de l’espérance ». 

Extraits choisis de l’homélie (à écouter plus bas en intégralité ou Lire l’homélie)

« Chers frères et sœurs bretons, sainte Anne a dit à Yvon Nicolazic : Dieu veut ce lieu. Dieu a choisi cette terre pour en faire un lieu saint. (…) Il a choisi ces lieux pour y être honoré. (…) Rendre gloire à Dieu n’est pas un choix optionnel. C’est un devoir, c’est une nécessité. (…) C’est dans l’adoration de Dieu que nous découvrons notre véritable dignité, la raison ultime de notre existence. C’est à genoux devant Dieu pour l’adorer que l’homme découvre sa véritable grandeur et sa noblesse. Et si nous n’adorons pas Dieu, nous finirons par nous adorer nous-mêmes. (…) Pour adorer Dieu, il faut se mettre à part dans le silence. N’inondez pas ce lieu de bruit. Mais venez ici, dans le silence du cœur, pour écouter Dieu. C’est ce qu’on appelle entrer dans une attitude sacrée. Il y a des lieux sacrés, des lieux réservés à Dieu, choisis par Dieu. (…)  

Je veux dire merci aux Bretons et aux Bretonnes qui savent porter les plus beaux vêtements traditionnels pour rendre gloire à la majesté divine. Il ne s’agit pas ici de folklore. Alors, l’effort extérieur que vous faites pour vous habiller n’est que le signe de l’effort intérieur que vous faites pour vous présenter à Dieu avec une âme pure, lavée par le sacrement de la confession, ornée par la prière et l’esprit d’adoration. Les lieux sacrés ne nous appartiennent pas. Ils sont à Dieu. Pas plus que les chants sacrés ou toute liturgie sacrée ne nous appartiennent. La liturgie a pour objectif la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles. Et la musique sacrée est un moyen privilégié pour faciliter une participation active et pleinement consciente des fidèles à la célébration sacrée des mystères chrétiens. (…) Dieu vient nous dire aujourd’hui à chacun d’entre nous « J’ai choisi ton âme. J’ai choisi ton cœur comme une terre sacrée pour y être adoré. Ton âme de baptisé est un lieu sacré. (…) Et si l’église de ton âme est ruinée, alors entends l’appel de Dieu. Il est temps de la rebâtir. Et de la rebâtir sur le roc. Le roc, la fondation solide sur laquelle nous devons bâtir notre vie et notre espérance d’une vie éternelle, c’est le Christ Jésus lui-même. Oui, il est temps de rebâtir l’église de notre âme. (…) 

Sainte Anne porte en ce lieu un message particulier. Elle qui, avec Joachim, n’avait pas d’enfant, à cause de son âge avancé, a dû souffrir de cette situation. Son cœur devait être plein de peines et d’inquiétudes. Quelle souffrance pour le cœur d’une femme qui aspire à devenir mère et qui voit son attente se prolonger. Combien sainte Anne a dû s’interroger « Est-ce de ma faute ? » Pourquoi une telle épreuve ? (…) Que fait-elle ? Entre-t-elle dans la révolte contre Dieu ? Se détourne-t-elle de Dieu ? Non. Elle demeure dans l’adoration. Dieu est plus grand que nos incompréhensions, que nos doutes. Dieu est plus grand que notre cœur. Face au mal, nous n’avons pas des réponses toutes faites. Nous n’avons pas des réponses humaines. Face au mal, à la souffrance des innocents, nous n’avons qu’une seule réponse. L’adoration. Notre seule réponse face au mystère du mal est l’adoration. Silencieuse

(…) L’adoration patiente et silencieuse de sainte Anne a permis que naisse Marie, la Mère du Sauveur, la plus belle, la plus pure, la plus sainte de toutes les créatures

Vous tous dont le cœur porte souffrance et peine. Votre espérance dans la confiance en Dieu, alors que la nuit se fait ténèbres, votre adoration, portera du fruit en espérance. L’adoration persévérante et acharnée déchire les ténèbres et apporte la lumière de l’espérance. 

(…) Mes frères et sœurs, il est une grâce qui ne sera jamais enlevée. C’est la capacité d’adorer Dieu et d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces. Et nous sommes venus ici pour apprendre avec sainte Anne à adorer Dieu, à aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces. Alors que tout parfois semble sombre, alors qu’il est humainement trop tard, nous pourrons toujours dire, avec notre bien-aimé le pape Léon XIV, « le mal ne l’emportera pas, le mal ne prévaudra pas ». Dieu, notre Dieu est infiniment bon, infiniment beau, infiniment grand. 

Qu’aujourd’hui, avec sainte Anne, en ce lieu béni et choisi par Dieu, que s’élève en chacun de nos cœurs, ce cri d’amour : venez, adorons le Seigneur, venez, adorons-le. Prosternons-nous devant lui, plions nos genoux devant l’Éternel, notre Créateur, car il est notre Dieu. 

Amen. 

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Grand pardon 2025 : vendredi 25 juillet

De retour à Sainte-Anne d’Auray après sa grande troménie, la statue de sainte Anne et de la Vierge Marie, dûment couronnées, a été portée en procession dans la basilique. Derrière elle, des milliers de pèlerins ont afflué, se massant également sur le parvis sans interrompre leur prière et leurs chants en l’honneur de sainte Anne et de sa fille.

Après le chapelet, l’hymne « Comme un flambeau » a introduit les premières Vêpres, suivi des psaumes et leurs antiennes, célébrant sainte Anne, fille de David, mère de Marie, aïeule de Jésus. La grâce du chant liturgique opérant, les fidèles sont entrés plus activement dans la Parole de Dieu. L’office s’est poursuivi par le cantique des éphésiens, dont les versets alternaient avec l’antienne toute circonstanciée : « C’est dans la descendance d’Anne et Joachim que Dieu a réalisé son dessein d’amour ».

Puis le passage des Actes des apôtres est venu interpeler les pèlerins : « c’est vous êtes qui êtes les fils des prophètes, les héritiers de l’alliance que Dieu a conclue avec vos pères quand il disait à Abraham : ‘en ta descendance, seront bénies toutes les familles de la terre’ » (Actes 3, 24-35).

Après la prière du Magnificat associant sainte Anne à l’exultation de sa fille – « Réjouis-toi, sainte Anne, Mère de Marie : pour toi le Seigneur a fait merveille, Alleluia ! » – Monseigneur Centène a conclu par l’oraison : « Seigneur qui as choisi Anne pour mettre au monde la mère de ton fils, accorde-nous-en ce jour de sa fête l’appui de son intercession auprès de toi ».

Bienvenue Cardinal Sarah

Dans l’élan de ces premières vêpres, tous se sont dirigés vers le Mémorial pour la messe d’ouverture des fêtes de sainte Anne, présidée par le Cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et envoyé extraordinaire du Pape Léon XIV. La lettre de sa nomination par le souverain pontife a été lue par le Père Gabriel Jégouzo, chanoine du chapitre cathédral et chancelier.

 « Le Très-Haut daigne révéler les mystères ineffables du Royaume des Cieux, surtout aux tout-petits. C’est pourquoi par la grâce de Dieu, sainte Anne, mère de la très douce Vierge Marie, apparut miraculeusement au paysan Yvon Nicolazic afin que la foi du peuple d’Armorique soit ravivée d’une flamme spirituelle.  Nous encourageons tous les participants à cet évènement à garder vivante l’espérance d’obtenir les promesses de Dieu avec une force et un zèle renouvelé car ce jubilé leur a apporté d’abondantes bienfaits spirituels et les grâces de la bonté céleste qui leur seront d’une grande aide dans leur travail quotidien de persévérance ».

La bénédiction apostolique donnée par le saint Père se veut un gage des « dons célestes » qu’il désire transmettre à tous les participants aux célébrations du 400ème anniversaire des apparitions de sainte Anne.

Un moment de grâce exceptionnel

Après avoir remercié et souhaité la bienvenue en Bretagne à son Éminence le Cardinal Sarah, Monseigneur Centène  a souligné combien sa présence en tant que délégué extraordinaire de sa sainteté le pape Léon XIV représentait « un honneur insigne et un signe manifeste de l’importance que le saint Père accorde à cet évènement marquant de notre histoire et de notre foi (…) Ce jubilé est pour nous , bretons et pèlerins de sainte Anne un moment de grâce exceptionnel (…) En cette année jubilaire nous rendons grâce pour les merveilles accomplies par sainte Anne et pour la persévérance de la foi de notre peuple, nous prions pour que cette célébration du 4e centenaire renouvelle nos cœurs, affermisse notre espérance et nous engage toujours plus fidèlement sur le chemin de la sainteté, à l’exemple d’Yvon Nicolazic, humble serviteur de Dieu ».

Sainte Anne éducatrice

À sainte Anne qui s’est vue confier l’éducation humaine et religieuse de la Vierge Marie, Dieu a également confié la mission d’éduquer les bretons, les français et tous les hommes à être attentifs à la volonté de Dieu, a affirmé le Cardinal dans son homélie. Il a rappelé ce qui fait le cœur de cette tradition de venir en pèlerinage à Sainte-Anne d’Auray, à savoir l’exemple de sainte Anne qui transmet la foi.
En effet, il ne s’agit pas de venir en pèlerinage à Sainte-Anne d’Auray pour demander à Dieu de « faire prospérer nos affaires » mais la seule ambition chrétienne est bien de suivre le Christ jusqu’au sacrifice et au don de sa vie. Et d’évoquer l’exemple des martyrs. « Et vous chrétiens de Bretagne, chrétiens de France, votre ambition est-elle chrétienne ou mondaine ? Désirez-vous le martyre ? », a-t-il interrogé.

Mentionnant le témoignage du quotidien, « goutte à goutte », comme la forme de martyre la plus répandue aujourd’hui, le Cardinal a évoqué « ceux qui chaque jour héroïquement sont moqués, humiliés et méprisés pour leur foi » puis les parents qui chaque jour se donnent pour leurs enfants. A ces parents chrétiens qui se donnent corps et âmes à leurs enfants, il a souhaité rendre hommage. « Vous êtes des martyrs, des témoins de notre temps (…) N’oubliez pas leurs besoins spirituels, n’oubliez pas de leur transmettre la foi ». La suite de son homélie a insisté sur le rôle décisif et la responsabilité des parents dans la transmission de la foi et de la vie chrétienne.

Lire l’homélie

« Parents, n’ayez pas peur de transmettre la foi à vos enfants ! »

S’adressant aux mères et pères de familles : « vous portez un trésor précieux dans des vases d’argile. Malgré votre faiblesse, l’âme de vos enfants vous est confiée. Quelle énorme responsabilité ! Dieu vous confie un enfant qu’Il appelle à la sainteté, pour préparer son cœur pour qu’il accueille librement la grâce divine ».

Enseigner le catéchisme, expliquer la parole de Dieu, éduquer à la prière et conduire les enfants à la messe dominicale sont les piliers de cette transmission de la foi.

« Regardez les images bien connues de sainte Anne avec Marie, encore jeune enfant, qui apprend avec elle à lire les saintes écritures sur les genoux de sa maman. C’est sur ses genoux que la Vierge Marie a appris à chanter les psaumes, à prier, à attendre le messie d’Israël. C’est sur les genoux de leurs parents que les jeunes enfants baptisés doivent apprendre leurs premières prières et les rudiments du catéchisme. N’ayez pas peur de transmettre ! ». Dieu confie aux parents la mission de transmettre la vie humaine mais Il leur demande aussi de transmettre à leurs enfants le plus beau des cadeaux : la vie divine. « Le don de la grâce ne vient pas de nous mais il vous revient d’ouvrir les cœurs à ce don ».

« La transmission de la foi est l’âme de toutes vos traditions »

« La Tradition avec un T majuscule, c’est cela : transmettre ce que nous avons reçu, poursuit le Cardinal Robert Sarah. Nous formons une chaîne ininterrompue dont le Christ est le premier maillon. Nous n’avons pas le droit de rompre cette Tradition, avertit-il. Or, la famille chrétienne est le lieu où la tradition, la transmission s’accomplit. « Il est beau de transmettre vos traditions nationales, régionales, vos langues, vos coutumes et vos costumes mais tout cela serait vide et absurde si vous ne transmettez pas la foi qui est l’âme de toutes vos traditions ».

Sainte Anne, modèle d’espérance

Dans le prolongement de la messe et comme un prologue à la veillée, une animation spirituelle était proposée au Mémorial sur le thème de « Sainte Anne, modèle d’espérance ». A partir de l’expérience spirituelle d’Yvon Nicolazic auquel sainte Anne est apparue, et au fil des méditations éclairées par des versets bibliques et des psaumes, les auditeurs étaient invités à entrer dans une démarche d’espérance. « La confiance d’Yvon Nicolazic, au-delà des doutes, des peurs et des nombreux obstacles, sera source de nombreuses grâces pour lui (…) Comme pour Yvon Nicolazic, sainte Anne veut nous conduire ce soir et nous rassurer sur ce chemin de conversion : ne crains pas, nous dit-elle (…) Ouvrons nos portes au Christ. Avec sainte Anne et à son exemple, soyons des témoins du Christ vivant ! ».

Veillée aux flambeaux

A partir de 21 h, une foule nombreuse a empli le site du Mémorial pour assister à la grande veillée, un des temps forts du Grand Pardon. Le récit des apparitions de sainte Anne à Yvon Nicolazic, paysan breton, a été lu à quatre voix.

Point d’orgue de ce récit des évènements qui se sont déroulés de 1623 à 1625, la statue de sainte Anne accompagnée du flambeau s’est déplacée au milieu de l’assemblée. Sur son passage, tous étaient invités à confier leurs joies et leurs peines à sainte Anne, mère de Marie.

Après la liturgie du feu, la masse de pèlerins, portant des milliers de cierges allumés, a processionné dans le parc au rythme des « je vous salue Marie », passant devant la statue monumentale représentant sainte Anne éducatrice et Marie au livre, puis remontant le parvis jusqu’à la basilique.

Là, sur le seuil de l’édifice illuminé, la fête de la bienheureuse Anne, mère de Marie a été solennellement annoncée. « Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Anne. Cette solennité réjouit les anges et avec eux tous en chœur, nous louons le fils de Dieu ». Jubilate Deo omnis terra !

Pour clore cette première journée de commémoration en l’honneur de sainte Anne, bonne mère et patronne des bretons, la prière du jubilé a été lue avec ferveur. Puis, à genoux devant le Saint-Sacrement, les fidèles ont prolongé leur prière dans le silence et le cœur à cœur avec Jésus, au cours de la nuit d’adoration qui a suivi.